Au final, il estime que ces remises en question ont été très bénéfiques : «Cela a revalorisé le rôle de l'assemblée générale [AG] et celui du CA, parfois imprécis car on y retrouvait les mêmes personnes, en faisant comprendre aux gens que l'on n'avait pas forcément besoin de faire partie du CA pour communiquer ou pour soulever des questions», dit le président.
Des changements graduels
Le RJCCQ y est allé par étape, en votant lors d'une première réunion de CA la réduction à 11 personnes, ainsi que l'ouverture à 2 membres externes de plus de 40 ans. «Puis, lors d'un deuxième CA, nous avons choisi les critères de sélection des administrateurs et créé un comité pour faire l'analyse des CV et recommander des candidatures. Ce n'est que dans un troisième temps que les administrateurs ont entériné en CA et en AG la nouvelle structure», explique M. Bélair. Pour s'assurer de ne pas couper les liens avec le passé et de réaliser une bonne transition, la moitié du CA est composée d'anciens membres dont le mandat est d'un an, tandis que l'autre moitié est composée de nouveaux administrateurs qui siégeront deux ans. Le RJCCQ a également travaillé à cibler une dizaine de besoins pour baliser le recrutement : «Nous voulions nous doter d'expertises juridiques, financières, comptables, mais aussi en vérification, marketing, ventes, développement de projet ou relations gouvernementales. Si nous possédions déjà en partie ces expertises, elles étaient un peu masquées par le nombre ainsi que par les préoccupations régionales de chacun», affirme Christian Bélair.
Pour dénicher ces profils, le regroupement a fait appel au réseau des jeunes chambres de commerce ainsi qu'à ses propres outils de communication, comme son bulletin, et à ses partenaires. «La réception a été bonne ! Avec un affichage de seulement un mois, nous avons eu des choix difficiles à faire.»
Des défis subsistent. «Contrairement à un CA de 37 personnes, qui ne donne pas le temps d'aller en profondeur et qui fait en sorte que chacun se repose un peu sur les autres, un CA resserré donne beaucoup moins de marge de manoeuvre au directeur général, qui est davantage challengé. Et c'est une bonne chose !» dit, avec un sourire, Christian Bélair. «J'avais même prévenu le bureau qu'il fallait s'attendre à ce qu'on nous pose plus de questions, qu'on cherche à comprendre, car les gens seront davantage concernés !»