À surveiller: BCE, Mediagrif et InterRent

Publié le 02/07/2020 à 08:50

À surveiller: BCE, Mediagrif et InterRent

Publié le 02/07/2020 à 08:50

Par Dominique Beauchamp

Mediagrif (MDF, 5,82$): encore en transition

Le déclin de 4,5% des revenus au quatrième trimestre, sans l’effet des transactions et des changes, a déçu Maher Yaghi, de Desjardins Marché des capitaux.

La marge d’exploitation de 2,5% est nettement inférieure à celle de 8 à 12% qu’avait prévu la société à court terme.

La société en plein virage stratégique a manqué de temps pour ajuster ses coûts au déclin des revenus, ont justifié les dirigeants. Ces marges sont toujours en vue pour 2021bgrâce à une amélioration de la marge brute qui devrait passer de 71% en 2020 à 74-75% en 2021.

Au quatrième trimestre, Mediagrif aussi dévalué les sites grand public Jobboom et Réseau Contact d’encore 7,2 millions de dollars si bien que leur valeur comptable est maintenant réduite à 1,4M$.

«Ces deux plateformes sont encore rentables, mais la compétition des géants du web et l’absence d’acheteurs prêts à offrir un prix acceptable ont mené à cette radiation», explique l’analyste.

En revanche, ses plateformes d’approvisionnement et de commerce électronique se portent bien grâce à la demande accrue de la part des entreprises.

Pour les huit premières semaines du premier trimestre, les revenus des solutions de commerce en ligne ont bondi de 56%, par exemple.

La direction est d’avis que l’engouement pour le commerce électronique sera «largement durable» et qu’il se reflétera dans les rendements futurs de ses plateformes de commerce unifié et d’approvisionnement stratégique.

L’analyste prévoit donc que le déclin interne des revenus s’amenuisera au prochain trimestre.

Certains signes suggèrent que la croissance s’améliore pour ses plateformes destinées aux entreprises. «Nous attendons de voir si ces tendances mèneront à un point de bascule. Entretemps, la société investit davantage en marketing et dans son effort de ventes», dit-il

L’environnement transactionnel se rétablit aussi pour les acquisitions. La pandémie ne réduit pas les multiples que la société prévoit payer pour ses proies éventuelles, a indiqué le PDG.

Re-lisez notre entrevue avec le PDG Luc Filiatreault ici

Une récente émission d’actions de 15,8M$, réalisée essentiellement aux États-Unis, a ajouté 20% au nombre d’actions, réduisant l’avoir des actionnaires existants d’autant. Toutefois, le bilan amélioré augmente les chances de transactions à court et à moyen terme.

La société a profité du rebond de 148% de son action pour réparer son bilan parce que les investissements internes affaiblissent le bénéfice d’exploitation à court terme. Le ratio qui compare la dette à ce bénéfice devrait passer de 3 à 1,2 fois, estime l’analyste.

Maher Yaghi présente aussi des premiers estimés pour 2022. Il prévoit une accélération des revenus de 2,6% en 2021 à 4,3% en 2022. Le bénéfice d’exploitation devrait se redresser de 39% à 11,1M$.

Le nouveau patron vise à faire croître les revenus au détriment de la rentabilité à court terme. Si la stratégie de cinq ans est bien exécutée, elle pourrait procurer un bon potentiel aux investisseurs, croit Maher Yaghi.

Le virage augmente toutefois les risques et requiert une bonne gestion opérationnelle et financière, prévient l’analyste qui recommande de conserver le titre pour lequel il augmente son cours cible de 6,50 à 7$.

 

InterRent (IIP.UN, 14,33$): le fonds résidentiel en mode acquisition

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