Au total, 10 M$ ont été investis depuis 2011 dans le Centre de villégiature Venise-sur-le-Lac afin de donner un coup de jeunesse à ce secteur qui était mal en point, ce qui en fait le plus important investissement hôtelier dans la région au cours des dernières années. Le nouveau complexe, dont l'architecture s'inspire des stations balnéaires de la Nouvelle-Angleterre, comprend à présent 32 chambres - réparties dans une auberge et 8 chalets - ainsi que 3 restaurants et, atout majeur, un bateau de croisière de 175 places.
«On n'avait rien dans le secteur à part des casse-croûtes. L'endroit était occupé par un club de motards avant les importantes inondations de 2011. Désormais, la Montérégie bénéficie d'un centre de villégiature complet», souligne l'homme d'affaires Michel Frégeau, un des 32 actionnaires qui a investi dans la réalisation du projet. Pierre Parent, président de ResortOne (Hôtel Crystal), Michel Gaboury, président d'Ascenseurs Richelieu, et Robert Aumont, fondateur de Club Piscine, font également partie du groupe.
La recette a fonctionné : le nombre de visiteurs sur le domaine est passé de 2 000 en 2011 à plus de 25 000 en 2014, dont près de la moitié pour les croisières. L'équipe veut maintenant s'attaquer à la clientèle d'affaires. Avec un défi à la clé : le site se trouve à 45 minutes du pont Champlain. Comment déjouer le facteur distance ? «Nous disposons d'une navette de 45 sièges pour aller chercher les groupes directement à leur porte, de Gatineau à Québec», souligne Isabelle Charlebois, vice-présidente exécutive du Centre.
La zone qui s'étend de Saint-Antoine-sur- Richelieu jusqu'à Chambly n'est pas en reste pour ce qui est des investissements privés. Les quatre principaux produits hôteliers de la Vallée-du-Richelieu - l'Hôtel Rive Gauche, les Trois Tilleuls, le Domaine Handfield et le Manoir Rouville-Campbell - ont tous bénéficié de récents travaux de rénovation dont la valeur totale dépasse les 12 M$. Trois de ces quatre établissements (à l'exception du Domaine Handfield) sont d'ailleurs passés aux mains de nouveaux propriétaires.
Grands crus et nouvelle administration
Parmi les plus récentes modernisations figurent celles de l'Hôtel Rive Gauche. L'établissement de Beloeil, racheté par la Société de gestion Cogir en 2009, s'est offert une métamorphose intérieure complète de plus de 3 M$. L'impressionnante cave à vin du restaurant de l'établissement, Le Coureur des Bois, représente la moitié de ce montant. «On a repris la cave à vin de l'ancien Bistro à Champlain. On souhaite attirer les amateurs d'ici, mais également la clientèle internationale», souligne le directeur de la restauration, Ian Purtell. Une carte des vins de 116 pages, un peu plus de 9 500 bouteilles, parmi lesquelles des Petrus, des Opus One, des Domaine de la Romanée-Conti, dont le prix se situe dans les cinq chiffres, et une très belle collection de Sassicaia... Voilà qui pourrait permettre au restaurant de mériter le Grand Award, la plus haute distinction décernée à des restaurateurs par le magazine Wine Spectator. Ian Purtell effectue d'ailleurs des démarches dans ce but. Le resto deviendrait ainsi le seul au Québec - et le quatrième au Canada - à détenir ce titre.
Grâce à ces améliorations, y compris la modernisation des chambres, et à l'arrivée d'une nouvelle administration, l'Hôtel Rive Gauche a vu son chiffre d'affaires grimper du tiers au cours de l'année 2014. Une augmentation principalement due à la clientèle d'affaires, qui représente 70 % des revenus. «Et ce n'est pas terminé, un projet de 14 nouvelles chambres, qui s'ajouteront aux 22 actuelles, est à venir au cours de l'année», fait savoir Nathalie Fortier, directrice des ventes.
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