Les titres boursiers qui ont retenu l'attention cette semaine

Publié le 30/07/2021 à 13:00

Les titres boursiers qui ont retenu l'attention cette semaine

Publié le 30/07/2021 à 13:00

Par lesaffaires.com

(Photo: Getty Images)

Quels titres boursiers et rapports d'analystes ont retenu l'attention cette semaine? Voici une revue de presse qui regroupe divers textes boursiers.

 

26 juillet

 

Dans les Titres en action:

 

 

  • Le géant français des pneumatiques Michelin (ML, 135,25 €) a revu à la hausse lundi ses prévisions pour l'année 2021 après avoir connu un bon premier semestre, malgré des problèmes d'approvisionnement. Le groupe a enregistré 11,2 milliards d'euros de ventes entre janvier et juin, contre 9,4 milliards sur la même période de 2020, et 11,8 milliards au premier semestre 2019, avant la crise de la COVID-19. Un an après être tombé dans le rouge sous l'effet de la crise sanitaire, Michelin est revenu au premier semestre à son niveau de rentabilité de 2019, avec un résultat opérationnel des activités courantes (dit «résultat opérationnel des secteurs») de 1,4 milliard d'euros, soit 12,7% des ventes. Le groupe enregistre un bénéfice net d'un milliard d'euros. Michelin prévoit désormais un résultat opérationnel des secteurs à 2,8 milliards d'euros à parités constantes, contre 2,5 milliards précédemment, et des flux de trésorerie disponibles supérieurs à un milliard d'euros.
  • L’Agence spatiale canadienne a attribué un contrat d’une valeur de 35,3 millions $ à MDA (MDA, 15,47 $) pour la conception d’un élément clé du Canadarm 3. MDA sera responsable de la conception des interfaces robotiques externes de la station Gateway pour Canadarm 3, qui est la contribution du Canada à la station lunaire internationale dirigée par les États-Unis qui orbitera autour de la lune. Le contrat fait suite à la première phase des travaux d’interface, attribuée en août 2019. Une phase de construction sera probablement attribuée dans environ un an. Les premiers éléments de Gateway seront lancés en 2024 et le lancement du Canadarm 3 est prévu deux ans plus tard. Il s’agit du troisième contrat attribué à MDA pour le programme en plusieurs phases Canadarm 3, évalué à plus d’un milliard de dollars. Le Canadarm a effectué 90 missions de navette spatiale depuis ses débuts en 1981. Pour sa part, le Canadarm 2 est en service sur la Station spatiale internationale depuis plus de 20 ans.
  • Le vendeur de jouets Hasbro (HAS, 103 $US) bondissait à Wall Street lundi après avoir dévoilé des résultats dépassant les attentes au deuxième trimestre grâce notamment au succès des cartes Magic et Donjons & Dragons et au rebond de ses activités audiovisuelles. L'action du groupe s'envolait de plus de 11% dans les premiers échanges à la Bourse de New York. Son chiffre d'affaires a progressé de 54% par rapport à la même période en 2020, marquée alors par des fermetures de magasins et des pénuries pour certains produits, à 1,32 milliard de dollars. Il a été tiré par les ventes de la division consacrée aux cartes à collectionner, qui ont été multipliées par plus de deux. L'entreprise a toutefois enregistré au deuxième trimestre une charge de 102 millions de dollars liée à cette opération, qui a pesé sur son résultat final: Hasbro a encaissé une perte nette de 23 millions de dollars. Mais rapporté par action et hors éléments exceptionnels, le bénéfice s'est affiché à 1,05 dollar, soit bien au-dessus des 48 cents attendus par les analystes. 
  • Le groupe de défense américain Lockheed Martin (LMT, 380,77 $US) a dévoilé des résultats trimestriels mitigés lundi, avec un chiffre d'affaires supérieur aux attentes, mais un bénéfice lesté par des «problèmes de performance» dans un programme aéronautique secret Défense. Lockheed Martin a vu ses ventes augmenter de 5% d'avril à juin, à 17,03 milliards de dollars. Le chiffre d'affaires a été tiré par la branche «espace» (+10%), qui fabrique entre autres des satellites et engins spatiaux. Dans le segment des missiles, le groupe a affiché des revenus en hausse de 5,1%. Les ventes tirées de la division «Rotary and Mission» (hélicoptères, systèmes électroniques, formation, entrainement) ont augmenté de 5%, aidées par les hélicoptères Sikorsky. La branche aéronautique, qui a livré 37 exemplaires de l'avion de combat F-35 au cours du trimestre, a vu son chiffre d'affaires augmenter de 2,5%. Quant au bénéfice net de Lockheed Martin, il a progressé de 11% à 1,8 milliard de dollars. Mais ajusté par action et hors éléments exceptionnels, le bénéfice s'est affiché à 6,52 dollars, soit juste au-dessous des attentes (6,53 dollars).
  • Le géant néerlandais de l'électronique Philips (PHG, 47,94 $US) a annoncé lundi une baisse de son bénéfice net au deuxième trimestre, plombé par un rappel mondial d'appareils respiratoires défectueux, utilisés notamment pour traiter l'apnée du sommeil à domicile. D'avril à fin juin, son bénéfice net a reculé de 27% à 153 millions d'euros, partiellement en raison d'un déclin à deux chiffres dans sa division d'appareils respiratoires. En revanche, Philips a fait état d'une hausse de 9% de son chiffre d'affaires trimestriel à 4,23 milliards d'euros, par rapport à la même période de l'année précédente. En juin, le groupe avait lancé un rappel dans le monde entier sur certains appareils de ventilation mécanique, en raison d'un possible problème concernant de la «mousse insonorisante présente dans ces dispositifs médicaux». Sur l'ensemble de l'année 2021, M. van Houten a prédit une hausse à un chiffre de ses ventes, même si un certain nombre d'incertitudes demeure en raison de la pandémie de coronavirus et de son impact sur la pénurie de composants électroniques. Le titre de Philips plongeait de près de 6% dans les échanges électroniques précédant l'ouverture de Wall Street.
  • La compagnie aérienne irlandaise Ryanair (RYA, 104,52 $US) a vu sa perte s'aggraver lors de son premier trimestre décalé à 273 millions d'euros à cause de tarifs encore bas et de coûts élevés dus aux restrictions et incertitudes sur les voyages. Dans un communiqué lundi, le transporteur «low cost» note que sa perte nette a augmenté de 47% sur un an lors des trois mois achevés fin juin, malgré un chiffre d'affaires presque triplé à 371 millions d'euros. Le trafic a largement repris entre avril et fin juin à 8,1 millions de voyageurs, comparé à la même période l'an dernier, lorsqu'un confinement strict était en place dans de nombreux pays d'Europe et au Royaume-Uni. Les coûts opérationnels ont en revanche également beaucoup augmenté (+116%), creusant la perte du groupe. L'industrie aérienne a été l'une des plus durement frappées par la pandémie de coronavirus avec un trafic annihilé pendant des mois et le groupe avait enregistré le pire exercice de son histoire en 2020-2021 avec une perte de l'ordre du milliard d'euros. Il avait décidé en outre au début de la crise sanitaire de supprimer quelque 3 000 emplois, soit 15% de ses effectifs. Le groupe compte se relever de la crise de la COVID-19 en passant à 200 millions de passagers d'ici à l'exercice 2024. Ryanair avait annoncé mi-juillet vouloir recruter plus de 2 000 pilotes dans les trois ans.

