JPMorgan pourrait encaisser des pertes de 9 G$ US

Publié le 28/06/2012 à 06:36

JPMorgan pourrait encaisser des pertes de 9 G$ US

Publié le 28/06/2012 à 06:36

Par AFP

[Photo : Bloomberg]

La première banque américaine JPMorgan Chase pourrait au final enregistrer des pertes allant jusqu'à 9 G$ US sur des transactions ayant mal tourné sur les produits dérivés, selon une projection interne du groupe obtenue par le quotidien New York Times.

JPMorgan avait révélé en mai avoir perdu 2 G$ US sur des transactions complexes effectuées depuis son bureau de Londres et avait alors admis que ce trou pourrait encore se creuser à l'avenir.

Les pertes de la banque se sont envolées au fur et à mesure que celle-ci débouclait les positions prises par son trader français Bruno Iksil, surnommé par les marchés "la baleine de Londres" ou "London Whale" en raison de l'importance de ses paris.

D'autres sources évoquées par le quotidien estiment que la perte finale pourrait ne pas dépasser 6 à 7 G$ US, dans la mesure où les positions les plus volatiles ont déjà été soldées. Par comparaison, JPMorgan Chase a dégagé un bénéfice net de 5,38 G$ US sur le seul premier trimestre.

La chaîne de télévision CNBC avait ainsi affirmé la semaine dernière que JPMorgan Chase avait débouclé 65% à 70% de ses positions à risque.

Mais la situation de la banque a été rendue plus difficile par l'entrée dans la danse de fonds spéculatifs qui parient contre elle.

Selon le journal, qui s'appuie sur les déclarations de responsables anonyme, JPMorgan devrait chiffrer le montant total de ses pertes le 13 juillet, à l'occasion de la publication de ses résultats pour le deuxième trimestre.

Le PDG du groupe Jamie Dimon a présenté ses excuses à plusieurs reprises pour ces pertes, présentées comme "un événement isolé" dû à une "stratégie mal conçue et mal exécutée", mais il s'est refusé jusqu'à présent à chiffrer précisément leur ampleur. Il a assuré jusqu'ici que, malgré ses pertes de trading, sa banque resterait "solidement bénéficiaire" au deuxième trimestre. M. Dimon ne manque jamais une occasion de rappeler que sa banque affiche un bilan "en béton", avec 190 G$ US de capitaux propres. Ses dépôts de 1 100 G$ US couvrent aussi largement le montant de ses prêts de 700 G$ US de dollars.

La déconfiture de JPMorgan, qui était considérée jusqu'à cet incident comme l'une des banques américaines les mieux gérées, a relancé le débat aux États-Unis sur la nécessité d'une plus stricte régulation bancaire.

À la une

Les bénéfices de Gildan en baisse de près de 20% au 1T

L’entreprise est dans une querelle avec certains de ses principaux actionnaires pour savoir qui devrait diriger Gildan.

L’ancien patron de Gildan a obtenu 10M$US au cours des trois dernières années

Le CA de Gildan l’accuse d’avoir «considérablement réduit» son implication quotidienne dans la gestion de la société.

Gildan: le PDG, Vince Tyra, dévoile sa stratégie de croissance

Il a fait le point lundi pour les investisseurs trois mois après avoir pris les rênes de l'entreprise.