Des titres pour braver la tempête

Offert par Les affaires plus


Édition de Octobre 2022

Des titres pour braver la tempête

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Édition de Octobre 2022


David Caron, Gestionnaire de portefeuille principal, Industrielle Alliance, assurance et services financiers

* Certains portefeuilles de David Caron détiennent des positions dans les entreprises mentionnées.

 

Pet Valu (PET, 34,06$)

Tout le monde connaît un frère, une tante ou un ami qui a décidé de s’acheter un animal de compagnie au cours des deux dernières années pour briser la solitude pandémique. Et pour nourrir ou divertir ces nouveaux compagnons, Pet Valu apparaît comme un joueur important… et gourmand.

L’entreprise ontarienne de produits pour animaux est entrée en Bourse en 2021 et a fait une percée importante au Québec en février dernier grâce à l’acquisition de son compétiteur Chico et sa soixantaine de magasins. Des acquisitions, il y en aura d’autres, prévoit la direction de l’entreprise: environ 40 par année, en majorité des franchisés. «C’est intéressant parce qu’ils n’ont pas beaucoup de capital à déployer pour voir leur réseau de magasins s'agrandir», note David Caron.

Pet Valu devrait donc croître en augmentant son nombre de magasins, mais aussi en comptant sur des paniers d’achats de plus en plus remplis, étant donné la forte demande récente et attendue. L’entreprise pourra aussi compter sur ses produits de marque maison, dont les marges bénéficiaires sont plus élevées.

«Il y a très peu de chances que les gens arrêtent de dépenser pour leurs animaux de compagnie, donc cette entreprise combine un aspect défensif, tout en ayant un potentiel de croissance, explique David Caron. Je pense que dans le contexte d’incertitude économique, c’est un choix intéressant à conseiller.»

 

Les recommandations des 7 analystes qui suivent Pet Valu:

Achat fortement recommandé : 0

Achat/surperformance : 6

Conserver/performance égale au secteur : 1

Vendre/sous-performance : 0

Vente fortement recommandée : 0

Cours cible moyen sur un an : 42,71$

 

Magnet Forensics (MAGT, 23,59$)

Voilà une entreprise «qui coche plusieurs cases», selon David Caron: elle est en croissance, son bilan est solide, sa rentabilité est impressionnante et son secteur d’activité, celui de la cybersécurité, est appelé à croître.

Par-dessus tout, cette société fondée en 2010 à Waterloo, en Ontario, se distingue par son service clé en main. Elle extrait des données d’ordinateurs, de téléphones intelligents ou d’appareils connectés, procède à leur analyse et remet des rapports à ses clients, qu’il s’agisse de corps policiers ou d’agences gouvernementales.

«Dans le contexte actuel d’incertitude et de ralentissement économique, c’est un modèle d’affaires qui est très résilient. On peut même penser que la criminalité pourrait augmenter en cas de récession», observe David Caron.

L’entreprise a fait son entrée en Bourse l’an dernier, mais ses résultats sont déjà hors du commun, estime-t-il. Ses revenus sont en croissance de près de 30%, elle dégage des profits et n’a pas de dette. Mieux encore, elle peut compter sur une encaisse de près de 140 millions de dollars. «On peut penser qu’avec le temps, elle aura la capacité de faire des acquisitions et d’augmenter son offre de produits.»

Entre-temps, elle peut compter sur sa croissance organique pour attirer les investisseurs. En moyenne, un client qui lui achetait l’an dernier 1$ de produits dépense cette année 1,20$. «Les dirigeants n’ont pas besoin de faire une tonne de marketing pour attirer de nouveaux clients. Ils sont en mesure de vendre plus de produits à leurs clients existants.»

