Fort de ces données, il a concocté un modèle de calculs économétriques permettant de déceler des divergences au sein de chacune des équipes étudiées. Résultat : il y en avait dans 72% d'entre elles! Et quand on parle de divergences, on entend des problèmes susceptibles d'avoir de graves conséquences (sur la performance de l'équipe, etc.).
Puis, il a regardé d'où pouvaient provenir les divergences et quelles pouvaient en être les conséquences. Il a noté, concernant leur origine, que :
> Les divergences pouvaient résulter du fait que les membres de l'équipe ne passaient pas beaucoup de temps ensemble;
> Elles pouvaient aussi découler d'une faible interaction entre les équipiers;
> Plus une équipe est diversifiée (profils professionnels distincts, compétences complémentaires, etc.), moins elle risque de souffrir de divergences.
Et concernant leurs conséquences, que :
> Les divergences ont un impact négatif significatif sur la dynamique de l'équipe, à savoir sur l'énergie que met celle-ci à atteindre les objectifs qui lui sont fixés;
> Elles ont, par suite, un impact indéniable sur la performance de l'équipe.
Mieux, il a réussi à mettre le doigt sur le cœur du problème. Toutes les divergences relevées avaient un point en commun, soit «la difficulté de coordonner les processus cognitifs». Qu'est-ce que cela signifie? Eh bien, quand une équipe travaille, elle produit de l'information, beaucoup d'informations, mais des informations qu'elle a du mal à partager harmonieusement entre tous. Certains ont des informations, d'autres en ont d'autres, et chacun croit que tout le monde sait les mêmes choses que lui. Bref, c'est vite un dialogue de sourds.