La rationalisation n'est toujours pas terminée pour Jacob, six mois après le début de sa restructuration judiciaire. Le détaillant montréalais ferme trois autres magasins ces jours-ci, dont une de ses deux adresses du Centre Eaton, à Montréal. Les deux autres se trouvent dans le Trinity Common Mall de Brampton, en Ontario (trop vaste), et au Londonderry Mall d'Edmonton (non profitable).
Cela porte à 48 le nombre de points de vente - sur 150 - qui ont été rayés de la carte depuis novembre. Autrement dit, la taille de la chaîne de magasins a été réduite du tiers.
Le détaillant soutient qu'il a procédé, jusqu'ici, à 273 abolitions d'emplois dans ses magasins et à son siège social. Il resterait donc encore 1 577 employés, pour seulement 102 boutiques.
Au Centre Eaton, Jacob abandonnera le 14 mai l'un de ses deux locaux et réunira toutes ses collections sous un même toit. " Nous avons déterminé que la taille optimale de nos magasins, pour notre profitabilité, est de 4 000 pieds carrés ", a précisé à Les Affaires Cristelle Basmaji, directrice du marketing et des communications.
Les soldes ont eu peu d'influence
Pour " stimuler les ventes et augmenter les liquidités ", précise-t-on dans le plus récent rapport du contrôleur, PricewaterhouseCoopers, la marchandise a été offerte à 30 % de rabais au début d'avril. Mais cette initiative n'a eu qu'un impact positif " marginal " sur les ventes. Comme d'autres détaillants, Jacob subirait les effets négatifs de l'arrivée tardive du beau temps.
Du 13 mars au 16 avril, les ventes se sont chiffrées à 9,57 millions de dollars (M$), alors qu'on s'attendait plutôt à un montant de 9,93 M$. Par contre, les flux nets de trésorerie ont dépassé les attentes. La perte s'est chiffrée à 1,7 M$... bien en deçà des 4,8 M$ anticipés. Ce résultat s'explique par un écart temporaire (timing difference) dans le paiement des marchandises et la renégociation des termes de crédit avec certains fournisseurs.
Pour la période du 17 avril au 28 mai, Jacob prévoit réaliser des ventes de 13,3 M$ et engager des dépenses de 13,2 M$. Pendant ce temps, le contrôleur évaluera les réclamations déposées par les créanciers afin de déterminer la somme totale due et de préparer une offre.