 

 

À surveiller

 

Saputo (SAP, 35,87$): des soubresauts ponctuels. Bien qu’elle abaisse ses attentes pour la première moitié de l’exercice 2022, Irene Nattel de RBC Marchés des capitaux est convaincue que Saputo sera bien positionnée lorsque le contexte retrouvera un semblant de normalité.

Magna International (MGA.N, 84,97 $ US): une acquisition qui laisse sur sa faim, pour l’instant. Même si l’acquisition de Veoneer par Magna International diluera les actions de l’équipementier automobile, force est de constater que les synergies de 100 millions de dollars américains (M$ US) qui seront créées d’ici 2024 ont tout pour plaire, assure l’analyste Mark Neville de Scotia Capital.

Telus (T, 27,69 $): un cours cible en hausse. À l’approche du dévoilement des résultats du deuxième trimestre de 2021 de Telus, Adam Shine de la Financière Banque Nationale revoit ses prévisions pour le géant canadien des télécommunications.

 

 

27 juillet

 

Dans les Titres en action:

 

  • Le groupe américain 3M (MMM, 200,08 $US), fabricant de masques de protection contre la COVID-19 notamment, a affiché mardi des résultats meilleurs qu'attendu au deuxième trimestre et relevé l'ensemble de ses prévisions pour le reste de l'année. La société, dont la gamme de produits s'étend des Post-it aux revêtements pour voitures en passant par les pansements, les masques et les systèmes de filtration, a enregistré un bénéfice net de 1,52 milliard de dollars contre 1,30 milliard à la même époque l'année d'avant. Son bénéfice par action ajusté des éléments exceptionnels se monte à 2,59 dollars alors que les analystes misaient sur 2,26 dollars. Le chiffre d'affaires a grimpé de 24,7%, à 8,9 milliards de dollars. Le groupe a relevé ses prévisions pour l'ensemble de l'année 2021. Le chiffre d'affaires devrait grimper de 7% à 10% contre une progression de 5% à 8% annoncée auparavant. Le bénéfice par action devrait s'élever entre 9,70 dollars et 10,10 dollars alors qu'il était espéré jusqu'ici entre 9,20 et 9,70 dollars. Pour le trimestre qui vient de s'achever, tous les secteurs ont montré une croissance à deux chiffres par rapport à la même période de 2020, en pleine pandémie: des produits de soin (+24,9%) à la sécurité et les produits industriels (+22,4%) en passant par les produits de grande consommation (+20,4%). Le titre de 3M, qui avait augmenté la veille dans l'anticipation des résultats, lâchait mardi 0,7% vers 11 heures.

 

