Olivier Schmouker - Tout tout tout sur la créativité chez Ubisoft

Publié le 13/05/2011 à 09:09, mis à jour le 13/05/2011 à 08:50

Olivier Schmouker - Tout tout tout sur la créativité chez Ubisoft

Publié le 13/05/2011 à 09:09, mis à jour le 13/05/2011 à 08:50

Et c’est là une idée géniale, à mon avis! Oui, l’idée est finalement très simple : revenir aux sources, à ce qui avait permis à Ubisoft d’innover comme jamais à ses débuts. Ils avaient brillé au tournant du millénaire parce qu’ils avaient misé sur leurs propres forces et cru comme fer en leur talent, avec la farouche volonté de montrer aux autres tout ce dont ils étaient capables. Et s’ils veulent maintenant recommencer à innover, il leur faut se remettre dans les mêmes conditions, même si cela est plus complexe qu’auparavant. Ils doivent se donner un espace de création, c’est tout, ça leur suffira, et les pressions qui s’accentuent sur eux s’apaiseront d’elles-mêmes.

Une question se pose tout de même : peut-on réellement se motiver en se disant qu’on doit épater tout le monde, alors qu’on n’est plus l’outsider d’hier? Et c’est là encore que Yannis Mallat et sa bande font preuve d’audace, en décidant de prendre un virage stratégique majeur, ce qui les oblige à se trouver un nouveau modèle d’affaires. Ni plus ni moins.

«Ce n’est plus un secret. Nous comptons transiter vers les jeux en ligne dans les années à venir, car ceux-ci sont promis à un bel avenir. C’est pour nous un changement de paradigme complet. Un nouvel univers s’ouvre à nous, et avec lui des changements majeurs. Pour ne prendre qu’un exemple, des quelque 6 000 employés qu’Ubisoft compte dans le monde, 2 500 travaillent à mettre les boîtes de jeux sur des tablettes de magasin, une tâche qui ne sera plus nécessaire dans notre nouveau modèle. C’est vous dire si nous allons connaître des bouleversements…», explique-t-il.

D’une réflexion sur la meilleure manière de créer des jeux vidéos, Ubisoft en est arrivé à la conslusion que cela ne suffisait pas, qu’il lui fallait se réinventer lui-même. L’éditeur de jeux vidéo entend aujourd’hui se transformer en éditeur de jeux en ligne. Et il est prêt à se donner les moyens nécessaires pour y parvenir. Chapeau bas!

Ce qui me fait penser à cette maxime de Luc de Clapiers, marquis de Vauvenargues, un moraliste français du 18e siècle : «Pour exécuter de grandes choses, il faut vivre comme si l’on ne devait jamais mourir»…

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À propos de ce blogue

EN TÊTE est le blogue management d'Olivier Schmouker. Sa mission : aider chacun à s'épanouir dans son travail. Olivier Schmouker est chroniqueur pour le journal Les affaires, conférencier et auteur du bestseller «Le Cheval et l'Äne au bureau» (Éd. Transcontinental), qui montre comment combiner plaisir et performance au travail. Il a été le rédacteur en chef du magazine Premium, la référence au management au Québec.

Olivier Schmouker

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