Révision de la fiscalité et des programmes
Les deux chantiers que le gouvernement Couillard a lancés - revue de la fiscalité et révision des programmes - fourniront certainement des moyens d'amélioration du dispositif fiscal et des pistes d'optimisation de la prestation des services, mais il ne faut pas s'attendre à des solutions miracles de ces deux exercices.
La dure réalité est que, comme société, nous vivons au-dessus de nos moyens. Nous nous sommes donné des services que les autres provinces estiment ne pas avoir les moyens de se payer, et nous supportons un fardeau fiscal plus lourd que celui des autres Canadiens. Ce sont des choix de société que les politiciens nous ont amenés à faire et qui nous ont conduits dans une ornière. Nous devons sortir de cette ornière si nous ne voulons pas nous enliser financièrement, et ce, pour au moins trois grandes raisons structurelles :
> l'économie du Québec croît plus lentement que celle du Canada (sous les 2 % par rapport à 2,5 %) ;
> le vieillissement rapide de la population québécoise augmentera le fardeau fiscal des personnes qui occuperont un emploi ;
> le Québec est la province la plus endettée du pays, et son service de la dette en est le plus élevé (11 % des dépenses). La remontée des taux d'intérêt s'avérera très coûteuse.
Nous ne pourrons maintenir nos ambitieux et généreux programmes sociaux que si nous arrivons à les gérer plus efficacement et à accroître leur financement (tarification adéquate et recours accru au principe de l'utilisateur-payeur). Sans cela, il faudra se résigner à limiter leur utilisation ou à en abandonner certains.
En plus du travail des comités d'experts sur la fiscalité et les programmes, la présente négociation fournit une bonne occasion d'optimiser la gestion de l'État. Les syndicats amélioreraient grandement leur image en participant à cet exercice.
J'aime
Le gouverneur de la Banque d'Angleterre, Mark Carney, a été clair. Il a réaffirmé la semaine dernière que le maintient d'une union monétaire entre Londres et Édimbourg était «inconciliable» avec une indépendance du territoire écossais. En 2008, les contribuables britanniques ont supporté le sauvetage de la Royal Bank of Scotland et de la Lloyds. Advenant l'indépendance de l'Écosse, les deux banques devraient déménager leur siège social à Londres pour que la Banque d'Angleterre reste prêteur de dernier recours.
Je n'aime pas
Selon La Presse, 400 officiers de la Sûreté du Québec bénéficient d'une voiture banalisée dont ils se servent aussi la fin de semaine. La SQ a réduit en 2014 le nombre de ses patrouilleurs, mais a augmenté celui du personnel de bureau.