Faire pousser les entreprises dérivées


Édition du 08 Novembre 2014

Faire pousser les entreprises dérivées


Édition du 08 Novembre 2014

Nabil Seidah de l’Institut de recherches cliniques de Montréal. [Photo: Jérôme Lavallée]

La commercialisation des découvertes réalisées par des chercheurs universitaires et des centres de recherche au Québec prend de l'essor. La tendance est à la création, dès que possible, d'entreprises dérivées. Un changement de cap, puisque la province et le Canada, champions de la recherche fondamentale, étaient plutôt à la traîne du point de vue de la valorisation ces dernières années.

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Parmi les bonnes nouvelles : Univalor, une des trois sociétés de valorisation universitaire (SVU), s'apprête à annoncer la création d'une nouvelle entreprise dérivée dans le domaine biotechnologique. Liphorus, financée à hauteur de 6,4 millions par un fonds californien spécialisé dans les sciences de la vie, Sanderling Ventures, mais dont le siège social et les employés seront à Montréal, aura pour but de trouver de nouveaux traitements contre le cholestérol à partir des découvertes du professeur Nabil Seidah de l'Institut de recherches cliniques de Montréal, affilié à l'Université de Montréal.

Le chercheur, un expert de renommée internationale, a décelé une nouvelle enzyme (PCSK9) qui joue un rôle dans le métabolisme du cholestérol. Il s'est aussi rendu compte qu'en l'inhibant, il est possible de réduire le mauvais cholestérol. Reste maintenant à la toute jeune entreprise, en collaboration étroite avec le professeur Seidah, à trouver les façons de l'inhiber et d'en tirer un médicament commercialisable.

«C'est parti pour un travail d'une douzaine d'années ! C'est le temps que prend le développement d'un médicament», précise Laurence Rulleau, vice-présidente au développement des affaires d'Univalor. Même si les premières retombées économiques sont incertaines et lointaines, la société de valorisation se réjouit de la création de cette entreprise. «C'est de la recherche fondamentale qui sort d'un laboratoire. Il est rare qu'on puisse obtenir des investissements aussi tôt dans le processus», reconnaît Laurence Rulleau.

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