Et si vous vous passiez de boss?

Publié le 13/12/2011 à 09:28, mis à jour le 15/12/2011 à 14:02

Et si vous vous passiez de boss?

Publié le 13/12/2011 à 09:28, mis à jour le 15/12/2011 à 14:02

Le Théâtre Libre offre chaque année l’occasion à des auteurs, des metteurs en scène et des comédiens, expérimentés ou en herbe, de tenter une aventure théâtrale hors des sentiers battus. Pas de hiérarchie. Pas de rôle fixe, chacun peut, comme bon lui semble, être acteur, metteur en scène, ou, que sais-je, décorateur. Pas d’argent non plus, si ce n’est pour financer tout juste ce que coûte chaque spectacle. La règle : les pièces, une fois écrites, ont deux mois pour être montées.

«Tout le monde est le bienvenu, à condition d’être passionné par le théâtre. Peu importe qu’on soit professionnel ou amateur. Chaque printemps, la cinquantaine de membres se réunit, et chacun présente son projet, à savoir une pièce qui doit durer une dizaine de minutes. S’ensuit un «chaos organisateur», où tout le monde discute avec tout le monde et d’où finissent par émerger des équipes prêtes à travailler sur différents projets. En quelques heures, le tour est joué», a raconté M. Ghadiri.

Le cru 2011 s’intitulait «Sans beurre ni trompette». Il comportait neuf créations qui ont été présentées en mai au Lion d’Or, le prix de l’entrée ayant été de 10 dollars. «Le Théâtre Libre est le lieu de tous les paris, de tous les risques et de toutes les surprises. Il se veut le lieu du plaisir retrouvé du théâtre, empreint d’un grand respect des uns envers les autres», a-t-il indiqué, en soulignant que la formule fonctionne puisque le Théâtre Libre s’apprête à travailler sur sa 15e production annuelle.

«D’un point de vue philosophique, je dirais que nous nous approchons de Michel Foucault, qui considérait que nous sommes plus libres qu’on ne le croit. Nous donnons ainsi la priorité à l’humain, pas à la performance en tant que telle», a lancé le professeur des HEC Montréal.

Un tel processus est-il applicable en entreprise? Au travail, l’identité d’une personne est souvent imposée par le management : on «comble un poste»; ce qui n’est pas toujours facile à vivre, il suffit de voir comme on parle aujourd’hui de burn-out, et autres dépressions, a indiqué en substance M. Ghadiri. D’où son idée de «démanagérialisation» des organisations, quelles qu’elles soient. C’est-à-dire de se poser la question suivante : peut-on fonctionner autrement? par exemple, sans manager?

Comme moi au moment où j’ai entendu cela, des images vous sautent en ce moment aux yeux, des images du genre «les souris dansent, quand le chat n’est pas là» et «après moi, le déluge». Des clichés, je le reconnais humblement. Des clichés qui se sont estompés d’un seul coup, quand j’ai lu l’article First, Let’s Fire All the Managers de la toute dernière Harvard Business Review, un magazine, disons-le, on ne peut plus respectable en matière de management et de leadership.

À propos de ce blogue

EN TÊTE est le blogue management d'Olivier Schmouker. Sa mission : aider chacun à s'épanouir dans son travail. Olivier Schmouker est chroniqueur pour le journal Les affaires, conférencier et auteur du bestseller «Le Cheval et l'Äne au bureau» (Éd. Transcontinental), qui montre comment combiner plaisir et performance au travail. Il a été le rédacteur en chef du magazine Premium, la référence au management au Québec.

Olivier Schmouker

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