Battre les indices durant la crise : facile?

Publié le 18/03/2011 à 16:00, mis à jour le 21/03/2011 à 10:02

Battre les indices durant la crise : facile?

Publié le 18/03/2011 à 16:00, mis à jour le 21/03/2011 à 10:02

Lorsque les indices chutent de la sorte, un investisseur devrait toujours garder la tête froide. Des titres moins chers signifient que de meilleures aubaines sont disponibles. Cependant, nous ne pouvons nier que nous expérimentions une crise très grave, dans laquelle le financement avait gelé un peu partout. Lorsqu'il est impossible d'emprunter, beaucoup d'entreprises se tournent vers le financement par actions. Comment peut-on financer efficacement une entreprise si les actions s'effondrent soudainement de 50 ou 75%?

Dans ce contexte, nous pensons qu'il était très imprudent de prendre des risques avec les compagnies endettées (nous le pensons toujours, mais c'était encore plus important à l'époque!). Un bel exemple serait Garda World Security (GW-T). Le titre s'est transigé à environ 1$ pendant un bout de temps. Aux états financiers du 31 octobre 2008, le bilan comportait une dette nette de 614M$ contre un avoir des actionnaires de 165M$ (valeur négative de 387M$, si on retranche les intangibles). Que se serait-il passé si l'économie s'était détériorée davantage? Nul ne le sait, car au contraire, le vent a tourné. Le titre a décuplé!

Par conséquent, un individu qui se questionnerait à savoir pourquoi les indices, depuis mars 2009, ont fait mieux que certaines compagnies solides comme Microsoft, pourrait également se demander s'il n'aurait pas été préférable d'acheter Garda World à 1$ plutôt que les indices. Nous avons personnellement vécu un dilemme similaire avec les titres American Express (AXP) et Wells Fargo (WFC). Nous aurions pu acquérir ces titres à 10$ et 8$ respectivement. Cependant, nous étions incapables d'évaluer la marge de sécurité. Si le pire scénario survenait, nous pouvions envisager un prix presque nul pour ces titres. American Express possédait certes de belles qualités : une marque de commerce solide, une direction compétente, un rendement sur l'équité exemplaire (avant la crise). Cependant, le niveau de la dette ne nous permettait pas d'affirmer que peu importe ce qui arrive, la compagnie allait survivre. Quant à Wells Fargo, les rumeurs de nationalisation nous forçaient à envisager un prix de 2 ou 3$ en cas de forte dilution du titre. Le gouvernement méditait sur la possibilité de prendre une importante participation dans les grandes banques, afin d'éviter la catastrophe.

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