La deuxième vie de la Boulangerie St-Méthode

Publié le 17/10/2011 à 11:35, mis à jour le 21/10/2011 à 13:32

La deuxième vie de la Boulangerie St-Méthode

Publié le 17/10/2011 à 11:35, mis à jour le 21/10/2011 à 13:32

"Nous pouvons être encore plus pointus, mais ce n'est pas tout d'y parvenir. Un bon rendement commercial est un autre défi, car un produit nouveau ne donne pas automatiquement de nouveaux espaces en magasin", précise le boulanger.

Il n'hésite pas à dire qu'il doit une partie de sa réussite aux épiciers indépendants, plus ouverts à ses nouveautés. Les grandes chaînes, elles, ne libèrent leurs tablettes que si un pain a gagné ailleurs la faveur des consommateurs.

Remise sur la bonne voie après la tempête de 2005, la Boulangerie St-Méthode a pour objectif aujourd'hui de devenir le fabricant de pains santé le plus important du Québec. Mais elle veut aussi gagner d'autres assiettes, dans l'Est-du-Canada, et peut-être même aux États-Unis, où n'il y a que peu d'acteurs dans ce créneau.

Dans un horizon de cinq à sept ans, elle prévoit enregistrer un chiffre d'affaires de 100 millions de dollars.

"Cette fois, nous sommes bien en selle pour prendre de l'expansion", affirme le directeur général, en faisant au passage l'éloge de la compétence de ses employés.

Benoît Faucher et ses frères ont appris de leurs erreurs du passé. Ils se sont de nouveau entourés de gestionnaires extérieurs à la famille, mais ils se sont assurés cette fois que ceux-ci partageaient leurs valeurs.

"Il faut s'entourer d'individus capables de soutenir le développement, d'individus qui sont plus forts que nous dans leurs secteurs, que ce soit aux ventes ou au marketing. Mais vous pouvez bien aller chercher des Wayne Gretzky, s'ils ne cadrent pas avec vos valeurs, ça ne marchera pas", dit le directeur général, qui garde le souvenir amer d'avoir perdu dans la tourmente les valeurs de respect, de rigueur et de loyauté chères à l'entreprise.

"J'aime être respecté et j'aime que mes employés respectent les autres. C'est une valeur chère. Cela ne sert à rien de crier ou de réprimander quelqu'un en public, personne n'y gagne. Les gens de l'extérieur avaient du mal avec cette valeur. Or, un bon cadre, c'est plus important qu'il soit respecté qu'aimé. Pour cela, il faut faire ce qu'on dit qu'on va faire, et ne jamais promettre l'impossible."

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