  • Le géant américain du transport de paquets et colis UPS (UPS, 192,50 $US), dopé depuis le début de la pandémie par l'explosion du commerce en ligne, a dévoilé mardi des résultats trimestriels dépassant les prévisions avec une hausse marquée de ses activités en dehors des États-Unis. Le groupe a vu son chiffre d'affaires progresser de 14,5% sur la période pour atteindre 23,42 milliards de dollars, soit un peu au-dessus des 23,24 milliards attendus par les analystes. Les revenus ont surtout été tirés par le bond de 30% sur le marché international, à la faveur de la croissance en Europe. Sur le marché américain, qui reste la principale source de revenus du groupe, le chiffre d'affaires a progressé plus modestement de 10,2% et s'est affiché un peu en dessous des attentes. Si le nombre de paquets transportés chaque jour a reculé de 0,8% en moyenne, le prix moyen par paquet a progressé de 15,3%. L'entreprise, qui s'est délestée au cours du trimestre de sa division de fret UPS Freight, a dégagé un bénéfice net de 2,7 milliards de dollars en hausse de 51%. Ajusté par action et hors éléments exceptionnels, le bénéfice atteint 3,06 dollars, dépassant ainsi les estimations de 2,81 dollars. En Bourse, le titre reculait cependantde plus de 8% à Wall Street vers 11 heures.
  • L'entreprise américaine Raytheon Technologies (RTX, 88,88 $US), confortée par la solidité de ses activités dans la défense et encouragée par la reprise du secteur de l'aviation commerciale, a de nouveau relevé ses prévisions annuelles mardi. Le groupe avait déjà révisé à la hausse ses anticipations pour 2021 à l'issue du premier trimestre. D'avril à juin, ses résultats ont été «tirés par la croissance des activités de défense et (sa) capacité à capitaliser sur la reprise de l'aviation commerciale», a estimé dans un communiqué son PDG Greg Hayes. Le groupe, issu du rapprochement en 2020 Raytheon et United Technologies, se dit suffisamment «confiant» pour prévoir désormais un bénéfice par action compris entre 3,95 et 4 dollars sur l'ensemble de l'année (contre 3,50 à 3,70 dollars auparavant), et pour relever le bas de sa fourchette de prévisions de ventes, de 63,9 milliards à 64,4 milliards de dollars. Au deuxième trimestre, le chiffre d'affaires de l'entreprise a progressé de 13% pour s'afficher à 15,88 milliards de dollars, ce qui est un peu plus qu'anticipé par les analystes (15,83 milliards). L'entreprise est repassée dans le vert sur la période, dégageant un bénéfice net de 1,03 milliard de dollars contre une perte nette de 3,84 milliards un an plus tôt. Rapporté par action et hors éléments exceptionnels, le bénéfice s'est affiché à 1,03 dollar, soit au-dessus des 93 cents attendus par les analystes. Le titre prenait plus de 3% dans les premiers échanges de la séance à la Bourse de New York. 
  • Teck Resources (TECK, 21,48 $US) a déçu les analystes pour son deuxième trimestre, même s’il y a affiché mardi de meilleurs résultats que l’an dernier, ses revenus ayant plus que doublé alors que s’amélioraient les conditions du marché. La minière de Vancouver a réalisé un bénéfice attribuable aux actionnaires de 260 millions $, ou 48 cents par action, ce qui se comparait à une perte de 149 millions $, ou 28 cents par action, pour le même trimestre l’an dernier. Le profit ajusté s’est établi à 339 millions $, soit 63 cents par action, en hausse de 281% par rapport à celui de 89 millions $, ou 17 cents par action, du deuxième trimestre de 2020. Cette augmentation était partiellement attribuable à une réduction de 147 millions $ des coûts liés à la COVID-19. Les revenus pour le trimestre clos le 30 juin ont atteint 2,56 milliards $, alors qu’ils avaient été de 1,7 milliard $ un an plus tôt. Les analystes visaient en moyenne un profit ajusté de 65 cents par action, ainsi qu’un chiffre d’affaires de 2,67 milliards $, selon les prévisions recueillies par la firme de données financières Refinitiv. 
  • Le conglomérat américain General Electric (GE, 12,92 $US) a dévoilé mardi des résultats supérieurs aux attentes pour le deuxième trimestre et, encouragé notamment par les signes d'un rebond dans le secteur de l'aéronautique, relevé certaines prévisions pour cette année. L'action de l'entreprise prenait près de 3% dans les échanges électroniques précédant l'ouverture de la Bourse de New York. Le groupe a vu son chiffre d'affaires augmenter de 9% entre avril et juin, pour atteindre 18,3 milliards de dollars, au-dessus des 18,13 milliards attendus. Les revenus ont progressé dans tous les segments d'activités: l'aviation (+10%), la santé (+14%), l'énergie renouvelable (+16%) et les turbines à gaz (+3%). Encouragée par sa capacité à générer des liquidités durant le trimestre, l'entreprise a relevé ses prévisions de flux de liquidités tirés des activités industrielles à une fourchette comprise entre 3,5 et 5 milliards de dollars pour l'ensemble de l'année (contre 2,5 à 4,5 milliards auparavant). En excluant plusieurs éléments exceptionnels, la perte ajustée par action s'affiche à 5 cents, soit tout de même un peu au-dessus des 4 cents prévus par les analystes.
  • Le constructeur de véhicules électriques Tesla (TSLA, 657,62 $US), dopé par un nombre record de livraisons au deuxième trimestre, a gagné pour la première fois plus d'un milliard de dollars sur trois mois, mais a prévenu que la pénurie de puces électroniques restait une menace. La situation du côté des semi-conducteurs continue d'être «assez sérieuse», a souligné Elon Musk, le patron de Tesla, lors d'une conférence téléphonique avec des analystes. «C'est compliqué de dire combien de temps ça va durer, car on ne peut rien y faire nous-mêmes.» Le constructeur automobile, qui avait annoncé en janvier vouloir faire croître ses livraisons de 50% en moyenne par an pendant plusieurs années, n'a toutefois pas officiellement changé ses prévisions. Du côté de ses usines en cours de construction, Tesla estime être toujours «sur la bonne voie pour fabriquer (ses) premiers véhicules Model Y à Berlin et Austin en 2021». Le bénéfice net du groupe a été multiplié par dix sur la période pour atteindre 1,14 milliard de dollars. Son chiffre d'affaires a de son côté presque doublé, pour s'élever à 11,96 milliards de dollars.
  • Amazon (AMZN, 3 699 $US) a démenti lundi une information de presse annonçant que la plateforme accepterait les paiements en bitcoins d'ici la fin de l'année, mais s'est néanmoins dit intéressée par les cryptomonnaies, un attrait qui a dopé les cours de ce marché. Le site City AM avait publié, dans la nuit de dimanche à lundi, un article annonçant la prochaine acceptation des paiements en bitcoins, mais aussi la création d'une cryptomonnaie propre à Amazon en 2022, citant une source proche du dossier. Sollicitée par l'AFP, une porte-parole d'Amazon a assuré que l'information était «inventée». Pour autant, elle a confirmé «l'intérêt (du groupe) pour ce secteur». «Nous restons concentrés sur l'exploration de ce à quoi cela pourrait ressembler pour les clients qui font leurs achats sur Amazon.» Le monde des cryptomonnaies s'était déjà emballé après la publication récente, par Amazon, d'une offre d'emploi pour un poste de responsable monnaies électroniques et blockchain, la technologie sur laquelle sont basées ces devises. L'offre d'emploi indiquait qu'Amazon recherchait «un responsable produit pour développer la stratégie d'Amazon en matière de monnaie numérique et de blockchain».
  • American Airlines (AAL, 22,08 $US) a prévenu lundi que des retards de livraison de kérosène pourraient gêner ses opérations comme celles des pompiers luttant contre les incendies, et a demandé en conséquence à ses pilotes de limiter leur consommation de carburant. «Utilisez toutes les stratégies d'économie de carburant disponibles lorsque cela est possible», a écrit le responsable des opérations de vols, John Dudley, dans un message aux pilotes. «Chaque litre de kérosène économisé est utile», est-il ajouté dans ce mémo consulté par l'AFP. Le problème, explique-t-il, est principalement lié à la logistique: manque de chauffeurs, manque de camions, et dans certains cas, problèmes d'allocations dans les oléoducs. Ces retards touchent non plus seulement les zones dans l'ouest du pays, mais sont désormais constatés dans l'ensemble des États-Unis. Et ils devraient durer jusque mi-août.

 

 

À surveiller

 

TFI International (TFII, 131,46 $): des résultats bien au-delà des attentes. Les résultats du deuxième trimestre de TFI International ont largement dépassé les attentes de Cameron Doerksen de la Financière Banque Nationale, notamment grâce à TForce Freight, qui continuera d’être un moteur de croissance au cours des prochaines années.

Air Canada (AC, 25,13 $): la direction sait comment naviguer dans la tempête. La direction a si bien su traverser le pire de la tempête pandémique qu’elle se trouve en bonne position pour profiter de la reprise imminente des activités, croit Walter Spracklin de RBC Marchés des Capitaux.

Restaurant Brands International (QSR, 64,91 $ US): des hoquets à court terme. Bien que la pandémie aura très certainement affecté les résultats du deuxième trimestre de Restaurant Brands International, Patricia Baker de Scotia Capital est convaincue que la stratégie de croissance à long terme de l’entreprise ne sera pas affectée.

