Une longueur d'avance pour le Québec

Publié le 09/10/2010 à 00:00, mis à jour le 10/11/2010 à 11:21

Une longueur d'avance pour le Québec

Publié le 09/10/2010 à 00:00, mis à jour le 10/11/2010 à 11:21

Par Pierre Théroux
Sauf que les sociétés chinoises en important pratiquement tout, y compris la main-d'oeuvre, ne sous-traitent rien sur place et ne fournissent pas d'emplois à la population locale. Une situation qui joue en faveur des sociétés d'ingénierie québécoise qui font le choix d'avoir des racines à l'étranger, en multipliant les retombées pour les communautés locales.

Une présence locale

Selon Pierre Duhaime, il n'est plus envisageable de réaliser un projet dans un pays et de partir une fois les travaux terminés. " Ça prend un engagement à long terme. Il faut aussi s'établir de façon permanente avec des bureaux, des dirigeants et des employés locaux ", dit-il.

Cette vision est une des clés du succès des firmes d'ici à l'étranger. En 2003, CIMA + inaugurait le premier de quatre bureaux en Afrique, où elle compte quelque 150 employés locaux.

" En plus de former et de recruter du personnel local, nous réalisons plusieurs projets en partenariat avec des organismes ou des bureaux d'études locaux ", dit Kazimir Olechnowicz.

Autre avantage : " les firmes québécoises oeuvrent à l'étranger en favorisant le transfert de connaissances avec les partenaires, ce qu'hésitent à faire bon nombre d'entreprises, en particulier les firmes européennes, qui ont davantage une culture d'exportation de leurs services ", note Jean-Pierre Sauriol, pdg de Dessau.

L'innovation est aussi un atout. " Les firmes d'ici sont des experts-conseils qui apportent une plus-value à leur travail. Elles mettent le know-how de l'ingénierie au service de solutions innovatrices ", souligne Johanne Desrochers.

La langue et la culture profitent également aux sociétés d'ici. " Les Chinois ne parlent souvent que le mandarin, alors que nous avons la chance d'avoir du personnel qui parle français, anglais, espagnol et d'autres langues ", dit M. Olechnowicz, lui-même d'origine polonaise.

Enfin, le passé colonisateur de certains États européens n'est pas toujours une bonne carte de visite dans des pays d'Afrique ou d'Amérique du Sud.

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