Les deux chercheures ont trouvé que «oui», cela leur réussit. Et ce, sur tous les plans. Un exemple parmi d’autres : les entreprises qui ont connu un changement de PDG suivi d’une vague de licenciements voient en moyenne la valeur de leur titre boursier croître dans l’année de 9,9% de plus que les autres.
En fait, les enseignements sont nombreux, en voici les principaux en ce qui concerne les modifications apportés à l’équipe de direction, à mon avis :
> Plus le nouveau PDG chamboule l’équipe de direction, meilleurs seront les résultats financiers de l’entreprise dans les trois années à venir (cela est vrai que l’entreprise soit en bonne ou en mauvaise situation financière au moment de l’arrivée du nouveau PDG!);
> Quand un PDG en place décide de chambouler son équipe de direction, cela n’a pas autant d’effet que si c’est fait par un nouveau PDG; cela peut même avoir un effet désastreux si cela se produit quand l’entreprise est performante.
> Quand le nouveau PDG est une femme, il y a deux fois plus de chances qu’elle nomme une femme au sein de sa nouvelle équipe de direction que lorsque c’est un homme qui prend les rênes de l’entreprise;
> Quand le nouveau PDG est jeune, il y a aussi plus de chances qu’il intègre un jeune dirigeant dans sa nouvelle équipe de direction.
Quant aux changements apportés à la gestion des opérations, on peut en tirer une leçon :
> Comme on l’a vu, procéder à des licenciements d’entrée de jeu est bénéfique pour la valeur du titre boursier de l’entreprise; en revanche, recruter a l’effet inverse, et changer de stratégie n’a guère d’impact.
L’idéal est, d’après les deux chercheures, de mener les deux types de changements de front : changer l’équipe de direction et modifier la gestion des opérations. Bref, de faire la révolution. «Bouleverser l’équipe en place et la façon de travailler est ce qui procure la plus grande amélioration de la performance de l’entreprise. Cette stratégie radicale surclasse par ses résultats toutes les autres politiques envisageables», affirment-elles dans leur étude.
Pourquoi? «Parce que le fait de changer les dirigeants permet de mieux faire accpeter les autres changements», expliquent-elles. De fait, on s’en doute bien, tout changement, surtout s’il est radical, suscite quelques résistances. Or, il se trouve que ceux qui sont les mieux placés dans ce cas-là sont les tout nouveaux PDG, ceux qui viennent d’une autre entreprise, ont-elles découvert.