 

 

28 juillet

 

Dans les Titres en action:

 

 

  • La minière d’uranium Cameco (CCO, 22,43 $) a affiché mercredi une moins grande perte pour son plus récent trimestre, malgré une baisse de 32 % de ses revenus attribuable à une suspension de sa production. La société de Saskatoon a enregistré une perte de 37 millions $, soit 9 cents par action, pour son deuxième trimestre, une amélioration de 30 % par rapport à sa perte de 53 millions $, ou 13 cents par action, de la même période l’an dernier. En excluant les éléments non récurrents, le profit ajusté pour le trimestre clos le 30 juin s’est chiffré à 38 millions $, ou 10 cents par action, comparativement à une perte ajustée de 65 millions $, ou 16 cents par action, pour le deuxième trimestre de 2020. Les revenus trimestriels ont reculé à 359 millions $, après avoir été de 525 millions $ un an plus tôt. Les analystes s’attendaient à ce que Cameco affiche une perte nette de 3 cents par action à partir de revenus de 379 millions $, selon les prévisions recueillies par la firme de données financières Refinitiv.
  • Le producteur de cannabis Tilray (TLRY, 19,45 $) a affiché mercredi un bénéfice de 33,6 millions $ US au cours du trimestre qui l’a vu fusionner avec son rival Aphria. Le bénéfice du quatrième trimestre marquait un revirement par rapport à la même période l’an dernier, au cours de laquelle la société avait réalisé une perte nette de 84,3 millions $ US. Le profit par action de Tilray pour le trimestre clos le 31 mai a atteint 18 cents US, comparativement à une perte de 39 cents US un an plus tôt. Les analystes s’attendaient à ce que Tilray réalise une perte de 10 cents US par action, selon les prévisions recueillies par la firme de données financières Refinitiv. Les revenus nets de Tilray se sont chiffrés à 142,2 millions $ US, ce qui était supérieur à ceux de 113,5 millions $ US du quatrième trimestre de 2020. La fusion de Tilray avec Aphria a été conclue au début mai. Le titre s'envolait de plus de 20% vers 11h à la Bourse de Toronto.
  • Le profit des Compagnies Loblaw (L, 82,63 $) a bondi grâce à une augmentation de 4,5% de leurs revenus au deuxième trimestre, un an après le début de la pandémie, qui avait fait grimper leurs ventes, mais aussi leurs coûts liés à la COVID-19. La plus grande chaîne d’épiceries et de pharmacies du Canada a affiché mercredi un bénéfice attribuable aux actionnaires de 375 millions $, soit 1,09$ par action, comparativement à un profit de 169 millions $, ou 47 cents par action, un an plus tôt. En excluant les éléments non récurrents, le bénéfice du trimestre clos le 19 juin s’est établi à 464 millions $, ou 1,35$ par action, comparativement à celui de 260 millions $, ou 72 cents par action, du deuxième trimestre de 2020. Les revenus de Loblaw ont atteint 12,49 milliards $, en regard de ceux de 11,96 milliards $ de l’an dernier. Les ventes des épiceries ouvertes depuis au moins un an ont diminué de 0,1%, tandis que les ventes comparables des pharmacies Shoppers Drug Mart (Pharmaprix au Québec) ont grimpé de 9,6%. Les analystes s’attendaient à ce que Loblaw affiche un profit ajusté de 1,21$ par action, à partir de revenus de 12,16 milliards $, selon les prévisions recueillies par la firme de données financières Refinitiv.
  • Shopify (SHOP, 1 959 $) a surpassé les attentes des analystes en affichant mercredi un bénéfice en forte hausse pour son 2e trimestre et en enregistrant pour la première fois un chiffre d’affaires de plus d’un milliard de dollars. La société technologique d’Ottawa a réalisé un profit de 879,1 millions $ US, ou 6,90$ US par action, par rapport à un bénéfice de 36 millions $ US, ou 29 cents US par action, lors du même trimestre l’an dernier. Le bénéfice net pour le trimestre clos le 30 juin comprenait un gain net non réalisé de 778 millions $ US lié à des placements en actions. En excluant les éléments non récurrents, Shopify a fait état d’un profit ajusté de 284,6 millions $, ou 2,24$ US par action, ce qui se comparait à un profit ajusté de 129,4 millions $ US, ou 1,05$ US par action, pour le deuxième trimestre de 2020. Les revenus ont bondi de près de 57% à 1,12 milliard $ US, alors qu’ils avaient été de 714,3 millions $ US un an plus tôt. Les analystes s’attendaient à ce que Shopify engrange un profit ajusté par action de 97 cents US, à partir de revenus de 1,05 milliard $ US, selon les prévisions recueillies par la firme de données financières Refinitiv. La société a indiqué s’attendre à ce que les revenus progressent rapidement en 2021, mais moins qu’en 2020, puisque le nombre d’entreprises qui adoptent sa plateforme est moins élevé que l’an dernier — même s’il reste supérieur à n’importe quelle année avant 2020. 
  • La société de technologie de l’information CGI (GIB-A, 114,52 $) fait état d’une augmentation de près de 30 % de son bénéfice net au troisième trimestre, malgré la baisse de ses revenus. La société montréalaise a déclaré un bénéfice net de 338,5 millions $ ou 1,36 $ par action diluée au cours du trimestre, comparativement à 260,9 millions $ ou 1 $ par action un an plus tôt. Les bénéfices ajustés pour le trimestre clos le 30 juin s’élevaient à 339 millions $ ou 1,36 $ par action, contre 308,4 millions $ ou 1,18 $ par action l’année précédente. Les revenus ont chuté de 1 % à 3,02 milliards de dollars, comparativement à 3,05 milliards $ au troisième trimestre 2020, mais ont augmenté de 3,5 % en devises constantes. Les analystes s’attendaient en moyenne à voir CGI déclarer 340,1 millions $ de bénéfices ajustés et près de 3,07 milliards $ de revenus, selon la société de données financières Refinitiv. Les nouveaux contrats signés ont augmenté de 28 % pour atteindre 3,63 milliards $ au cours du trimestre, faisant grimper le carnet de commandes de l’entreprise de 1,05 milliard $ à 23,3 milliards $.
  • Le constructeur aéronautique Boeing (BA, 222,27 $US) est repassé dans le vert au deuxième trimestre après six trimestres de pertes et a finalement décidé de rester au niveau d'emploi actuel, se remettant des difficultés de la pandémie et des déboires de son avion-vedette, le 737 MAX. Le groupe, qui en raison de la COVID-19 prévoyait de faire revenir son effectif total à 130 000 employés fin 2021 contre 160 000 début 2020, a finalement décidé de ne pas supprimer autant de postes. Le groupe a dégagé un bénéfice net de 587 millions de dollars d'avril à juin, contre une perte de 2,4 milliards de dollars sur la même période un an plus tôt, marqué par la chute du trafic aérien. Son chiffre d'affaires a progressé de 44% pour atteindre 17 milliards de dollars. Les revenus sont portés par la reprise des livraisons du 737 MAX, cloué au sol pendant vingt mois suite à deux accidents mortels avant d'être autorisé progressivement à revoler dans le monde depuis fin 2020. Boeing en a livré 130 exemplaires depuis. Ajusté par action et hors éléments exceptionnels, son bénéfice s'est élevé à 40 cents, là où les analystes anticipaient au contraire une perte de 72 cents. Le titre bondissait de 5% dans les échanges électroniques précédant l'ouverture de la séance à la Bourse de New York.
  • Plus les mois passent, plus les compteurs de ventes s'affolent pour Pfizer (PFE, 42,10 $US). Le laboratoire prévoit d'écouler cette année pour 33,5 milliards de dollars de vaccins contre la COVID-19 développés en partenariat avec l'allemand BioNTech. C'est bien plus que les 26 milliards de dollars sur lesquels le groupe avait dit tabler en mai, et encore plus que les 15 milliards de dollars estimés en février. Grâce aux campagnes de vaccination qui se mettent en place un peu partout dans le monde, le groupe multiplie les contrats, pour 2,1 milliards de doses au total. Les ventes pourraient encore croître, car Pfizer/BioNTech préconise une troisième dose de son vaccin pour le rendre plus efficace, au moment où le très contagieux variant Delta provoque des flambées épidémiques en Asie et en Afrique et fait remonter le nombre de cas en Europe et aux États-Unis. Sur le seul deuxième trimestre et sur l'ensemble de ses activités, le groupe a réalisé un chiffre d'affaires de 18,9 milliards de dollars, presque le double d'un an plus tôt (+92%) et au-dessus des anticipations des analystes qui tablaient sur 18,45 milliards de dollars. Le bénéfice net trimestriel augmente quant à lui de 59% à 5,5 milliards de dollars. Rapporté par actions, il est de 99 cents, là encore au-dessus des attentes qui étaient de 96 cents. 
  • Le géant pharmaceutique britannique GSK (GSK, 39,52 $US) voit ses ventes se redresser grâce aux adjuvants pour des vaccins en développement contre la COVID-19 et perçoit un retour à la normale des systèmes de santé, de bon augure pour son activité. GlaxoSmithKline a néanmoins annoncé mercredi dans un communiqué un bénéfice net en baisse de 38% à 1,4 milliard de livres au deuxième trimestre. Ce recul s'explique principalement par un effet de comparaison défavorable, puisque le groupe avait profité au 2e trimestre 2020 des fruits d'une cession dans la santé grand public. En dehors du bénéfice net, les feux commencent à repasser au vert pour le groupe qui avait souffert ces derniers trimestres d'une baisse de la demande pour les antibiotiques et autres vaccins, nombre de pathologies passant au second plan du fait de la pandémie. Son chiffre d'affaires a progressé de 6% à 8,1 milliards de livres au deuxième trimestre, principalement grâce à sa branche vaccins, notamment contre la méningite.
  • Le numéro un mondial du streaming musical, le suédois Spotify (SPOT, 236,93 $US), a fait état mercredi de résultats trimestriels en hausse, atteignant son objectif pour les abonnés payants, mais pas pour le total d'utilisateurs en raison des effets de la COVID-19. Le nombre d'utilisateurs actifs a atteint 365 millions (+22% sur un an) fin juin. Principale source de revenus, les abonnés payants sont eux désormais 165 millions (+20%), a indiqué la plateforme audio dans son rapport. Si Spotify tablait en avril sur 162 à 166 millions d'abonnés payants et répond donc aux attentes, le groupe est légèrement en dessous de ses prévisions concernant le nombre d'utilisateurs actifs — il en attendait entre 366 et 373 millions. Spotify a enregistré sur la période avril-juin une perte de 20 millions d'euros, un chiffre moindre que ce qu'attendaient les analystes, qui tablaient sur plus de 70 millions de pertes. Le chiffre d'affaires a lui progressé de 23% sur un an, à 2,33 milliards d'euros. Au troisième trimestre, Spotify prévoit de gagner entre 5 et 9 millions d'abonnés payants en net et entre 12 et 17 millions d'utilisateurs actifs, ce qui le rapprocherait du seuil symbolique de 400 millions, qui pourrait être franchi avant la fin de l'année (entre 400 et 407 millions attendus fin 2021). 

