La deuxième vie de la Boulangerie St-Méthode

Publié le 17/10/2011 à 11:35, mis à jour le 21/10/2011 à 13:32

La deuxième vie de la Boulangerie St-Méthode

Publié le 17/10/2011 à 11:35, mis à jour le 21/10/2011 à 13:32

Crise de croissance

Dans l'aventure de l'expansion, Boulangerie St-Méthode a commencé à ressembler aux pantalons trop courts de l'adolescent qui grandit trop vite. La progression des ventes a été plus lente que celle des dépenses occasionnées par le développement du réseau de distribution.

"Nous avons traversé une période assez mouvementée pour le développement", se souvient Benoît Faucher, propriétaire de la boulangerie avec trois de ses frères.

"Nous avons eu peur de couler, car nous perdions beaucoup d'argent. Avec un esprit défaitiste, je ne pense pas que nous aurions survécu. Ce qui est difficile dans une situation pareille, c'est qu'on ne peut pas contrôler les émotions de tout le monde."

Entré à la boulangerie à 12 ans, Benoît Faucher, un homme affable et d'apparence imperturbable, en est devenu le directeur général il y a près de 20 ans. Il succédait à l'aîné de la famille, Robert, qui devait prendre soin de son épouse malade.

"Face aux problèmes, Benoît a toujours eu de bonnes idées. Il ne perd jamais son calme", remarque son frère Robert.

C'est peut-être parce qu'il a appris très tôt dans la vie les réalités du monde des affaires. Devenu actionnaire de la boulangerie un an avant d'atteindre la majorité, en 1975, Benoît Faucher y a exercé tous les métiers : boulanger, mécanicien, livreur, vendeur.

Si c'était à refaire, ce pragmatique resterait peut-être plus longtemps sur les bancs d'école, qu'il a quittés au collégial parce qu'il avait l'impression de ne pas se réaliser dans ses études en administration.

"Je voulais faire du développement des affaires. C'est ce qui m'inspirait", se souvient l'homme de 52 ans, dont le seul véritable regret est de ne pas avoir voyagé avant de s'engager dans le travail.

Même du fond de son village, jeune et ambitieux, il voyait grand. Dans ses rêves d'ascension, il ne songeait pas que l'entreprise se trouverait un jour au bord du gouffre. L'année de l'épreuve est arrivée en 2005. Avant de se placer sous la protection de la Loi sur les arrangements avec les créanciers, Boulangerie St-Méthode avait acheté deux boulangeries en Estrie pour augmenter sa capacité de production. Elle avait aussi investi massivement dans le transport, afin de pouvoir livrer son pain et ses pâtisseries à l'extérieur de la région Chaudière-Appalaches, partout dans la province. De nouveaux gestionnaires embauchés pour soutenir la croissance avaient par ailleurs convaincu les frères Faucher de distribuer les gâteaux d'une entreprise américaine ; une manière, croyaient-ils, de rentabiliser plus vite le réseau de distribution provincial.

"Cela nous a distraits de nos objectifs et c'était plus qu'inutile. Acheter deux boulangeries en 2004, c'était déjà une bouchée assez grosse", estime aujourd'hui Benoît Faucher. C'est grâce à la confiance de ses frères si la boulangerie a été sauvée.

À la une

Les bénéfices de Gildan en baisse de près de 20% au 1T

Il y a 16 minutes | La Presse Canadienne

L’entreprise est dans une querelle avec certains de ses principaux actionnaires pour savoir qui devrait diriger Gildan.

Bourse: Wall Street finit divisée après la Fed

Mis à jour à 17:21 | lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne

REVUE DES MARCHÉS. La Fed écarte une toute prochaine hausse des taux.

Bourse: les gagnants et les perdants du 1er mai

Mis à jour il y a 5 minutes | LesAffaires.com et La Presse Canadienne

Voici les titres d'entreprises qui ont le plus marqué l'indice S&P/TSX aujourd'hui.