Des titres pour braver la tempête

Offert par Les affaires plus


Édition de Octobre 2022

Des titres pour braver la tempête

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Édition de Octobre 2022


Stéphan Morin, conseiller en placement, Valeurs mobilières Banque Laurentienne

 

Intact (IFC, 203,61$)

La tempête qui fait rage sur les marchés boursiers depuis de l’année n’a pas tout emporté sur son passage. L’une des maisons qui tiennent encore debout au milieu des décombres, c’est celle d’Intact: l’action de l’assureur canadien a même dégagé un rendement de près de 20% entre le début du mois de janvier et la fin du mois d’août.

«Dans un contexte inflationniste, la société est capable de refiler la hausse des prix au consommateur. Donc on peut dire que c’est un titre relativement protégé contre l’inflation, affirme Stéphan Morin. Quand on regarde la liste des paiements qu’on fait tous les mois, celui de l’assurance en fait partie.»

Les revenus d’Intact ont également augmenté récemment grâce à l’acquisition en juin 2021 d’un autre assureur, RSA, fait remarquer le conseiller en placement. «L’acquisition a eu un impact significatif sur le volume de primes, ce qui s’est traduit par une augmentation des profits.»

Est-ce le bon moment pour acheter une action qui gagne du terrain au moment où presque toutes les autres reculent, offre une bonne stabilité financière et un dividende en croissance depuis environ 10 ans? Tout à fait, conclut Stéphan Morin. Le titre demeure «relativement abordable» et la société pourra continuer à croître grâce à l’usage de la technologie dans le monde de l’assurance, juge-t-il. «Le but, c’est de laisser le temps au titre pour que cette vision se concrétise.»

 

Les recommandations des 15 analystes qui suivent Intact:

Achat fortement recommandé : 1

Achat/surperformance : 12

Conserver/performance égale au secteur : 1

Vendre/sous-performance : 0

Vente fortement recommandée : 1

Cours cible moyen sur un an : 213,07$

 

Canadien National (CNR, 158,49$)

Il a beaucoup été question de l’unilinguisme anglophone du conseil d’administration du Canadien National, et en particulier de celui de sa nouvelle présidente-directrice générale, Tracy Robinson, en poste depuis la fin du mois de février. Mais ce n’est pas une bonne raison de se priver du titre de cet important transporteur dont l’emprise sur le marché canadien est indéniable, estime Stéphan Morin.

«La PDG vient de la Saskatchewan, elle a étudié aux États-Unis, elle a fait carrière dans l’Ouest canadien. Pour l’essentiel, ses clients sont anglophones. Donc je pense que c’est difficile de lui reprocher son unilinguisme, dit-il. À partir de là, si elle fait des efforts pour apprendre le français comme elle s’est engagée à le faire, tant mieux.»

Stéphan Morin retient surtout que Tracy Robinson a évolué pendant plusieurs années au sein de TC Énergie avant de faire le saut au CN, de sorte qu’elle «sait ce que c’est d’être cliente». Il est également rassuré de voir que cette femme d’affaires est décrite positivement par plusieurs analystes du secteur ferroviaire.

Sur le plan financier, le CN est une valeur sûre, juge-t-il. L’entreprise exerce un «quasi monopole», ce qui lui permet de refiler une bonne partie de la hausse des prix à sa clientèle.

«C’est une entreprise qui est sensible aux perturbations de l’économie, par exemple dans le cas où le transport de marchandises diminue, mais pour quelqu’un qui a une perspective à long terme, je pense qu’elle est solide.»

 

Les recommandations des 23 analystes qui suivent Canadien National:

Achat fortement recommandé : 2

Achat/surperformance : 3

Conserver/performance égale au secteur : 17

Vendre/sous-performance : 1

Vente fortement recommandée : 0

Cours cible moyen sur un an : 161,42$

 

The North West Company (NWC, 32,44$)

Si vous souhaitez profiter de la bonne performance du secteur de l’alimentation en ces temps de forte inflation, mais sans payer le gros prix? Cette multinationale canadienne qui exploite surtout des épiceries et des magasins dans des régions éloignées est peut-être pour vous.

The North West Company est notamment présente dans les territoires canadiens, au Nunavut, en Alaska, mais aussi à Hawaï et dans les Caraïbes par l’entremise de bannières comme Northern, Tigre Géant, Quickstop ou Solo Market. Elle dessert une clientèle bien précise, pour laquelle l’épicerie ou le magasin du coin est souvent la seule option pour s’alimenter ou trouver ce dont elle a besoin.

Stéphan Morin s’attend donc à ce que les revenus se maintiennent à des niveaux intéressants et à ce que l’action de l’entreprise offre un rendement intéressant, même si elle a pour l’instant moins bien performé que celle de Loblaw ou de Metro.

«Le prix de North West est plus bas que celui des plus gros joueurs et même si le titre n’a pas aussi bien fait que d’autres, je pense qu’en contexte de récession, ça peut être intéressant», affirme-t-il.

 

Les recommandations des 5 analystes qui suivent The North West Company:

Achat fortement recommandé : 0

Achat/surperformance : 2

Conserver/performance égale au secteur : 3

Vendre/sous-performance : 0

Vente fortement recommandée : 0

Cours cible moyen sur un an : 37,60$

 

Walmart (WMT, 135,32$US)

Le géant américain a connu une année en dents de scie, avec un rendement intéressant jusqu’à ce que ses résultats du premier trimestre fassent chuter son action. Avec des perspectives qui s’améliorent et un deuxième trimestre rassurant, c’est le moment d’acheter, suggère Stéphan Morin.

À son avis, ce qui a fait de Walmart une entreprise attrayante dans les premiers mois de l’année se manifestera à nouveau au cours des prochains mois. Au moment où les ménages tentent de réduire leur facture d’épicerie et de limiter les dépenses excédentaires, il croit que ses bas prix seront irrésistibles pour plusieurs. «Je profiterais du repli récent de l’action pour acheter et être là au moment de la reprise du titre», résume-t-il.

Il est vrai que Walmart est encore loin derrière Amazon dans le domaine du commerce en ligne, mais Stéphan Morin prédit par ailleurs que l’écart va continuer de se rétrécir avec le temps. «Le président de Walmart avait reconnu il y a plusieurs années qu’il avait manqué le bateau du commerce en ligne. Mais on voit que ça prend de plus en plus de place.»

 

Les recommandations des 41 analystes qui suivent Walmart:

Achat fortement recommandé : 11

Achat/surperformance : 20

Conserver/performance égale au secteur : 10

Vendre/sous-performance : 0

Vente fortement recommandée : 0

Cours cible moyen sur un an : 151,79$US

 

Louis Allard, président et gestionnaire de portefeuille, Allard, Allard et Associés

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