 

À surveiller

 

BRP Inc (DOO, 103,85 $): des résultats prometteurs s’ils sont à l’image de ceux de Polaris. Polaris, la société américaine du Minnesota qui fabrique des motoneiges et des véhicules tout-terrains de types Quad et RANGER, publiait hier matin des résultats meilleurs que prévu à son deuxième trimestre. Les bénéfices par action ont atteint 2,70 $ US, ce qui est nettement supérieur aux prévisions de 2,23 $ US du consensus des analystes. Ces résultats représentent un aperçu intéressant de ce que pourraient être les résultats de BRP, croit Benoit Poirier, analyste chez Desjardins.

Vermilion Energy (VET, 9,02 $): elle renaitra de ses cendres. Il fut un temps où Vermilion Energy était considérée comme l’une des compagnies canadiennes du secteur de l’énergie les plus attrayantes grâce à un dividende élevé qui s’appuyait sur un solide portefeuille d’actifs internationaux lui fournissant une diversification intéressante face aux prix des matières premières, rappelle Chris MacCulloch, analyste chez Desjardins. 

Power Corporation du Canada (POW, 39,28 $): titre attrayant pour les investisseurs avec une vue à moyen et long terme. Le titre de la société de gestion et de portefeuille de Montréal s’est apprécié de 34 % depuis le début de l’année, nettement au-dessus de l’indice des titres financiers du S&P/TSX qui montre une hausse de 20 %.

