N'allez pas croire que je prêche pour les grandes multinationales comme Pfizer ou Johnson & Johnson. Au contraire, ce régime autoritaire est un étau qui étouffe surtout les plus petites sociétés bien plus axées sur la véritable innovation. Celles-ci n'ont pas les ressources des grandes pharmaceutiques afin de répondre aux exigences de plus en plus élevées des organismes de réglementation.
Et le monde a besoin d'innovation.
Si vous vous dites que les autorités ont été prises à l'improviste par les cas d'Ebola, ce qui expliquerait leur changement d'attitude, vous vous racontez des histoires, car la nature cyclique de virus comme l'Ebola est bien connue. On ne savait pas exactement quand il frapperait, mais on savait qu'il le ferait.
D'ailleurs, le risque d'épidémie sérieuse d'Ebola est relativement limité, en raison du fait qu'il se répand par les fluides humains, ce qui complique la propagation.
Par contre, une mutation du virus peut le rendre beaucoup plus dangereux. Par exemple, si l'Ebola devenait transmissible par la voie des airs, on se retrouverait avec une bombe biologique entre les mains. Vous n'avez pas besoin d'imaginer quelques bioterroristes travaillant à induire cette mutation, parce que des êtres vivants comme les oiseaux et les porcs y travaillent naturellement en s'échangeant des pathogènes en temps réel.
Cela aussi, les autorités comme la FDA et l'OMS le savent. Si la relation entre les risques et l'efficacité justifie de réduire les barrières réglementaires actuelles, la triste réalité est que c'était le cas depuis longtemps.
Car il n'y a pas que l'Ebola. Bien des spécialistes craignent davantage l'influenza, dont certaines mutations pourraient créer un virus capable de tuer des millions de personnes. Cette affreuse mutation est probablement déjà en train de se réaliser dans quelques régions sauvages.