Banques: JP Morgan rassure, Wells Fargo déçoit

Publié le 14/07/2015 à 11:20

Banques: JP Morgan rassure, Wells Fargo déçoit

Publié le 14/07/2015 à 11:20

Par AFP

Photo: Bloomberg

La banque américaine JPMorgan Chase(NY, JPM) a rassuré les marchés avec une hausse de ses résultats trimestriels malgré les incertitudes sur les marchés, tandis que sa grande rivale Wells Fargo, a déçu.

Première banque américaine en termes d'actifs, JPMorgan s'est reposée sur des économies d'échelle pour stimuler sa rentabilité et contrer les craintes de la communauté financière concernant la Grèce, les turbulences boursières en Chine et des incertitudes sur le calendrier de relèvement des taux d'intérêt de la Réserve fédérale américaine.

Ce choix lui a permis de dégager un bénéfice net de 6,3 milliards de dollars américains, en hausse de 5,2% sur un an pour un chiffre d'affaires de 24,53 milliards (en recul de 3,2% sur un an) contre 24,49 milliards attendus.

L'établissement new-yorkais a réduit ses dépenses de 6% à 14,5 milliards de dollars via des suppressions de milliers d'emplois dans la banque d'investissement, la réduction de son réseau d'agences. A fin juin, les effectifs ont diminué de 3700 à 237459 salariés.

Après avoir été lors des deux dernières années affectée par des amendes importantes pour son rôle dans différents scandales, JPMorgan semble parvenir à inverser les choses.

Ses frais juridiques ont chuté de 57% sur un an à 291 millions de dollars américains. Sur le trimestre, l'établissement new-yorkais a accepté de payer 900 millions de dollars aux autorités américaines pour son rôle dans le scandale de manipulation des taux de change. Mais il avait déjà mis de côté suffisamment d'argent pour régler cette pénalité.

Courtage en berne

Wells Fargo(NY, WFC), premier fournisseur de prêts aux États-Unis, a en revanche eu du mal à tailler dans ses coûts. Au contraire, ceux-ci ont augmenté de 2,3%, à 12,47 milliards de dollars. Et pour ne pas arranger les choses, les provisions liées aux impayés ont bondi de 38,2%.

La banque californienne paie aujourd'hui le coup de mou du refinancement des prêts aux États-Unis dont le boom avait fait flamber sa valeur en Bourse au point qu'elle est devenue la première capitalisation bancaire mondiale. 

Sa marge d’intérêt nette, un des indicateurs de la rentabilité dans le secteur, a ainsi baissé à 2,97% contre 3,15% à la même période il y a un an. C'est la première fois qu'elle est en dessous des 3% depuis 1990.

Ces différents éléments ont affecté sa rentabilité: le ratio de rentabilité sur capital propre (RoE) a ainsi baissé à 12,71% contre 13,40% il y a un an. Il reste supérieur à celui de JPMorgan (11%,inchangé). Toutefois, sur ce dernier point, l'établissement new-yorkais répond aux appels à sa scission en quatre pour dégager plus de valeur à ses actionnaires.

Le casse-tête pour JPMorgan est le courtage, malmené par de faibles volumes sur les marchés financiers, notamment au mois de juin, à cause de la Grèce. 

Sans surprise, les très lucratives activités de courtage d'obligations, de devises et de matières premières (FICC) ont vu leurs revenus chuter de 21% à 2,93 milliards de dollars. Hors cession d'actifs, le plongeon est de 10%.

"Économiquement la Grèce n'est pas un gros problème pour la zone euro ni pour l'économie mondiale", a déclaré mardi le PDG Jamie Dimon, lors d'une conférence téléphonique avec des journalistes. JPMorgan a une exposition quasi nulle à la Grèce contrairement à Goldman Sachs et Citigroup par exemple.

JPMorgan et Wells Fargo cherchent à être en pole position pour profiter de la première hausse des taux d'intérêt de la Fed depuis 2006 qui devrait, selon la présidente de la Banque centrale américaine Janet Yellen, intervenir d'ici la fin de l'année.

Pour ce faire, la première a augmenté de 74% le nombre de prêts octroyés au cours du deuxième trimestre et ce malgré un recul de 21% des revenus de la division prêts. Elle fait le pari que l'argent cher va doper ses bénéfices.

Quant à Wells Fargo, son volume de prêts a progressé de 0,8% et celui des dépôts de 8,8%. 

A Wall Street, le titre Wells Fargo prenait 0,21% à 56,86 dollars, tandis que l'action JPMorgan gagne 0,41% à 68,37 dollars.

 

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