Or, les gens mieux nantis sont devenus de plus en plus actifs : ils raflent les aubaines, et s'adonnent parfois à des acquisitions d'entreprises complètes. Pour y arriver plus facilement, ils n'hésitent pas à utiliser des emprunts à long terme à taux d'intérêts fixes. Ainsi, ils s'assurent de payer des taux historiquement bas, tout en profitant d'un environnement financier très propice aux profits. Comme nous l'avons déjà mentionné auparavant, la bourse nous offre des actions à bon prix. Dans le même sens, nous croyons que les aubaines abondent dans le monde des affaires. Ainsi, on peut dénicher des entreprises privées et de l'immobilier à des prix qui auraient été impensables avant la crise.
Alors, qu'est-il en train de se passer? Si les gens de la classe moyenne favorisent les obligations à petits taux et les dépôts bancaires, à qui laissent-ils les meilleures opportunités d'affaires? Vous l'aurez deviné : de façon générale, ce sont les gens les mieux nantis qui les saisissent. Dans un tel contexte, comment ne pas assister à un écart grandissant entre la classe moyenne et les gens aisés financièrement?
On ne peut pas prétendre que le petit investisseur soit contraint d'investir dans les obligations. S'il se prête au jeu, ce n'est pas par manque d'argent. On cherche à éviter la bourse pour la simple raison que ses performances des douze dernières années se sont avérées décevantes. Il croit donc trouver un moment plus propice pour y investir à nouveau. Et ce fameux moment ''propice'' se situe quelque part, dans le futur, lorsque les actions deviendront dispendieuses.