Moins de démissions anticipées en 2023 chez vos jeunes employés

Publié le 16/12/2022 à 07:26

Moins de démissions anticipées en 2023 chez vos jeunes employés

Publié le 16/12/2022 à 07:26

Par Catherine Charron

L'incertitude économique et géopolitique semble avoir eu raison de leur intention de bouger. (Photo: 123RF)

RHéveil-matin est une rubrique quotidienne où l'on présente aux gestionnaires et à leurs employés des solutions inspirantes pour bien commencer leur journée. En sirotant votre breuvage préféré, découvrez des astuces inédites pour rendre vos 9@5 productifs et stimulants.


RHÉVEIL-MATIN. Si l’incertitude économique et géopolitique n’a pas complètement eu raison de l’envie des travailleurs de la génération Z et milléniaux de changer d’emploi, elle l’a freinée de moitié, indique «Être un jeune en 2023», la plus récente étude menée par Léger.

À pareille date l’an dernier, près le quart des répondants avaient l’intention de remettre leur lettre de démission. En novembre 2022, seuls 13% des 3007 Canadiens âgés de 18 à 39 ans étaient prêts à le faire. La part glisse même à 9% parmi les 35 à 39 ans, souligne-t-on dans le document publié le 15 décembre 2022.

La prudence est de mise chez les jeunes travailleurs, confirme Philippe Léger, le chargé de projet derrière ce portrait détaillé sur les perspectives, les finances personnelles et le rapport à l’emploi des milléniaux et des membres de la génération Z.

«La prochaine année risque d’être moins difficile [pour fidéliser ses jeunes salariés]. Une baisse de 12%, c’est énorme, affirme-t-il. Ils peuvent être convaincus par leur propre employeur de rester. […] Ce n’est donc pas parce qu’ils ont l’intention de quitter [l'entreprise] qu’ils vont partir, surtout par rapport à 2021 où la mobilité était plus importante.»

Ainsi, contrairement à l’édition précédente, 88% des personnes sondées ont laissé entendre que leur organisation avait en main les cartes nécessaires pour les maintenir en poste.

L’augmentation salariale semble être l’appât le plus attrayant, ayant été mentionnée par 59% des répondants. Ce n’est pas si surprenant, sachant que 48% indiquent qu’une rémunération plus généreuse pourrait les convaincre de quitter leur emploi actuel.

«Et la taille du salaire n’a pas vraiment d’impact sur la réponse, précise Philippe Léger. Mais au-delà de ça, les organisations peuvent laisser une plus grande flexibilité et la possibilité d’entreprendre des projets [pour les fidéliser.] Les jeunes cherchent aussi à avoir de nouvelles responsabilités.»

Les dirigeants devront donc s’assurer de leur offrir des opportunités afin qu'ils puissent s’épanouir dans des structures administratives «pas trop lourdes».

À ceux qui lui rétorquent souvent que tous les postes de gestions sont pourvus, et qu’ils n’ont pas de place pour les faire grimper dans la hiérarchie, Philippe Léger répond qu’ils doivent faire preuve d’imagination, quitte à créer un emploi pour permettre à ces salariés de s’accomplir.

Après tout, 44% des travailleurs sondés sont prêts à démissionner pour relever de nouveaux défis. Ce sont 36% des répondants qui le feront s'ils n’ont pas de possibilité d’avancement dans l’entreprise, tandis que l'ennui pourrait en convaincre 32% à faire le grand saut.

 

L’environnement de travail n’est pas la panacée

Cette édition plus complète de l'enquête met aussi en lumière que l’environnement de travail sain, une meilleure ambiance de travail, l’écoute des besoins ou encore un nouveau supérieur immédiat ne sont pas des arguments souvent cités pour parvenir à convaincre un jeune de demeurer à l’emploi.

Cette responsabilité semble davantage incomber aux gestionnaires qu’à l’entreprise comme telle, constate Philippe Léger. «Ce ne sont pas les premiers facteurs qui vont importer lorsque ces travailleurs vont regarder ailleurs, indiquent nos chiffres. […] Ça fait partie d’un tout.»

Au cours de la prochaine année, le chargé de projet est d’avis que les dirigeants devront avoir l'œil sur le bien-être de leurs salariés milléniaux et membres de la génération Z - surtout celui de leurs employés qui s’identifient au genre féminin - chez qui l’anxiété est pratiquement omniprésente selon l’étude.

«Ce n’est pas parce qu’ils avouent leur problème qu’ils sont abattus, nuancent-ils, ils sont juste mieux équipés pour parler de ce qu’ils ressentent. […] C’est important que leur employeur le sache.»

 

 

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