Ces derniers sont 70% plus enclin à croire que leur bien-être importe peu à leur organisation. (Photo: 123RF)
RHéveil-matin est une rubrique quotidienne où l’on présente aux gestionnaires et à leurs employés des solutions inspirantes pour bien commencer leur journée. En sirotant votre breuvage préféré, découvrez des astuces inédites pour rendre vos 9@5 productifs et stimulants.
RHÉVEIL-MATIN. Tous les membres de votre équipe ne perçoivent pas vos initiatives pour promouvoir la diversité, l’équité et l’inclusion de la même façon… et il y a fort à parier que vos employés en situation de handicap ne soient guère impressionnés.
Pire, ils sont bien souvent deux fois plus enclins que les personnes sans handicap à ne pas se sentir pris au sérieux par leur employeur.
C’est ce que met en lumière le plus récent Indice de santé mentale de Solutions Mieux-Être LifeWorks.
Certes, on y apprend que près du trois quarts de tous les individus sondés sont d’avis que leur patron se soucie de la diversité. Toutefois, les répondants qui ont un handicap «sont deux fois plus susceptibles que ceux sans handicap à déclarer que leur organisation ne valorise pas la diversité». Et cette tendance se confirme tout au long du rapport.
Ces salariés ont par exemple deux fois plus de chance que leurs comparses sans handicap à ne pas être complètement eux-mêmes au travail. D’ailleurs, les personnes s’identifiant à la communauté LGBTQ2+ et les minorités visibles sont, elles aussi, 50% plus enclines que la moyenne à taire une partie de leur identité.
Pourtant, dans l’ensemble de l’échantillon sondé, 80% disent faire preuve d’authenticité au boulot. Seuls 9% affirment le contraire.
Les répondants en situation de handicap sont aussi 70% plus prompts que les autres à croire que leur bien-être importe peu au reste de leur organisation.
«Un lieu de travail ne peut pas être psychologiquement sain si certains employés vivent des expériences complètement différentes de leurs collègues. La diversité, l’équité, l’inclusion et l’appartenance font partie intégrante de la santé mentale en milieu de travail», écrit Paula Allen, première vice-présidente Recherche et mieux-être global chez LifeWorks dans un communiqué.
Un sentiment d’être peu valorisé
Le rapport démontre qu’une personne en situation de handicap a plus tendance que ses coéquipiers à ne pas sentir que ses idées ou sa contribution soient prises au sérieux.
De plus, ces répondants ont 50% plus de chance de ne pas croire que les promotions sont octroyées sur la seule base du mérite. Dans l’ensemble, 22% des personnes sondées sont de cet avis, alors que 47% croient le contraire.
Précisons que les femmes ont 25% plus de chance que les hommes de répondre que ces opportunités sont accordées aux individus qui le méritent le plus.
Ce sont aussi les personnes en situation de handicap qui semblent le plus être la cible de commentaires négatifs de la part de leur gestionnaire. Elles sont deux fois plus nombreuses à subir ce traitement que la moyenne, tout tout comme celles qui font partie des communautés LGBTQ2+.
Ces dernières ont 75% plus de chances que les autres à recevoir de tels propos de la part de leurs collègues de travail.
Il va sans dire que le tout nuit à l’indice de santé globale des répondants en situation de handicap par rapport à la moyenne des individus sondés.
Un examen approfondi à faire
Pour réduire l’écart entre les perceptions des travailleurs aux différentes réalités, il importe de mener une enquête, afin de créer des environnements «psychologiquement sains».
Paula Allen indique par exemple qu’une organisation doit se pencher sur ce que tirent les employés de leurs interactions avec leurs gestionnaires. Des lieux d’échanges sécuritaires peuvent aussi être formés, afin de permettre aux membres de l’équipe de s’exprimer en toute liberté.
Une entreprise peut aussi remettre en question sa manière de s’assurer que dans les réunions, la parole de tout un chacun soit entendue et valorisée.
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