Geste positif de la part d'Obama

Publié le 19/10/2011 à 16:36, mis à jour le 19/10/2011 à 19:12

Geste positif de la part d'Obama

Publié le 19/10/2011 à 16:36, mis à jour le 19/10/2011 à 19:12

© Walter Arce | Dreamstime.com

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À chaque crise, on adopte des mesures dans l'espoir d'éviter que cette même crise se répète. Trop souvent malheureusement, les mesures adoptées produisent des effets indésirables qui surpassent les bénéfices recherchés. En juillet 2002, suite aux scandales d'Enron, WorldCom et quelques autres entreprises, l'administration Bush fit voter la loi ''Sarbanes-Oxley'' afin de forcer les entreprises à mieux contrôler les fraudes potentielles. En pleine tourmente des scandales, il s'avérait fort aisé de convaincre la population et le Congrès qu'il s'agissait d'une loi nécessaire. Le vote s'est concrétisé à raison de 423 contre 3 à la chambre des représentants, et 99 contre 0 au Sénat.

Mais qu'est-ce que la loi Sarbanes-Oxley au juste? Il s'agit d'une procédure à suivre en 11 grands points, qui traitent de la transparence, des conflits d'intérêts, des mesures à prendre pour rétablir la confiance du public et des investisseurs, etc. Elle a été souvent critiquée après son adoption, par rapport au fait qu'elle était trop coûteuse à implanter. Selon un article écrit par Amy Feldman, le coût estimé pour suivre ces procédures s'élevait à 91 000$ par entreprise, alors que le coût réel a atteint 4,4M$. Pour se conformer à ces nouvelles règles, certaines entreprises doivent engager des comptables à 200$ de l'heure simplement pour qu'ils servent de témoins pour fins d'authentification des réunions. Les frais de vérifications, quant à eux, ont grimpé. Les candidats pour le conseil d'administration sont plus difficiles à trouver et sont plus facilement exposés aux poursuites, faisant ainsi gonfler les primes d'assurances. Qui plus est, les sociétés ont dû engager des employés uniquement pour mettre en application et assurer le respect de cette nouvelle loi.

À propos de ce blogue

Patrick Thénière et Rémy Morel sont associés et gestionnaires de portefeuille chez Barrage Capital, une firme montréalaise de gestion d'actifs. www.barragecapital.com

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