Le pro des acquisitions

Publié le 29/01/2011 à 00:00, mis à jour le 07/02/2011 à 14:42

Le pro des acquisitions

Publié le 29/01/2011 à 00:00, mis à jour le 07/02/2011 à 14:42

Quincaillerie Richelieu ne choisit jamais de trop gros joueurs. La Financière Banque Nationale calcule qu'elle a payé 3,1 M$, en septembre dernier, pour mettre la main sur E. Kinast Distributors, de Chicago (Richelieu ne divulgue pas le montant de ses transactions). E. Kinast génère des ventes annuelles de 10 M$. Deux mois plus tôt, elle aurait versé 3,5 M $ pour la montréalaise Matériaux Industriels Gordon, dont les ventes annuelles se chiffrent à 15 M $.

La plus récente acquisition de Richelieu, Outwater Hardware du New Jersey, apportera

plus de 15 M$ en ventes additionnelles et contribuera immédiatement aux bénéfices de Richelieu. Outwater Hardware exploite un vaste centre de distribution de produits de quincaillerie spécialisée et décorative. Celuici dessert quelque 18 000 ébénisteries résidentielles et commerciales, fabricants d'armoires de cuisine, de salle de bains et de meubles, répartis dans 50 États américains. Grâce à cette acquisition, Richelieu renforce sa position dans la grande région de New YorkNew Jersey où elle possède trois centres de distribution, portant à 23 le nombre de ses installations aux États-Unis (34 au Canada, plus deux usines de fabrication).

Pour ce qui est de l'intégration des activités, la méthode est simple : Quincaillerie Richelieu contrôle les programmes de marketing, la gestion des marques et tous les aspects financiers des opérations. Le service, lui, continue d'être fourni par les effectifs en place. «Le sourire doit demeurer local», illustre M. Lord. Cependant, le personnel est formé selon les normes de Richelieu. «Tous nos employés doivent savoir de quoi ils parlent. C'est l'une de nos forces. Nos équipes de vente reçoivent en moyenne une journée de formation par mois.»

Objectif en 2011 : dépasser le cap des 500 M$ de ventes

Comme Quincaillerie Richelieu réalise 15 % de son chiffre d'affaires aux États-Unis et qu'elle s'approvisionne en Europe et en Asie, la force du dollar canadien lui cause-t-elle des soucis ? Pas vraiment, affirme le président et chef de la direction. «Nous sommes dans un secteur où l'on peut ajuster les prix selon les fluctuations.» Peut-être, mais les variations du taux de change ont pénalisé Richelieu aux États-Unis au cours des neuf premiers mois de l'exercice 2010. En effet, les ventes ont enregistré là-bas une hausse de 5,6 %, mais, compte tenu du mouvement des devises, elles ont baissé de 7,7 % à la suite de leur conversion en dollars canadiens.

Cette situation n'émeut pas M. Lord. Pendant cette période, note-t-il, les ventes consolidées de Richelieu ont progressé de 7,2 % à 329 M $. Cinq pour cent de cette hausse vient de la croissance interne et 2,2 %, des acquisitions. Le bénéfi ce net s'est accru de 40,6 % pour atteindre 28,9 M$ ou 1,33 $ par action. Les investisseurs ont tiré profit de cette performance financière. Durant ces neuf mois, l'action de Richelieu a bondi de plus de 20 %, sans compter le dividende trimestriel de 0,09 $ par action.

Le 2 décembre dernier, la société a annoncé le rachat de plus de 1 million de ses actions ordinaires, soit 5 % des titres en circulation. L'opération a commencé le 6 décembre 2010 et devrait se terminer le 5 décembre prochain. Le 25 janvier, l'action de Richelieu a clôturé à 30,80 $.

Pour 2011, 2012 et 2013, la Financière Banque Nationale prévoit des ventes de 515, de 531 et de 544 M$, respectivement. «On devrait battre facilement ces chiffres-là», tranche le président de Richelieu, sûr de lui.

Pour y arriver, il compte entre autres sur le commerce en ligne. Lancé il y a trois ans, le site transactionnel Richelieu.com génère actuellement 20 % des ventes faites aux manufacturiers. «C'est très efficace. Le système mémorise les achats et peut les classer par projet. Si un fabricant a 10 différents modèles de comptoirs de cuisines, il peut organiser ses commandes en fonction de chacun d'eux. Il contrôle mieux son travail», explique M. Lord.

En général, les commandes qui passent par Richelieu.com sont plus élevées, en dollars, que celles prises «manuellement».

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