Comment éviter la surchauffe de votre agenda?

Publié le 08/04/2014 à 09:09

Comment éviter la surchauffe de votre agenda?

Publié le 08/04/2014 à 09:09

Fascinant, vous ne trouvez pas? Alain prend ici le contre-pied de toutes nos croyances sur le temps, cette denrée que l'on croit – à tort – rare, et donc précieuse. Le temps n'est pas forcément ce sable qui nous glisse irrémédiablement entre les doigts, mais plutôt un bien dont il convient d'apprendre à apprécier à sa juste valeur. Et ce, en commençant par arrêter de confondre vitesse et précipitation : au lieu de courir en tous sens dans l'espoir ridicule de gagner du temps, nous ferions mieux d'aller au juste pas, compte tenu de la situation dans laquelle on se trouve au moment présent. Car nous serions dès lors plus efficaces, et même moins stressés, comme il l'indique si bien dans ce qui suit…

«Le travail à grande vitesse est toujours une guerre dont nous payons les frais. (…) Dans le prix de la vitesse il faut compter le temps de repos diminué; l'allure accélérée des affaires produit un genre de fatigue qui veut ensuite un long temps de repos. Nous n'y gagnons rien, et même vraisemblablement nous y perdons; car il vaut mieux se reposer avant la fatigue; c'est ménager ses forces; c'est donner le plus grand travail au total, et le meilleur.»

Petite explication de texte…

«Toutes les compagnies de transport se ruinent par la vitesse. Je vois que l'on songe à construire des bateaux qui traverseront l'Atlantique en trois jours et même en deux. Ce n'est qu'une question d'argent. Et la compagnie qui arrivera ici la première gagnera au commencement : mais quand elles travailleront toutes à cette vitesse folle, on en verra les effets; de plus en plus de travail à perte et de subventions de l'État. Nous en serons plus pauvres; car nous aurons toujours les mêmes choses, mais nous devrons les payer de plus de travail.

«L'idée fausse, ici, c'est que si l'on va plus vite on a plus de produits, et qu'ainsi le rapport entre le travail et le produit est toujours le même. Or, n'importe quel physicien vous prouvera qu'il n'en est rien. Si l'on veut aller deux fois plus vite, ce n'est pas travail double qu'il faut, mais quatre fois plus; et pour aller quatre fois plus vite, seize fois plus de travail. Ce rapport est théorique; retenez qu'en fait la vitesse est encore plus ruineuse qu'il ne paraît, notamment par l'usure [qu'elle occasionne].»

À propos de ce blogue

EN TÊTE est le blogue management d'Olivier Schmouker. Sa mission : aider chacun à s'épanouir dans son travail. Olivier Schmouker est chroniqueur pour le journal Les affaires, conférencier et auteur du bestseller «Le Cheval et l'Äne au bureau» (Éd. Transcontinental), qui montre comment combiner plaisir et performance au travail. Il a été le rédacteur en chef du magazine Premium, la référence au management au Québec.

Olivier Schmouker

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