Riches, mais cassés


Édition du 17 Janvier 2015

Riches, mais cassés


Édition du 17 Janvier 2015

Par Stéphane Rolland
Autrement dit, les plaisirs immédiats payés à crédit sont plus vifs à notre esprit que les coûts plus élevés que nous devrons payer dans le futur.

Dans le même ordre d'idée, nous ne sommes pas toujours logiques en ce qui concerne nos réflexes financiers.

La spécialiste de l'économie comportementale cite une étude éloquente à ce sujet. Des chercheurs ont donné à des étudiants le choix entre recevoir «100 $ dans 30 jours et 110 $ dans 31 jours». Logiquement, les participants ont choisi de patienter une journée de plus. Dans un autre échantillon, l'offre était plutôt «entre 100 $ aujourd'hui et 110 $ demain». Dans ce second cas, la préférence est allée pour les 100 $ aujourd'hui, malgré un rendement de 10 % en seulement un jour.

Le prestige associé au statut de médecin, d'avocat ou d'entrepreneur est également un incitatif à dépenser. «Le regard des autres exerce une pression, explique Serge Morin, conseiller en sécurité financière, de la Financière Banque Nationale à Sept-Îles. Quand ils vont manger avec leur famille, ils se sentent "cheap" de ne pas payer pour tout le monde. Quand ils songent à faire une dépense, leur entourage leur dit : "tu peux te le payer, tu es riche".»

À lire aussi:
L'histoire d'un cassé devenu riche
Cinq destructeurs de richesses à neutraliser

À la une

Compétitivité: Biden pourrait aider nos entreprises

26/04/2024 | François Normand

ANALYSE. S'il est réélu, Biden veut porter le taux d'impôt des sociétés de 21 à 28%, alors qu'il est de 15% au Canada.

Et si les Américains changeaient d’avis?

26/04/2024 | John Plassard

EXPERT INVITÉ. Environ 4 électeurs sur 10 âgés de 18 à 34 ans déclarent qu’ils pourraient changer leur vote.

L’inflation rebondit en mars aux États-Unis

Mis à jour le 26/04/2024 | AFP

L’inflation est repartie à la hausse en mars aux États-Unis, à 2,7% sur un an contre 2,5% en février.