Wesco/Berkshire: la fin d'une grande époque

Publié le 30/08/2010 à 14:00, mis à jour le 30/08/2010 à 16:04

Wesco/Berkshire: la fin d'une grande époque

Publié le 30/08/2010 à 14:00, mis à jour le 30/08/2010 à 16:04

Blogue. Berkshire Hathaway, la société de Warren Buffett, a divulgué son intention de privatiser Wesco Financial, dont le président du conseil est Charles Munger (qui est sur la photo ci-contre). Cela mettra fin à un chapitre d’une glorieuse histoire.

Berkshire détient par le biais de sa filiale Blue Chip Stamps 80,1 % des actions de Wesco. Cette dernière était jadis une institution d’épargne et de crédit («savings and loan»).

Blue Chip Stamps a acheté Wesco en 1973. À la fin des années 1960, Warren Buffett a commencé à acheter des actions de Blue Chip et plus tard, Charlie Munger séparément, lui aussi. C’est par le biais de Blue Chip que M. Buffett a acheté See’s Candies et The Buffalo News.

En 1983, Blue Chip a été fusionnée complètement dans Berkshire, mais Wesco est demeurée inscrite en Bourse. Depuis, plusieurs la considère comme un mini-Berkshire, la société contenant une partie des placements de M. Buffett et étant active aussi dans la réassurance.

Warren Buffett a longtemps refusé de privatiser complètement Wesco en raison de sa très grande réticence à émettre des actions. Il a mentionné qu’il offrirait l’équivalent de la valeur comptable, sous forme de comptant et d’actions B de Berkshire. La valeur de la transaction serait d’environ 500 M$ US.

Étant présidée par Charlie Munger, la privatisation de Wesco signifie également la fin de ses assemblées annuelles qui étaient courues par les actionnaires de Berkshire. Ces derniers se régalaient des commentaires directs, francs et sages de M. Munger.

En passant, c’est l’anniversaire de Warren Buffett aujourd’hui. Il a 80 ans (M. Munger a lui 86 ans).

Bernard Mooney

 

Blogues similaires

Canada Goose : le coup de froid

Édition du 26 Janvier 2019 | François Pouliot

CHRONIQUE. Le Canada a bon nom à l'étranger. Utilisons-le pour tenter de donner du levier à nos produits. Bonne ...

Shopify: prochaine victime de la malédiction boursière canadienne?

BLOGUE INVITE. Shopify est-elle différente des Nortel, Research in Motion, Valeant, Barrick Gold et autres?

Encore trop tôt pour sauter dans l’arène

Édition du 14 Juin 2023 | Dominique Beauchamp

ANALYSE. Les banques canadiennes pourraient rester sur le banc des pénalités quelque temps encore.