Des fournisseurs de géants


Édition du 10 Mai 2014

Des fournisseurs de géants


Édition du 10 Mai 2014

Par François Normand

1. Bombardier Aéronautique - Constructeur d'avions

Revenus totaux: 9,4 milliards de dollars
Principaux marchés d'exportation: Amérique du Nord, Europe, Asie-Pacifique
Emplois au Québec: 15 500
Valeur des exportations en 2013: 6,7 milliards de dollars (les résultats de Bombardier Aéronautique sont consolidés à ceux de Bombardier Transport)
Valeur de ses approvisionnements en biens et services au Québec en 2013: 1,4 milliard de dollars

Fournisseurs clés au Québec
Abipa, Abipa Canada, A.E. Petsche, Aerospace Welding, Air Ground Equipment, Alphacasting, Aviation Lemex, Avior, Integrated Products, C&D Zodiac, CAE, CMC Électronique, DCM Aéronautique, Delastek, Groupe Meloche, Héroux-Devtek, Hutchinson Canada, Industries Trident, Innotech Aviation, L-3 Communications, Liebherr Aerospace, Mesotec, MSB Design, PCC Aérostructures Dorval, Placeteco, Plastiques Flexibulb, Pratt & Whitney Canada, RTI Claro, Société d'outillage M.R., Sonaca montréal. Sonaca Belgique, Thales Avionics

Sonaca (Montréal)
Son défi comme fournisseur clé de Bombardier Aéronautique : respecter les échéanciers sans faillir

Même si Sonaca Montréal n'est pas un intégrateur (fournisseur de premier rang, ou tier 1) de Bombardier Aéronautique, la filiale canadienne de ce groupe belge joue un rôle stratégique dans sa chaîne d'approvisionnement. Son usine fabrique des panneaux d'ailes pour tous les appareils du géant québécois, à l'exception du CSeries. Comme Sonaca Montréal est son unique fournisseur de panneaux, la PME doit être très flexible et réagir vite en cas d'imprévus.

En temps normal, la cadence de production est assez prévisible dans la chaîne d'approvisionnement de Bombardier Aéronautique. Le grand défi pour Sonaca Montréal (un fournisseur de deuxième rang, ou tier 2) est de réagir rapidement pour respecter les échéanciers si un événement imprévu survient.

«Si on est en retard, on affecte la ligne de production de Bombardier», dit le pdg de Sonaca Montréal, Sylvain Bédard. Si Bombardier doit faire face à un pépin sur la ligne de production avec une aile ou un changement brusque de besoin, la PME doit être capable de travailler facilement sur la prochaine aile, et ce, sans ralentir la cadence de production du constructeur d'avions.

«Nous devons être compétitifs pour ce qui est des coûts, puis respecter autant nos échéanciers que la qualité de nos produits. Bref, il faut être sans reproche», souligne Sylvain Bédard. L'enjeu est de taille pour Sonaca Montréal : Bombardier est un client important qui représente 50 % de son chiffre d'affaires de plus de 60 millions de dollars.

Sonaca Montréal vend 25 % de ses produits directement à Bombardier, car l'avionneur s'occupe encore lui-même de certains assemblages et sous-assemblages. Malgré tout, cela ne la fait pas appartenir au premier rang (tier 1), car la PME n'est pas un intégrateur. Sonaca Belgique, qui a fabriqué les bords d'attaque du CSeries, est un intégrateur de Bombardier.

Sonana Montréal vend un autre quart de ses panneaux d'ailes à certains intégrateurs, qui font des sous-ensembles complets entrant dans la construction des appareils de Bombardier.

Dans les plus récents projets de Bombardier, comme le Global 7000 et le Global 8000, c'est un intégrateur (fournisseur de premier rang) qui fabrique les ailes, en l'occurrence Triumph Aerostructures - Vought Aircraft Division, de Dallas, au Texas. Sonaca Montréal vend donc directement ses panneaux à cette entreprise américaine.

L'autre moitié du chiffre d'affaires de la PME montréalaise de 326 employés provient de contrats d'approvisionnement avec d'autres constructeurs de jet d'affaires, tels que la brésilienne Embraer ou l'américaine Gulfstream. Comme dans le cas de Bombardier, Sonaca Mont-réal leur vend directement ses panneaux d'ailes ou les fournit à des intégrateurs.

Sonaca Montréal est devenue un fournisseur de Bombardier Aéronautique en acquérant NMF Canada, qui était déjà un fournisseur de l'avionneur québécois. La filiale canadienne du groupe belge a repris en 2003 les actifs de NMF, qui s'était alors placée sous la protection de la Loi sur la faillite et l'insolvabilité.

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