(Illustration: Camille Charbonneau)

Toronto — Le principal indice boursier canadien a enregistré un gain mercredi alors même que les valeurs énergétiques chutaient, tandis que les marchés américains ont connu une clôture mitigée après que la banque centrale des États-Unis a laissé inchangés ses taux.

Après une journée de négociation plutôt stable, les marchés ont soudainement grimpé en milieu d’après-midi, les principaux indices américains gagnant plus de 1% avant de faire marche arrière et de restituer leurs gains.

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La Réserve fédérale américaine a maintenu son taux d’intérêt stable mercredi, une surprise pour pratiquement personne après qu’une série de rapports de données économiques plus solides que prévu ont forcé les négociateurs à repenser leurs attentes de réductions en 2024.

Le président de la Fed, Jerome Powell, a déclaré qu’il faudrait probablement «plus de temps que prévu» afin d’obtenir suffisamment de confiance pour réduire les taux. Également, il a indiqué qu’il était peu probable que la prochaine décision de la banque centrale soit une hausse. Les marchés ont alors commencé à grimper peu après.

La Fed a également offert un petit coup de pouce aux marchés, affirmant qu’elle ralentirait le rythme de la réduction de ses avoirs en bons du Trésor, une mesure qui pourrait offrir une certaine stabilité au marché des obligations.

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Ce léger changement signifie que la banque ralentit le rythme de son resserrement monétaire malgré le maintien des taux d’intérêt stables, explique Jennifer Tozser, conseillère principale de patrimoine et gestionnaire de portefeuille chez Tozser Wealth Management à la Banque Nationale.

«Ralentir le rythme est un passage d’une attitude belliciste à une attitude conciliante», soutient Mme Tozser.

Les marchés continuent de s’accrocher à chaque mot de la Fed alors qu’ils cherchent à savoir quand la banque pourrait commencer à réduire ses taux.

«Le thème général de cette année est le suivant: les taux d’intérêt conduisent le bus, ne l’oubliez pas», a déclaré Mme Tozser.

Les bénéfices ont continué d’augmenter ; les actions d’Amazon ont augmenté de plus de 2% après que le groupe a annoncé pour le dernier trimestre un bénéfice plus élevé que prévu par les analystes, bénéficiant des avantages de la demande en intelligence artificielle.

Les entreprises sont prêtes à continuer à bien se porter après avoir pris des décisions antérieures en prévision d’une potentielle récession, ce qui les rend notamment plus résilientes, dit Mme Tozser.

C’est le jour et la nuit par rapport au Canada, où les récentes données du PIB ont surpris à la baisse et où la banque centrale devrait commencer à réduire son taux directeur en juin. Le Canada est beaucoup plus sensible aux taux d’intérêt, a déclaré Tozser, avec une partie importante des détenteurs de prêts hypothécaires qui devraient bientôt renouveler leur prêt à des taux beaucoup plus élevés.

«Lorsque la Banque du Canada devra prendre sa décision […], cela pourrait être très différent», estime-t-elle.

– Avec l’Associated Press

Rosa Saba, La Presse Canadienne

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