Douze champions des dividendes croissants à mettre sur votre radar


Édition du 15 Février 2023

Douze champions des dividendes croissants à mettre sur votre radar


Édition du 15 Février 2023

Par Dominique Beauchamp

Ian McLean
fondateur, Firme d’investissement indépendante McLean Capital

MTY
METRO
LOGISTEC

Pour Ian McLean, le dividende n’est pas un critère en soi pour acheter un titre, puisqu’il préfère les entreprises de qualité qui augmentent leur valeur intrinsèque au fil du temps en réinvestissant judicieusement les bénéfices dans leur croissance. «Le dividende nous informe au sujet de la répartition de capital. Si une entreprise bénéficie d’un surplus de capital, il peut être approprié de verser un dividende, mais on s’assure que ce soit fait pour les bonnes raisons à long terme.»L’actuaire de formation évalue donc le portrait global d’une société, notamment les flux de trésorerie libres générés et la dette au bilan, puis il analyse comment elle finance sa croissance.

Ian McLean n’apprécie pas, par exemple, lorsqu’une entreprise s’endette trop pour verser un dividende ou encore racheter ses actions et encore moins lorsqu’elle émet des actions à répétition pour croître, grugeant ainsi l’avoir des action-naires existants.

Le gestionnaire de portefeuille privé suggère trois entreprises québécoises «exemplaires»qui répondent à ses critères de croissance rentable et augmentent leur dividende régulièrement.

Le franchiseur de restaurants Groupe d’alimentation MTY (MTY, 72,03 $) fait partie de ce trio. Bien que les acquisitions restent le principal moteur de croissance de l’entreprise et de son appréciation en Bourse, MTY a augmenté son dividende au rythme annuel moyen de 16 % sur dix ans, bien que le franchiseur de bannières (entre autres Thaï Express et Madisons) l’ait suspendu en 2020, au pic de la pandémie. Le dividende est passé de 0,22 $à 1 $par action pendant ces dix ans.

«Je n’achète pas MTY pour son dividende, mais je suis d’accord pour dire qu’en général, un dividende peut imposer une certaine discipline financière aux entreprises qui le greffent à leur stratégie de croissance», nuance-t-il en précisant que le dividende équivaut à seulement 27 % des profits du franchiseur.

L’épicier et pharmacien Metro (MRU, 69,82 $) est aussi un bon répartiteur de capital dans une industrie stable. Les dividendes et les rachats d’actions bonifient le rendement total que procure la société au fil du temps.

Metro a accru son dividende de 14 % par année en moyenne depuis 10 ans, comparativement à la croissance de 8 % du bénéfice par action, dit-il. Malgré cette hausse, la part de 31% des profits que l’épicier verse en dividende reste très raisonnable.

La troisième élue apparaît moins sur le radar des investisseurs parce que le fournisseur de services maritimes et de réhabilitation environnementale Logistec (LGT.B, 42,11 $) compte bien peu d’actions en circulation libre. Aucun analyste de l’industrie du courtage n’assure d’ailleurs son suivi.

L’entreprise dirigée par Madeleine Paquin depuis 1996 a accru son dividende de 12 % par année en moyenne depuis dix ans, au même rythme que ses bénéfices.

«La portion de 11 % des profits versés en dividendes est restée stable depuis 2012 et reste très prudente», précise le gestionnaire.

L’entreprise qui exploite 53 installations portuaires et 79 terminaux en Amérique du Nord vient d’enfiler six trimestres de résultats record.

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