 

 

29 juillet

 

Dans les Titres en action:

 

 

  • Cenovus Energy (CVE, 10,37 $) a affiché jeudi un bénéfice net de 224 millions $ pour son plus récent trimestre, grâce à une forte reprise des ventes attribuable à l'amélioration des conditions du marché depuis le début de la pandémie de COVID-19, ainsi qu'à l'acquisition de sa rivale Husky Energy. Le producteur pétrolier de Calgary a engrangé un bénéfice de 11 cents par action au deuxième trimestre, comparativement à une perte de 19 cents par action, ou 235 millions $, à la même période l'an dernier. Les revenus pour le trimestre clos le 30 juin se sont chiffrés à 10,58 milliards $, en hausse par rapport à ceux de 2,17 milliards $ du deuxième trimestre de l'an dernier. Les analystes s'attendaient à ce que Cenovus réalise un profit par action de 31 cents à partir de revenus de 9,78 milliards $, selon les prévisions recueillies par la firme de données financières Refinitiv. La production totale a atteint l'équivalent de 765 900 barils de pétrole par jour, ce qui représentait une hausse de 65 % par rapport à celle de 465 400 barils par jour réalisée un an plus tôt. En conséquence, Cenovus a révisé à la hausse de 2 % ses prévisions de production pour 2021, tandis que ses dépenses totales en immobilisations restent inchangées.
  • Suncor Énergie (SU, 25,20 $) a renoué avec la rentabilité à son plus récent trimestre, affichant un profit de 868 millions $ grâce à une augmentation de sa production de pétrole un an après le déclin sans précédent attribuable à la pandémie de COVID-19 et son effet sur la demande. Le producteur de sables bitumineux et raffineur de Calgary a fait état mercredi, en soirée, d’un bénéfice de 58 cents par action pour son deuxième trimestre, comparativement à une perte de 40 cents par action, soit 614 millions $, pour la même période l’an dernier. En excluant certains éléments non récurrents, le bénéfice d’exploitation s’est établi à 722 millions $, soit 48 cents par action. Ce résultat était inférieur de 1 cent par action à celui attendu par les analystes, selon les prévisions recueillies par la firme de données financières Refinitiv. En comparaison, Suncor avait réalisé une perte d’exploitation de 1,35 milliard $, ou 88 cents par action, pour son deuxième trimestre de 2020. La production totale de Suncor en amont pour le trimestre clos le 30 juin a augmenté pour atteindre l’équivalent de 699 700 barils de pétrole par jour, comparativement à une production équivalant à 655 600 barils de pétrole par jour un an plus tôt. Cette augmentation a été partiellement contrebalancée par l’incidence des travaux de révision planifiés à Syncrude.
  • Le brasseur Molson Coors Beverage (TPX-B, 60,75 $) a surpassé les attentes en affichant jeudi un bénéfice net presque deux fois plus important que l’an dernier, grâce à sa plus forte hausse de revenus en plus d’une décennie. La société établie au Colorado et à Montréal a réalisé un profit net de 388,6 millions $ US, soit 1,79 $ US par action, pour son deuxième trimestre, en hausse par rapport à celui de 195 millions $ US, ou 90 cents US par action, lors de la même période un an plus tôt. Le bénéfice sous-jacent pour le trimestre clos le 30 juin a atteint 348,8 millions $ US, ou 1,58 $ US par action, alors qu’il avait été de 337,3 millions $ US, ou 1,55 $ US par action, lors du deuxième trimestre de 2020. Molson Coors a vu ses revenus croître de 17 % à 2,94 milliards $ US au plus récent trimestre, comparativement à un chiffre d’affaires de 2,5 milliards $ US au même trimestre l’an dernier. Les volumes ont grimpé sur un an. Les analystes s’attendaient à ce que le brasseur affiche un profit sous-jacent de 1,34 $ US par action, à partir de revenus de 2,8 milliards $ US, selon les prévisions recueillies par la firme de données financières Refinitiv. Molson Coors a indiqué qu’elle avait quadruplé sa production d’eau pétillante alcoolisée au Canada, en raison de la forte popularité de cette catégorie de boissons. 
  • Le Chemin de fer Canadien Pacifique (CP, 90,29 $) a affiché mercredi des revenus de 2,05 milliards $ pour son deuxième trimestre, un sommet record pour cette période de l’année. Le transporteur ferroviaire de Calgary a réalisé un bénéfice de 1,25 milliard $ pour la période de trois mois qui a pris fin le 30 juin, comparativement à un profit de 635 millions $ pour le même trimestre l’an dernier. Le bénéfice ajusté s’est établi à 1,03$ par action, une hausse de 27% par rapport à celui de 81 cents par action du deuxième trimestre de 2020. La société a aussi indiqué qu’un dividende trimestriel de 19 cents par action serait versé le 25 octobre aux actionnaires inscrits en date du 24 septembre. Le ratio d’exploitation du CP, une mesure clé de l’efficacité d’un chemin de fer qui exprime les dépenses en tant que pourcentage des revenus, a grimpé de 301 points de base à 60,1%, une détérioration par rapport à celui de 57,0% du même trimestre l’an dernier. Des dépenses de 308 millions $ liées aux efforts du CP pour acquérir le chemin de fer américain Kansas City Southern (KCS) sont comprises dans ce ratio. 
  • La banque Credit Suisse (CS, 10,29 $US) a publié jeudi un rapport sur ses liens avec le fonds américain Archegos, qui a épinglé des manquements dans la gestion des risques, en marge de ses résultats trimestriels, plombés par les secousses dans sa banque d'investissement. Le rapport, réalisé par un cabinet d'avocats américain à la demande du conseil d'administration, a mis en évidence des manquements dans le signalement des risques dans la chaine hiérarchique et une inefficacité dans la gestion des risques au sein de ses services pour les fonds spéculatifs. Les enquêteurs, qui ont mené plus de 80 entretiens avec des employés de la banque, toujours en poste ou qui ont depuis quitté Credit Suisse, et rassemblé plus de 10 millions de données et documents, ont toutefois conclu que le personnel de la banque ne s'était pas livré à des «activités frauduleuses ou illégales», ni n'avait «agi avec une mauvaise intention». En mars, la banque avait été secouée à quelques semaines d'intervalle par la faillite de la société financière britannique Greensill et l'implosion du fonds américain Archegos, qui lui a déjà coûté à lui seul quelque 5,5 milliards de dollars (4,6 milliards d'euros). Au deuxième trimestre seul, l'implosion de ce fonds lui a coûté 653 millions de dollars supplémentaires, soit 594 millions de francs suisses une fois convertis dans la devise dans laquelle la banque publie ses comptes, après avoir déjà dû inscrire une charge de 4,4 milliards de francs (4 milliards d'euros) au premier trimestre. 
  • Le géant des hydrocarbures Shell (RDS-B, 38,50 $US) a engrangé un bénéfice net de 3,4 milliards de dollars au deuxième trimestre, grâce au rebond du marché pétrolier, ce qui lui permet de choyer ses actionnaires même s'il assure vouloir accélérer sur le climat. Le groupe anglo-néerlandais avait subi une perte abyssale de plus de 18 milliards de dollars à la même période de 2020, sous l'effet de dépréciations d'actifs record face au plongeon du marché, selon un communiqué. Royal Dutch Shell était déjà revenue dans le vert au premier trimestre, avec un bénéfice net de 5,7 milliards de dollars. Au cours du deuxième trimestre, son chiffre d'affaires a presque doublé à 60,5 milliards de dollars, pour une production en très légère baisse à 3,25 millions de barils équivalent pétrole par jour. Le groupe reste toutefois prudent sur ses perspectives, expliquant qu'il existe une «incertitude importante» sur le rythme de reprise. Fort de ses résultats, il va récompenser ses actionnaires, alors qu'il avait été contraint de réduire son dividende au plus fort de la crise sanitaire pour la première fois depuis les années 1940. 
  • Porté par un deuxième trimestre meilleur que prévu, l'équipementier finlandais de télécoms Nokia (NOK, 5,81 $US) a relevé jeudi ses prévisions de ventes et de marge pour l'année. Pour la période avril-juin, le bénéfice net trimestriel a plus que triplé à 344 millions d'euros, pour un chiffre d'affaires en hausse de 4,3% sur un an à 5,3 milliards.  Fort de ses résultats, Nokia a, comme attendu, relevé ses prévisions annuelles. Le groupe, porté par «une croissance continue de son activité» avait déjà prévenu mi-juillet qu'il allait relever ses prévisions sans donner de chiffres. Selon de nouvelles estimations publiées jeudi, pour 2021, Nokia escompte désormais des ventes nettes comprises entre 21,7 et 22,7 milliards d'euros (contre entre 20,6 et 21,8 milliards attendus jusqu'à présent) et une marge d'exploitation entre 10% et 12%, contre entre 7% et 10% jusqu'ici. 
  • Airbus (AIR, 119,34 €) a vu son activité redécoller au premier semestre et a réalisé une «performance solide» en dépit de la crise sanitaire qui continue de frapper le secteur aérien, lui permettant de relever nettement ses objectifs de livraisons d'avions et de bénéfice pour 2021. L'avionneur européen a publié jeudi un bénéfice net de 2,2 milliards d'euros après deux semestres dans le rouge à la faveur d'importantes livraisons d'avions comparées à l'an passé. Le constructeur aéronautique européen a livré 297 appareils entre janvier et juin contre 196 l'an passé. Les compagnies paient l'essentiel de la facture de leurs avions au moment où elles en prennent possession. Conséquence de cette bonne tenue des livraisons, le chiffre d'affaires global d'Airbus a bondi de 30%, à 24,6 milliards d'euros. Il a même grimpé de 42% pour les avions commerciaux, tandis que celui d'Airbus Helicopters est monté de 11% et celui des activités défense et spatiale est resté stable. Ces résultats étaient salués par le marché à l'ouverture de la Bourse de Paris, le cours de l'action Airbus s'affichant en hausse de 3,5%.

