Faire pousser les entreprises dérivées


Édition du 08 Novembre 2014

Faire pousser les entreprises dérivées


Édition du 08 Novembre 2014

Stimuler l'entrepreneuriat

Si l'investissement, dans le cas de Liphorus, est précoce, la création d'une entreprise dérivée n'est pas rare. Il en existait 609 au Canada encore en vie selon le rapport 2012 «Canadian Licensing Activity Survey» de l'Association of University Technology Managers (AUTM). Univalor en a créé une quarantaine depuis sa création en 2001, dont cinq l'année dernière dans des domaines aussi différents que la sécurité informatique, les biomatériaux, le logiciel paramédical et la médecine personnalisée. L'Institut national d'optique en compte 29 en 26 ans d'existence.

«La tendance dans l'industrie est de stimuler l'entrepreneuriat», constate Laurence Rulleau, dont la société voit, après une légère baisse, une recrudescence des créations d'entreprises dérivées, notamment grâce à la possibilité de trouver du financement précoce. Les autres voies sont l'octroi de contrats de recherche entre une entreprise existante et un chercheur ou des ventes de licences.

Même si le domaine de la valorisation de la recherche semble en pleine effervescence, il semblerait que le Québec et le Canada ne soient pas en tête du peloton. «En enseignement comme en recherche, les universités canadiennes s'acquittent avec brio de leur mission. [...] le Canada, avec 0,5 % de la population mondiale et 2,4 % du PNB mondial, représente plus de 4 % des publications scientifiques. Comment se fait-il alors que, depuis plus de 20 ans, l'OCDE attribue au Canada des mentions de médiocrité pour la commercialisation des résultats de recherche ?» se demandait, en 2012, Alexandre Navarre, président de la SATT Grand Centre, l'équivalent en France des SVU du Québec.

Selon des données de l'AUTM citées par Alexandre Navarre, le Québec accuse un déficit de l'ordre de 25 % pour ce qui est des inventions générées par dollar de R-D investi par rapport au reste du Canada. «On incite encore trop la recherche fondamentale par rapport à la recherche appliquée, »constate Alexandre Navarre, qui a été très longtemps impliqué dans l’innovation au Canada dans le milieu universitaire, institutionnel et même gouvernemental (fédéral) avant d’aller faire profiter la France de son expertise dans le cadre de la mise en place récente des SATT (Société d’accélération du transfert de technologies) là-bas. L’expert regrette que le Canada ait «pris du retard depuis 5-7 ans dans ce domaine alors qu’il était en avance sur l’Europe il y a dix ans».

Quant aux entreprises dérivées, le Québec en comptait 7 en 2011 par rapport à 68 pour l'ensemble du Canada.

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