Et si vous vous passiez de boss?

Publié le 13/12/2011 à 09:28, mis à jour le 15/12/2011 à 14:02

Et si vous vous passiez de boss?

Publié le 13/12/2011 à 09:28, mis à jour le 15/12/2011 à 14:02

> De meilleures décisions. Les décisions sont vite prises, car elles n’ont pas à passer à travers le filtre traditionnel de la hiérarchie; et elles sont meilleures, en ce sens qu’elles ne sont pas prises à la légère par ceux qui auront à vivre avec;

> Une plus grande flexibilité. Les employés réagissent vite à l’imprévu, et ont même le réflexe d’unir leurs forces pour surmonter certaines difficultés.

Bien entendu, M. Hamel reconnaît que cette méthode originale comporte quelques désavantages :

> Un ajustement parfois impossible. Tout le monde n’est pas fait pour l’auto-management, à tel point que certains peuvent paniquer à l’idée de ne plus avoir de boss;

> Un démarrage parfois lent. Cela peut prendre du temps de s’adapter à l’auto-management, si bien que les nouvelles recrues peuvent avoir besoin d’une année pour s’y faire;

> Un risque de médiocrité. Si l’ensemble des employés n’envoient pas «un message fort» à ceux qui échouent dans leur projet, on risque de voir la médiocrité se répandre dans l’entreprise comme la peste;

> Un frein pour le développement personnel. Les employés n’étant plus vraiment évalués, il peut leur devenir difficile à vivre de ne plus pouvoir se comparer aux autres, c’est-à-dire de ne plus savoir s’ils progressent ou pas sur le plan professionnel.

On le voit bien, il n’y a pas de recette miracle. Mais, la bonne nouvelle, c’est que la «démanagérialisation» de Djahanchah Philip Ghadiri est parfaitement applicable en entreprise, du moins sous la forme de l’auto-management de Morning Star. Pour ceux que ça intéresse, M. Hamel est allé un peu plus loin dans sa réflexion sur l’auto-management, et suggère une expérience permettant de voir si l’équipe que vous dirigez pourrait, un beau jour, s’auto-manager :

1. Demandez à chaque membre de l’équipe de rédiger sur une feuille de papier une mission personnelle qu’il se donnerait s’il pouvait faire ce qu’il voulait. Il faut qu’il réponde à : «Sur quelles valeurs te baserais-tu?» et «Comment t’y prendrais-tu pour accomplir cette mission avec tes équipiers?». Puis, formez des petits groupes chargés de présenter et de discuter les missions imaginées. Enfin, regardez ce qu’il en ressort : une des idées tiendrait-elle la route?

À propos de ce blogue

EN TÊTE est le blogue management d'Olivier Schmouker. Sa mission : aider chacun à s'épanouir dans son travail. Olivier Schmouker est chroniqueur pour le journal Les affaires, conférencier et auteur du bestseller «Le Cheval et l'Äne au bureau» (Éd. Transcontinental), qui montre comment combiner plaisir et performance au travail. Il a été le rédacteur en chef du magazine Premium, la référence au management au Québec.

Olivier Schmouker

Blogues similaires

L’exclusion des cadres des casinos du droit à la syndicalisation serait constitutionnelle

L’Association des cadres de la Société des casinos du Québec a déposé une requête en accréditation syndicale en 2009.

Les salutations de Jacques Ménard... ainsi que les miennes

Édition du 30 Juin 2018 | René Vézina

CHRONIQUE. C'est vraiment la fin d'une époque chez BMO Groupe financier, Québec... et le début d'une nouvelle. ...