Un leader au sommet, mais toujours en devenir


Édition du 11 Juillet 2015

Un leader au sommet, mais toujours en devenir


Édition du 11 Juillet 2015

Connais-toi toi-même

Pierre Marcouiller a eu le flair, au long de sa carrière, d'aller chercher les outils et les conseils dont il avait besoin pour progresser. «J'ai eu la chance, dit-il, d'avoir des mentors, comme l'ancien président de Sico, Gilles Beauchamp.» Il sourit. «Je l'ai utilisé, M. Beauchamp...»

Et bien d'autres personnes qu'il a croisées sur son chemin. Il a reçu deux types de coaching, explique-t-il : l'un, plus technique, lui a fait découvrir les meilleures pratiques de gestion et lui a permis d'aller au-delà de l'instinct qui caractérise, dit-il, tous les entrepreneurs.

L'autre était plus personnel. Pour devenir qui il est, Pierre Marcouiller a appris à travailler sur lui-même. À mieux se connaître.

«Tous diront que c'est important. Mais Pierre a pris les moyens pour y arriver. Il a été coaché dans des années où ce n'était pas la norme», explique Katia Renaud, cofondatrice et directrice du développement pédagogique de l'École d'entrepreneurship de Beauce (EEB).

Pierre Marcouiller est entrepreneur-entraîneur à l'EEB depuis les débuts du programme, en 2010, qu'il a contribué à créer. Une fois par année, il y passe 24 heures. Et il y est une vedette.

Un homme aux convictions fortes, dit Katia Renaud. «Il ne parle pas pour ne rien dire. Quand on est devant lui, on s'assure d'avoir les bons mots. Il a une capacité d'introspection très assurée, supérieure à la moyenne. Ça lui permet de voir des solutions.»

Chercher l'équilibre entre l'intuition et la raison est une quête incessante chez lui, ajoute Mme Renaud. «Il a fallu qu'il puise loin en lui pour évoluer comme entrepreneur. Les détours ont été nombreux», dit-elle sans plus de précisions, à part de mentionner qu'il a eu des désillusions, notamment lorsqu'il a vendu Venmar Ventilation.

Aux entrepreneurs de l'EEB, Pierre Marcouiller parle beaucoup de la connaissance de soi. «La vie nous donne ce dont on a besoin, souligne-t-il. Et si tu es bien connecté avec ce que tu es, ton fun factor sera élevé et tes chances de réussite aussi.»

Son niveau de stress est beaucoup plus bas qu'à 40 ans. Mais sa quête n'est pas finie. «Est-ce que je me connais ? Non. Est-ce que je cherche à mieux me connaître ? Oui. Toujours.»

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