Le titre de la Banque Nationale teste ses moyennes mobiles

Publié le 02/06/2023 à 11:37

Le titre de la Banque Nationale teste ses moyennes mobiles

Publié le 02/06/2023 à 11:37

Par Jean Gagnon
Le site web de la Banque Nationale

La Banque Nationale demeure celle qui a offert aux investisseurs le meilleur rendement depuis le début de l’année. (Photo: 123RF)

La BOUSSOLE BOURSIÈRE est une rubrique qui traite d’un événement marquant et de son effet sur le marché boursier en s’appuyant sur l’analyse d’experts. Cette analyse pourra être autant fondamentale que technique.


(Illustration: Camille Charbonneau)


Après cinq mois d’activité boursière en 2023, les titres de certaines des six grandes banques canadiennes accusent des pertes. Mais la Banque Nationale, bien qu’elle vienne de se faire secouer assez brutalement à la suite de la divulgation de ses résultats du 2e trimestre, demeure celle qui a offert aux investisseurs le meilleur rendement depuis le début de l’année.

En effet, après avoir amorcé l’année à 91 $, le cours de l’action du banquier québécois a bondi jusqu’à 104 $ en quelques mois avant de se replier à 96 $ le 31 mai, pour un gain d’environ 5,5 % pour l’année en cours. Outre les titres de la CIBC et de la Scotia qui se maintiennent à flot, ceux de la BMO, de la Royale et surtout de la TD accusent des pertes. Rappelons que cette dernière a subi les contrecoups de la crise des banques régionales américaines à la suite de la faillite de Silicon Valley Bank en mars.

Malgré le récent recul, le graphique des fluctuations du cours de l’action de la Nationale montre que la tendance à la hausse (flèche bleue) du titre demeure intacte, du moins pour l’instant, explique Monica Rizk, analyste technique senior pour les publications Phases & Cycles. Elle est la seule des six banques canadiennes qui profite d’une telle tendance.

La baisse récente a fait glisser le cours de l’action de la Nationale sous sa moyenne mobile de 50 jours (ligne noire), pour se coller à sa moyenne mobile de 200 jours (ligne grise), qui reflète une tendance à moyen terme.

 

Le titre devra faire ses preuves

Évidemment, tout n’est pas nécessairement gagné pour la Nationale, et son habileté à rebondir à la suite de la faiblesse des derniers jours sera à surveiller. Entre la fin-mars et la mi-mai, le cours de l’action avait grimpé de 92 $ à 103 $ alors que le secteur bancaire semblait vouloir reprendre un peu de tonus. Mais l’analyste note que, bien qu’il s’en soit rapproché, le titre n’a pas réussi à rejoindre son sommet précédent, ce qui incite à une certaine prudence quant aux perspectives. «Cela confirme qu’il existe une bonne résistance à 103-104 $ que le cours de l’action devra franchir pour l’on puisse envisager une poursuite de la tendance haussière», selon Monica Rizk.

 

Des résultats mitigés

Nul doute que quelques éléments des derniers résultats ont déplu aux investisseurs, entre autres la hausse des provisions pour pertes sur prêts et une décroissance des dépôts. « Ce sont des choses que l’on n’aime pas voir », explique Philippe Côté, gestionnaire de portefeuilles chez Groupe Eterna. Comme l’évaluation boursière de la banque était relativement élevée, il n’y avait pas de place à l’erreur, souligne-t-il. « Pour l’instant, ce n’est rien de très inquiétant, mais il faudra être attentif à la suite des événements », conclut-il.

Les bénéfices par action du trimestre ont été de 2,38 $ ce qui était sensiblement conforme aux attentes. Toutefois, Doug Young, analyste chez Valeurs mobilières Desjardins, note que ce résultat a été rendu possible par les activités sur les marchés des capitaux qui ont pour leur part excédé les prévisions. Les autres secteurs d’opérations ont pour la plupart raté les cibles des analystes. Sa recommandation se limite à «conserver» le titre. Son cours cible se situe à 103 $, soit le niveau de résistance estimé par l’analyste technique.

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