 

 

 

À surveiller

 

Shopify Inc. (SHOP-NYSE, 1 542,57 $ US): de plus en plus de leviers de croissance. La plate-forme de commerce électronique en mode SaaS (logiciel en tant que service) publiait hier des résultats pour son deuxième trimestre supérieurs aux prévisions du consensus des analystes, dont les siennes, rapporte Richard Tse, analyste à la Financière Banque Nationale.

Cascades Inc. (CAS, 15,57 $): la vente d’actifs européens favorisera l’évaluation du titre. Le 5 juillet, la direction de Cascades concluait une entente lui permettant de vendre sa participation de 57,6 % dans le fabricant de carton Reno de Medici (RdM) pour un montant de 461 millions de dollars canadiens.

Tamarack Valley Energy Ltd. (TVE, 2,51 $): elle nage dans les flux de trésorerie libres. La société d’exploration et de production de pétrole et de gaz naturel de Calgary annonçait hier de bons résultats financiers pour son 2e trimestre. Autant la production que les flux de trésorerie libres générés ont excédé les anticipations, ainsi que les résultats de forage à ses champs pétrolifères de Clearwater et de Charlie Lake, résume Chris MacCulloch, analyste chez Desjardins.

 

30 juillet

 

Dans les Titres en action:

 

 

 