 

Les recommandations des 6 analystes qui suivent Pet Valu:

Achat fortement recommandé : 1

Achat/surperformance : 5

Conserver/performance égale au secteur : 0

Vendre/sous-performance : 0

Vente fortement recommandée : 0

Cours cible moyen sur un an : 38,18$

 

ATS Automation (ATA, 40,40$)

Si l’automatisation des chaînes de production est l’une des solutions pour venir à bout de la pénurie de main-d'œuvre, ATS a sans doute un brillant avenir devant elle.

Cette entreprise ontarienne qui a vu le jour en 1978 conçoit et construit des systèmes pour automatiser des usines produisant toutes sortes de biens: des produits de consommation, de l’électronique, des aliments, mais aussi, plus récemment… des seringues.

«Au cours des dernières années, son exposition au secteur des sciences de la santé a augmenté de manière assez spectaculaire. Actuellement, ce secteur représente près de la moitié des commandes», fait remarquer David Caron.

Ce penchant pour le secteur des sciences de la santé combiné à la grande diversité d’industries visées par les services d’ATS limite selon lui le risque que la société fasse les frais d’un ralentissement de la production manufacturière dans les prochains mois.

L’entreprise a aussi mis le pied dans le secteur de l’assemblage de batteries pour véhicules électriques et a par exemple obtenu en juin dernier un contrat de 70 millions de dollars américains pour automatiser les usines nord-américaines d’un client dont l’identité n’a pas été dévoilée. «C’est un autre exemple de secteur qui pourrait être assez stable en cas de ralentissement», estime l’expert d’Industrielle Alliance.

Au chapitre des revenus, la croissance a été de près de 20% lors du plus récent trimestre et les perspectives sont bonnes, avec un carnet de commandes qui se situe à un «niveau record». «C’est excessivement bon pour une entreprise établie depuis un certain temps d’être en mesure de générer autant de croissance des revenus.»

 

Les recommandations des 5 analystes qui suivent ATS Automation:

Achat fortement recommandé : 0

Achat/surperformance : 5

Conserver/performance égale au secteur : 0

Vendre/sous-performance : 0

Vente fortement recommandée : 0

Cours cible moyen sur un an : 57,80$

 

Advantage Energy (AAV, 10,94$)

La hausse du prix du gaz naturel fait le malheur des uns, mais fait le bonheur de cette entreprise albertaine qui en produit. Et la tendance devrait se maintenir, prédit David Caron.

«Les prix du gaz devraient demeurer élevés parce que la production américaine n’a pas vraiment augmenté, la demande mondiale est toujours forte et la capacité d’exportation devrait continuer d’être en hausse», dit-il.

Autre argument: Advantage Energy n’a pratiquement pas de dette et elle a décidé d’utiliser une grande partie de ses liquidités pour racheter des actions. En retirant ces actions du marché, la logique veut que chaque action restante a une valeur plus grande, pour une production similaire.

«On pense que d’ici l’année prochaine, la société sera en mesure de racheter pratiquement le tiers des actions en circulation aujourd’hui», affirme le gestionnaire de portefeuille.

Vous ne voulez pas être exposé au secteur du pétrole et du gaz? Sachez qu’Advantage a fondé il y a deux ans une filiale nommée Entropy, qui développe des projets de captation et de stockage du carbone et qui a reçu en mars dernier un appui de 300 millions de dollars de la part de la firme d’investissement Brookfield.

Advantage espère qu’Entropy lui permettra de capter ses émissions de CO2 pour rendre sa production de gaz naturel carboneutre dès 2025. «C’est une histoire assez unique, note David Caron. Investir dans l’entreprise permet d’être exposé au secteur énergétique, sans nécessairement augmenter l’intensité carbone de son portefeuille.»

 

Les recommandations des 12 analystes qui suivent Advantage Energy:

Achat fortement recommandé : 3

Achat/surperformance : 7

Conserver/performance égale au secteur : 2

Vendre/sous-performance : 0

Vente fortement recommandée : 0

Cours cible moyen sur un an : 14,69$

 

Jean-Philippe Legault, analyste financier, Cote 100

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