Hong Kong : leçons d'expatriés

Offert par Les Affaires


Édition du 20 Décembre 2014

Hong Kong : leçons d'expatriés

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Édition du 20 Décembre 2014

Par Suzanne Dansereau

Mati Pouliot : comme un poisson dans l’eau

Il n’avait que 16 ans la première fois qu’il a mis les pieds à Hong Kong. Son oncle Bernard lui avait trouvé un emploi d’été. Aujourd’hui, Mati Pouliot est comme un poisson dans l’eau à Hong Kong, où son épouse française et lui sont installés depuis cinq ans. Après avoir travaillé aux ventes et marketing d’ArcelorMittal, cet ingénieur minier et analyste financier de 35 ans dirige maintenant les opérations asiatiques de Global Eagle Entertainment (Nasdaq, ENT), un fournisseur de contenu, de connectivité et de solutions médias numériques pour les compagnies aériennes. L’entreprise vient de signer une entente avec Air France pour offrir le Wi-Fi sur les avions, en plus de films, d’émissions de télé, de musique et d’autres divertissements. « Le choix de Hong Kong pour cette entreprise était évident : la ville est à 4 heures de toutes les grandes destinations de l’Asie, rejoignant 3,5 milliards de personnes », dit-il.

Le parcours de Mati est impressionnant pour son âge : diplômé en génie minier de McGill, il a œuvré avec des entreprises tant privées que publiques, dans les domaines miniers, de la santé, des logiciels et de la finance, à Montréal et à Genève avant d’aboutir en Orient. À Montréal, il était un des dirigeants de la Jeune Chambre de commerce. À Hong Kong, il est le trésorier en chef de la Chambre de commerce du Canada, un regroupement d’entreprises fort en réseautage. Il est également membre du conseil d’administration de Blue Umbrella, une firme de vérification diligente.

Pour Mati Pouliot, Hong Kong est une ville que devrait envisager « tout gestionnaire ayant 5 ou 10 ans d’expérience, débrouillard et travaillant de façon rigoureuse ».

Et les inconvénients ? L’éducation. « Il manque d’écoles internationales pour les enfants des expatriés, dit-il. C’est d’ailleurs un dossier au sujet duquel la Chambre fait du lobbying auprès du gouvernement de Hong Kong », relate-t-il. Il y a dans la région 300 000 détenteurs d’un passeport canadien. Les écoles ayant un cursus canadien sont très appréciées et recherchées. Le problème, c’est qu’il manque d’espace pour bâtir plus de classes, et l’espace est cher, explique-t-il. Mati n’a pas encore d’enfant. Mais quand cela arrivera, l’enjeu de l’éducation des enfants se posera. Autre enjeu : la pollution. Elle n’est pas aussi considérable qu’à Beijing, mais le gouvernement commence à s’y attaquer en agrandissant son parc de véhicules hybrides.

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