Geste positif de la part d'Obama

Publié le 19/10/2011 à 16:36, mis à jour le 19/10/2011 à 19:12

Geste positif de la part d'Obama

Publié le 19/10/2011 à 16:36, mis à jour le 19/10/2011 à 19:12

Toujours selon Amy Feldman, les entreprises dont les revenus s'élèvent à 5G$ dépensent environ 0,03% de leurs revenus pour se conformer à la Sarbanes-Oxley. Pour les plus petites, soit 100M$ de revenus et moins, on assiste à un coût qui atteint 1,3% des revenus en moyenne. Ainsi, pour une société dont les marges d'opérations oscillent autour de 10%, ce coût représente 13% des profits d'opérations! Par conséquent, on constate facilement à quel point les grandes corporations sont avantagées par une telle loi par rapport aux plus petites. Et on ne s'étonnera pas non plus du fait que les sorties en bourse ont diminué du côté des petites sociétés. Bien des entrepreneurs écartent l'opportunité de devenir public simplement parce que les frais sont trop élevés. On doit noter que la loi Sarbanes-Oxley ne s'applique qu'aux entreprises publiques. Nous nous rappelons qu'Irwin Michael, un gestionnaire de Toronto, avait une fois déclaré que cette loi constituait un incitatif pour bien des sociétés pour devenir privées, lorsque les propriétaires disposaient d'assez d'argent pour acheter leur société en entier, et ainsi se débarrasser du lourd fardeau qu'impose le fait d'être public.

Or, on pourrait bientôt assister à un important changement à ce sujet. Dans un récent rapport du ''Jobs Council'', on propose au gouvernement américain de supprimer ou de revoir cette fameuse loi, afin de stimuler la création d'emploi. M. Obama s'est montré favorable à cette proposition, et nous croyons que cela augure très bien pour les perspectives d'emplois aux États-Unis. Et nous aimons particulièrement un certain critère :  dans la proposition, on suggère de modifier ou de supprimer cette loi pour les entreprises dont la valeur boursière ne dépasse pas 1 milliard de dollars.

Les lecteurs qui nous lisent régulièrement seront peut-être étonnés d'apprendre que nous sommes en faveur d'une loi qui contraint les grandes corporations à se plier à des exigences, autrement dit, la réglementation. Nous devons souligner que nous aimons la réglementation lorsqu'elle favorise une saine compétition et qu'elle crée des emplois et de la richesse dans la société. Lorsqu'une catastrophe survient, on réagit souvent en imposant aux entreprises une contrainte quelconque en espérant que la fameuse catastrophe ne se répètera pas dans le futur. Cependant, dans la majorité des cas, la contrainte ainsi adoptée s'avère néfaste pour les petites entreprises, et indirectement, se transforme en un avantage compétitif pour la gigantesque entreprise.

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