Faut-il appuyer la nouvelle offensive du Fonds?


Édition du 27 Septembre 2014

Faut-il appuyer la nouvelle offensive du Fonds?


Édition du 27 Septembre 2014

Qui a raison ?

Les pourfendeurs du Fonds de solidarité ne sont pas sans arguments.

Aucun n'a cependant présenté à ce jour une option qui garantisse un levier aussi puissant pour le financement des entreprises d'ici. Ni fait la démonstration d'une surabondance de capitaux pour celles-ci.

Selon KPMG, en 2012, le Fonds a injecté pour 908 M $ en capital de développement (placements à risque non garantis). C'est 3,3 fois le coût de la contribution des gouvernements. En 2013, il était anticipé que le Fonds injecterait 521 M $, soit deux fois le coût de la contribution des gouvernements.

Pour remplacer le crédit d'impôt, le fédéral veut plutôt injecter 400 M $ sur 7 à 10 ans (de 40 à 57 M $ par année) dans des fonds de capital de risque. À strictement parler, il n'y a pas de coût pour lui (en présumant que l'argent n'est pas perdu), mais on n'a pas encore idée de l'effet de levier qu'auront ces 400 M $ sur le capital de risque au Canada. D'un point de vue québécois, en présumant que la province récolte 25 % de l'enveloppe, on ne se retrouve en outre qu'avec un effort fédéral de 10 à 15 M $ par année (comparativement à environ 125 M $ actuellement).

Le coût est moindre pour le gouvernement fédéral, mais de combien de revenus indirects potentiels se prive-t-il, et prive-t-il le Québec ?

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À propos de ce blogue

Diplômé en droit de l'Université Laval, François Pouliot est avocat et commente depuis plusieurs années l'actualité économique et financière. Il a été chroniqueur au Journal Le Soleil, a collaboré au Globe and Mail et dirigé les sections économiques des différentes unités de Quebecor Media, notamment la chaîne Argent. Au cours de sa carrière, il a aussi fait du journalisme d'enquête ce qui lui a valu quelques distinctions, dont le prix Judith Jasmin. La Bourse Southam lui a notamment permis de parfaire son savoir économique à l'Université de Toronto. François a de même été administrateur de quelques organismes et fondation. Il est un mordu des marchés financiers et nous livre son analyse et son point de vue sur diverses sociétés cotées en bourse. Québec inc. sera particulièrement dans sa mire.

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