Il n'y a pas que la FDA. Soudainement, l'Organisation mondiale de la santé (OMS), qui contrôle le transfert des médicaments expérimentaux entre les frontières, est plus ouverte et moins hostile à l'égard des sociétés qui mettent au point des médicaments contre l'Ebola.
Il est bon de se demander ce qui diffère dans les médicaments en cause. Pourquoi ce changement soudain d'attitude de la part de ces organismes de réglementation ?
La raison est simple : lorsque des humains meurent devant les caméras de télévision, les effets secondaires potentiels des médicaments sont soudainement moins importants !
La réalité, c'est que des organismes comme la FDA sont devenus d'immenses bureaucraties qui entravent quasi systématiquement l'innovation. La prudence extrême est au centre de leurs préoccupations et on l'enfonce dans la gorge des sociétés pharmaceutiques par l'intermédiaire d'exigences très coûteuses, en dollars et en temps.
En théorie, cela semble intelligent d'appliquer les normes d'efficacité et de sécurité les plus élevées. On cherche à atteindre 100 % d'efficacité et, surtout, 0 % de risque. Dans la pratique, c'est irrationnel et nuisible.
Ce n'est pas une question d'individus, car, selon moi, les gens de la FDA sont très compétents. C'est que l'organisme est une excroissance politique et, en ce sens, il dépend et répond aux motivations des politiciens.
Il suffit qu'un médicament approuvé provoque des effets secondaires très publicisés pour que les tollés de protestation diabolisent les sociétés pharmaceutiques et forcent les organismes de réglementation à augmenter d'un cran, et plus, leurs critères de sécurité. Peu importe que ce soit rationnel ou non de le faire.