La deuxième vie de la Boulangerie St-Méthode

Publié le 17/10/2011 à 11:35, mis à jour le 21/10/2011 à 13:32

La deuxième vie de la Boulangerie St-Méthode

Publié le 17/10/2011 à 11:35, mis à jour le 21/10/2011 à 13:32

UNE HISTOIRE DE CONCILIATION TRAVAIL-FAMILLE

L'équilibre travail-famille, dans une entreprise dirigée par des frères, c'est un défi de haut niveau. Et si aujourd'hui la famille Faucher a trouvé l'harmonie, sa vie n'a pas toujours été un long fleuve tranquille.

Les parents fondateurs ont vendu la boulangerie à leurs six fils en 1975. Déterminer qui fait quoi dans l'entreprise, trouver la tâche qui convient à chacun et convaincre chacun de l'exécuter, c'était assez pour ébranler les liens du sang. Personne n'a envie de revenir sur les épisodes tumultueux du passé, mais Benoît Faucher se souvient qu'il a fallu un jour apprendre à faire la distinction entre actionnaire et employé, alors que tous les frères remplissaient les deux rôles.

"En résumé, il faut mettre les bonnes personnes aux bons endroits, souligne le directeur général. C'est un homme d'affaires aguerri qui m'avait transmis ce message marquant. Les décisions d'entreprise viennent avant les décisions familiales. L'entreprise doit passer avant tout."

La troisième génération de Faucher doit se soumettre à la même règle. Pour le moment, deux des petits-enfants des fondateurs sont à l'oeuvre dans la boulangerie, mais ils n'accéderont pas à des fonctions supérieures sans avoir fait leurs preuves, comme n'importe quel autre employé.

"Nous voulons qu'ils gagnent leurs galons, nous ne voulons forcer personne à prendre la relève", explique Benoît Faucher, dont les trois enfants s'accomplissent à l'extérieur de l'entreprise familiale pour le moment.

À 52 ans, le directeur général est loin de songer à la retraite, mais certains de ses frères aînés envisagent maintenant une vie hors de la boulangerie ; il faut déjà penser à la succession.

"Il faut voir venir et penser à un retrait progressif. Nous avons des conseillers qui nous aident à savoir, à moyen terme, ce que nous pourrions faire", confie-t-il.

Plusieurs PME ne survivent pas à la troisième génération, les frères Faucher en sont conscients, et ils sont prêts à prendre une décision qui servira l'entreprise avant l'ambition éventuelle de leurs enfants.

"Cela me ferait de la peine que la boulangerie sorte de la famille un jour, mais ce que nous voulons surtout, c'est que l'affaire continue, que ce soit un développement durable. Nous ne pouvons pas la laisser à quelqu'un de la famille qui n'aurait pas des compétences en gestion", dit Benoît Faucher.

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