  • Telus (T, 27,69 $US) a affiché vendredi un profit et des revenus en hausse d’au moins 10 % pour son plus récent trimestre, au lendemain de l’annonce de son acquisition de nouvelles licences du spectre sans fil pour 1,95 milliard $. Le groupe de télécommunications de Vancouver, propriétaire d’un des trois réseaux sans fil nationaux, a engrangé un profit net attribuable aux actionnaires de 335 millions $ pour son deuxième trimestre, en hausse de 15,5 % par rapport à celui de 290 millions $ de la même période un an plus tôt. Le profit par action de Telus s’est établi à 25 cents pour le trimestre clos le 30 juin, comparativement à celui de 23 cents du deuxième trimestre de 2020. En excluant certains éléments, le profit ajusté s’est chiffré à 348 millions $, ou 26 cents par action, comparativement à celui de 316 millions $, ou 25 cents par action, de la même période un an plus tôt. Les revenus ont grimpé de 10,3 % à 4,1 milliards $, alors qu’ils avaient été de 3,7 milliards $ l’an dernier. Cette croissance était alimentée par une hausse nette du nombre de clients des services sans fil et des services fixes. Les analystes s’attendaient à ce que Telus réalise un profit ajusté de 26 cents par action à partir d’un chiffre d’affaires de 4,08 milliards $, selon les prévisions recueillies par la firme de données financières Refinitiv. 
  • Enbridge (ENB, 48,85 $) a affiché vendredi un bénéfice net attribuable aux actionnaires en baisse de 15 % pour son deuxième trimestre, malgré un rebond de la demande pour l’énergie alors que les économies rouvraient avec la levée de restrictions liées à la pandémie. La société énergétique de Calgary a engrangé un profit de 1,39 milliard $, soit 69 cents par action, pour le trimestre clos le 30 juin, ce qui se comparait à un profit de 1,65 milliard $, ou 82 cents par action, pour la même période l’an dernier. Ce déclin était partiellement attribuable à une baisse des gains sur les devises étrangères. En excluant certains éléments non récurrents, le profit ajusté s’est établi à 1,36 milliard $, ou 67 cents par action, en hausse par rapport à celui de 1,13 milliard $, ou 56 cents par action, du deuxième trimestre de 2020. Ce bénéfice ajusté était en outre supérieur à celui de 57 cents par action attendu par les analystes, selon les prévisions recueillies par la firme de données financières Refinitiv. Les revenus ont grimpé de près de 38 % à 10,9 milliards $, alors qu’ils s’étaient chiffrés près de 8 milliards $ un an plus tôt.
  • George Weston (WN, 129,30 $) a réalisé un profit à son plus récent trimestre, un an après avoir traversé ses trois mois les plus difficiles de la pandémie de COVID-19. La société torontoise, qui détient d’importantes participations dans les Compagnies Loblaw et la fiducie de placement immobilier Propriétés de Choix, a indiqué vendredi que son bénéfice net attribuable aux actionnaires s’était chiffré à 108 millions $, ou 70 cents par action, pour son deuxième trimestre. En comparaison, elle avait affiché une perte de 255 millions $, ou 1,66 $ par action, pour la même période l’an dernier. En excluant les éléments non récurrents, le profit ajusté de George Weston a presque doublé à 272 millions $, ou 1,78 $ par action, par rapport à celui de 139 millions $, ou 91 cents par action, du même trimestre en 2020. Les revenus pour le trimestre clos le 19 juin ont grimpé de 4 % à 12,9 milliards $, comparativement à ceux de 12,4 milliards $ de la même période l’an dernier. Les analystes s’attendaient à ce que George Weston, réalise un bénéfice ajusté de 1,87 $ par action et des revenus de 12,7 milliards $, selon les prévisions recueillies par la firme de données financières Refinitiv. Selon la société, Loblaw a livré une solide performance financière au cours du trimestre, ses revenus ayant enregistré une croissance malgré la demande sans précédent de l’année dernière, lorsque les consommateurs faisaient des réserves lors de leur visite au supermarché au début de la pandémie. Pour sa part, Propriétés de Choix a touché à 98 % de ses loyers malgré les confinements régionaux.
  • Le groupe américain d'hydrocarbures Chevron (CVX, 102,57 $US) a dépassé les attentes au deuxième trimestre, ses activités de production de pétrole et de gaz comme celles de raffinage profitant du rebond de l'activité économique. Le groupe a décidé de recommencer à racheter des actions pour récompenser ses actionnaires. La société a dégagé un bénéfice net de 3,1 milliards de dollars d'avril à juin, alors qu'elle avait perdu 8,3 milliards sur la même période en 2020, détaille un communiqué. Son chiffre d'affaires a plus que doublé, à 37,6 milliards de dollars. La trésorerie disponible est au plus haut depuis deux ans et le groupe va en conséquence recommencer à racheter des actions au troisième trimestre, au rythme de 2 à 3 milliards de dollars par an, a-t-il indiqué. C'est une façon de récompenser les actionnaires au moment où les sociétés pétrolières n'ont pas forcément le vent en poupe à Wall Street.
  • Le groupe américain de produits d'hygiène et ménagers Colgate-Palmolive (CL, 83,52 $US) a affiché vendredi des ventes en croissance au deuxième trimestre et un bénéfice conforme aux prévisions, mais prévoit que les coûts élevés vont continuer le reste de l'année. Grâce à des hausses de prix, mais aussi de volumes, les ventes du groupe ont grimpé de 5% pour un chiffre d'affaires de 4,26 milliards de dollars contre 4,24 milliards prévus par les analystes. Le bénéfice net ressort à 703 milliards de dollars contre 635 millions un an avant. Ajusté par action, il s'établit à 80 cents, comme prévu. Pour l'ensemble de 2021, Colgate-Palmolive prévoit un déclin de son bénéfice opérationnel, une hausse de ses dépenses de publicité et une modération de la croissance de son bénéfice net par action, qui restera à un seul chiffre. 
  • La pétrolière américaine ExxonMobil (XOM, 58,93 $US), portée par le rebond de la demande pour le pétrole, le gaz et ses produits chimiques au fur et à mesure de la reprise de l'économie, a dévoilé vendredi des résultats supérieurs aux attentes au deuxième trimestre. Le groupe est, comme au premier trimestre, repassé dans le vert d'avril à juin: il a enregistré un bénéfice net de 4,7 milliards de dollars d'avril à juin, contre une perte de 1,1 milliard sur la même période en 2020, détaille un communiqué. Rapporté par action et hors éléments exceptionnels, le bénéfice s'est affiché à 1,10 dollar, contre 97 cents anticipés par les analystes. Le chiffre d'affaires de la société a plus que doublé, à 67,74 milliards de dollars, soit plus que les 65,02 milliards prévus par les analystes. Les profits retirés des activités de production de pétrole et de gaz ont été dopés par les prix plus élevés et des volumes plus importants. 
  • Le groupe américain Caterpillar (CAT, 212,56 $US) a présenté vendredi des résultats trimestriels supérieurs aux attentes, aidé par sa division de construction au moment où l'économie mondiale se reprend nettement après une année de pandémie. La division construction du groupe a connu une hausse de 40% de son chiffre d'affaires, à 5,66 milliards de dollars, portée principalement par l'Amérique du Nord et latine. Le profit enregistré par la division de construction a quasiment doublé sur le trimestre, à 1 milliard de dollars. Le chiffre d'affaires total de Caterpillar s'est porté à 12,9 milliards de dollars sur le trimestre, davantage que ne l'anticipaient les analystes avec 12,58 milliards. Le bénéfice par action et hors éléments exceptionnels, la référence à Wall Street est de son côté de 2,60 dollars, là encore plus que les attentes des analystes de 2,38 dollars. Le titre Caterpillar perdait toutefois 2,15% dans les transactions précédant l'ouverture de Wall Street.

 

 

À surveiller

 

CGI (GIB.A, 116,06 $) : les opportunités ne manqueront pas. Bien que la volatilité de la demande occasionnée par le contexte de pandémie persistera pendant un certain temps, la firme québécoise d’envergure mondiale de services-conseils en technologie de l’information et d’intégration de systèmes est bien placée pour profiter des mesures que les entreprises devront prendre pour moderniser leurs opérations par l’implantation de nouveaux systèmes et la mise à jour de ceux déjà en place.

Suncor Énergie (SU, 25,71 $) : de bons vents de dos à prévoir au 2e semestre. Dans le cadre de la publication de ses résultats du deuxième trimestre, Suncor annonçait hier que les fonds provenant de ses opérations avaient atteint 1,57 $ par action, alors que le consensus des analystes se situait à 1,51 $ par action, note Justin Bouchard, analyste chez Desjardins. Il signale également que la demande pour la gazoline et le diesel s’est approchée jusqu’à 6 % des niveaux comparables prépandémie.

Loblaw (L, 82,44 $) : pourra-t-elle maintenir le momentum ? La grande chaine d’épicerie canadienne qui détient entre autres Provigo a connu un excellent deuxième trimestre et la direction réitère que l’ensemble de 2021 sera une année de forte reprise. Toutefois, Chris Li, analyste chez Desjardins, croit que cet éventuel succès est en grande partie déjà compris dans le cours actuel de l’action.

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