Quatre trucs ultrasimples pour aider vos employés à innover

Publié le 15/10/2014 à 06:09

Quatre trucs ultrasimples pour aider vos employés à innover

Publié le 15/10/2014 à 06:09

> Truc numéro 1 - Créez un Intranet à Idées

La firme en question a créé un Intranet accessible à l'ensemble des employés. Dans celui-ci, chacun pouvait partager avec les autres l'idée qui lui était venue en tête. En toute transparence. Quel que soit son poste, ou encore son expérience professionnelle. Les objectifs ainsi visés étaient fort simples : stimuler la créativité des uns et des autres; créer un climat de saine compétition; et permettre aux meilleures idées d'émerger d'elles-mêmes, de par l'engouement qu'elles susciteraient naturellement auprès de l'ensemble des participants.

Cela étant, les dirigeants ont vite ressenti la nécessité d'encadrer un tant soit peu le processus, histoire d'éviter le chaos sur l'Intranet. Ils ont recouru à un moyen subtil : il a été demandé à tout le monde de former en toute liberté une petite équipe dont la mission était d'émettre des idées intéressantes, pour ne pas dire trippantes. Et ce, sans se fixer de limite : les idées pouvaient aussi bien concerner le meilleur moyen de renforcer les liens de communication avec les clients existants que l'amélioration du processus de distribution des produits. « À une nuance près, à savoir que chacun devait se contenter d'émettre des idées en lien avec son expertise, et donc avec son quotidien au travail », a dit M. Gibbs à Capital Ideas, le magazine de l'école Booth.

À noter que le concept d'Intranet à Idées n'était pas vraiment neuve, mais peu importait. De fait, elle était déjà en vigueur chez, entre autres : le cabinet-conseil Accenture, à Dublin (Irlande); la firme de services informatiques Tata Consultancy Services, à Bombay (Inde); et le groupe chimique BASF, à Ludwigshafen (Allemagne).

> Truc numéro 2 – Récompensez les meilleures idées

Pendant une année, la firme en TI a mené une petite expérience. Elle a invité tous ses employés à participer à un programme spécial, et quelque 12 000 d'entre eux ont signifié leur intérêt a priori. Du coup, la moitié d'entre eux se sont vu proposer une récompense pour chaque idée émise, une récompense proportionnelle à la qualité de celle-ci (cellulaires dernier cri, bons d'achat, etc.). Quant à l'autre moitié, eh bien, il ne leur avait été rien promis du tout : ils n'oeuvraient que pour la gloire.

Résultats? Les voici :

– Avantage à la récompense. Ceux à qui on avait promis une récompense ont émis de meilleures idées que les autres.

– Avantage encore à la récompense. Plus la récompense potentielle était intéressante aux yeux des participants, plus ces derniers ont émis d'idées intéressantes. Intéressantes? Ça signifie, en l'occurrence, des idées qui se sont concrétisées par la suite.

– Avantage toujours à la récompense. Ceux à qui on avait promis une récompense ont émis moins d'idées que les autres, mais celles-ci étaient, on l'a vu, meilleures. C'est-à-dire que les participants effectuaient d'eux-mêmes un tri sélectif judicieux.

Ce n'est pas tout. Les trois chercheurs ont également réussi le tour de force d'évaluer l'impact de ces récompenses. Ils ont pu déterminer que les meilleures idées avaient coûté à l'entreprise, chacune, en moyenne 14 250 dollars. Et que chacune d'elles avait permis d'engranger des profits entre 1,4 et 8,3 millions de dollars. Un beau rendement, n'est-ce pas?

Cerise sur le sundae : une de ces bonnes idées avait relevé carrément du coup de génie. Vous savez, la fameuse perle rare que tout le monde traque, en vain, croit-on. Elle a rapporté à l'entreprise, tenez-vous bien, 22 millions de dollars en l'espace d'une année. CQFD.

À propos de ce blogue

EN TÊTE est le blogue management d'Olivier Schmouker. Sa mission : aider chacun à s'épanouir dans son travail. Olivier Schmouker est chroniqueur pour le journal Les affaires, conférencier et auteur du bestseller «Le Cheval et l'Äne au bureau» (Éd. Transcontinental), qui montre comment combiner plaisir et performance au travail. Il a été le rédacteur en chef du magazine Premium, la référence au management au Québec.

Olivier Schmouker

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