Le MÉDAC s'attaque à la rémunération des hauts dirigeants de Manuvie

Publié le 29/04/2010 à 11:21

Le MÉDAC s'attaque à la rémunération des hauts dirigeants de Manuvie

Publié le 29/04/2010 à 11:21

Le chef de la direction de Manuvie Donald Guloien. Photo : Bloomberg

Le Mouvement d'éducation et de défense des actionnaires (MÉDAC) recommande à ses membres et aux actionnaires de Manuvie de voter contre le rapport sur la rémunération des hauts dirigeants, tel que présenté dans la circulaire de la direction.

Le MEDAC juge que la rémunération du chef de la direction, qui totalise de 9,33 millions de dollars (M$), est injustifiée puisque que l'institution financière a « atteint de justesse la fourchette inférieure des objectifs pour le rendement des capitaux propres et le bénéfice net ».

Selon l'organisation, la structure de rémunération actuelle encourage la prise constante de risques et la recherche du profit à court terme. En effet, elle comporterait une rétribution variable que le MÉDAC juge excessive. Dans sa forme actuelle, 88% de la rémunération est variable. Elle inclurait aussi une prime cible de 200% à 350% du salaire de base ainsi qu'une prime d'encouragement à long terme de 550% du salaire de base.

« Il semble que le comité de rémunération n'ait pas tiré leçon des déboires de Manuvie liés à la gestion douteuse des risques en 2009, souligne le MEDAC. Il est désolant de constater que le conseil d'administration favorise une gestion téméraire de Manuvie au mépris des actionnaires et des épargnants. »

Le MEDAC suggère d'inclure des dispositions de récupération des salaires à l'intention des membres de la haute direction afin de décourager la prise de risque à court terme. On demande aussi l'imposition d'un plafond limitant le versement des primes annuelles lorsque les résultats de l'entreprise ne sont pas satisfaisants et l'ajout de nouvelles mesures de fixation de la rémunération à court et à moyen terme.

« Nous suggérons l'ajout de nouvelles mesures d'évaluation pour les programmes de rémunération à court et à moyen terme reposant sur des priorités en matière de gestion des risques, de renforcement du capital de base et de composition d'un portefeuille de produits mieux équilibré », indique le MEDAC.

Rappelons qu'en 2009, Donald Guloien avait reçu un salaire de 1,06 M$ ainsi que 8,27 M$ en primes diverses. Toutefois, le conseil d'administration avait plafonné le montant de ses primes à 1 M$. Les 7 M$ restants seront reportés à l'exercice financier de 2010 et devrait prendre la forme d'un versement en actions.

 

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