Sur une base ajustée, Teck affirme avoir gagné 75 cents par action grâce aux activités poursuivies. (Photo: La Presse Canadienne)

Teck Resources (TECK.B) a vu sa production de cuivre augmenter au premier trimestre par rapport à l’année précédente alors que son projet d’agrandissement de Quebrada Blanca s’est accéléré vers la pleine production.

Le projet d’environ 8,7 milliards de dollars américains (G$US) au Chili est au cœur des efforts de la société minière de Vancouver pour se concentrer sur les métaux essentiels à la transition énergétique.

La société a achevé toutes les constructions majeures du projet au cours du trimestre, y compris une usine de molybdène et un chargeur de navire qui lui ont permis de commencer à expédier du concentré minier, a indiqué jeudi le chef de la direction Jonathan Price aux investisseurs lors d’une conférence téléphonique pour discuter des derniers résultats de la société.

«C’était un spectacle magnifique», a déclaré M. Price, qui était là pour voir la deuxième cargaison chargée sur un navire.

M. Price a fait ces commentaires, jeudi, alors que circulait la nouvelle selon laquelle le groupe BHP avait fait une offre de rachat d’une valeur d’environ 39G$US pour Anglo American.

BHP a déclaré que l’une des principales raisons de la tentative d’acquisition était d’augmenter son exposition aux matières premières «tournées vers l’avenir» via les actifs de cuivre d’Anglo, une hypothèse qui, selon M. Price, valide la propre stratégie de Teck.

«Le rachat proposé ou potentiel d’Anglo par BHP ne fait que renforcer l’attrait des fondamentaux à long terme pour les marchés du cuivre. Et, vous savez, les fondamentaux à long terme autour desquels nous avons centré notre stratégie pour les années à venir.»

Le cuivre devrait être en forte demande dans le cadre de la transition énergétique, car la matière est essentielle pour de multiples éléments, des véhicules électriques aux éoliennes en passant par le réseau électrique pour les connecter.

«C’est une période passionnante sur le marché du cuivre», a déclaré M. Price, alors que les prix du cuivre ont récemment bondi au-delà de 4,40$US la livre, comparativement à une moyenne de 3,83$US au premier trimestre.

«Le monde passe rapidement du débat à savoir si la demande de cuivre augmentera considérablement, à la question de savoir où et comment nous allons en trouver davantage.»

Sam Crittenden, analyste de la Banque Royale, a souligné que Teck s’efforçait toujours de fluidifier ses opérations et qu’une accélération plus lente avait conduit à une production de cuivre de 43 000 tonnes à QB, soit environ 12% de moins que les attentes des analystes.

Tout de même, la production totale de cuivre a augmenté de 74% à 99 000 tonnes par rapport au premier trimestre de l’année dernière, grâce à la fois à la montée en puissance de Quebrada Blanca et aux solides performances de sa mine d’Antamina, a indiqué la société.

Même si la production de cuivre à la mine chilienne a été tempérée au premier trimestre, la société a maintenu ses prévisions de production de cuivre sous forme de concentré pour l’ensemble de l’année de 230 000 à 275 000 tonnes et a également maintenu ses prévisions de coûts inchangées.

L’entreprise a également gardé inchangées ses dernières prévisions en matière de coûts d’investissement, qui étaient surveillées de près par des analystes puisque l’estimation initiale du projet d’agrandissement de Quebrada Blanca était d’environ 4,7G$US.

Teck s’efforce d’augmenter sa production de cuivre à mesure qu’elle s’éloigne de son activité de charbon sidérurgique, qui fait l’objet d’une proposition d’acquisition de Glencore. La société a reçu 1,3G$US en espèces de Nippon Steel au cours du trimestre pour une participation minoritaire dans l’entreprise, tandis que les régulateurs examinent toujours la partie de l’accord de Glencore pour la majorité des activités.

L’activité charbon sidérurgique de l’entreprise a été touchée par le gel en janvier qui a entraîné des pannes d’équipements qui ont contribué à une baisse des ventes, tandis que son activité zinc a souffert de la faiblesse des prix pendant une grande partie de l’année dernière.

La société minière affirme avoir réalisé un bénéfice attribuable aux actionnaires de 343 millions de dollars (M$), ou 65 cents par action diluée, pour le trimestre terminé le 31 mars. Le résultat se compare à un bénéfice de 1,14G$, ou 2,18$ par action diluée, au cours du même trimestre de l’année dernière.

Les revenus ont totalisé 3,99G$, en hausse par rapport à 3,79G$ au premier trimestre 2023.

Sur une base ajustée, Teck affirme avoir gagné 75 cents par action grâce aux activités poursuivies, en baisse par rapport à 1,78$ par action diluée un an plus tôt.

Ian Bickis, La Presse Canadienne

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