Le secteur manufacturier en transformation

Publié le 06/10/2012 à 00:10, mis à jour le 04/10/2012 à 16:09

Le secteur manufacturier en transformation

Publié le 06/10/2012 à 00:10, mis à jour le 04/10/2012 à 16:09

Par François Normand

En déclin, relique du passé, appelé à disparaître : telles sont les idées reçues souvent exprimées à propos du secteur manufacturier au Québec. Or, la situation de cette industrie est beaucoup plus complexe, révèle une analyse publiée durant l'hiver 2012 par Joëlle Noreau, économiste principale chez Desjardins.

Toute proportion gardée, le poids du secteur manufacturier dans l'économie du Québec est plus important qu'il ne l'est aux États-Unis et dans l'ensemble du Canada. En 2011, il comptait pour 16,1 % du PIB réel québécois comparativement à 12 % chez nos voisins américains et à 12,8 % dans l'ensemble du pays.

Cela dit, son poids dans l'économie est en déclin en Amérique du Nord au profit des services, notamment les services financiers. Ainsi, en 2000, l'industrie manufacturière comptait pour 22,9 % du PIB du Québec par rapport à 14,2 % aux États-Unis et à 18,4 % au Canada. On observe du reste ce même recul dans la plupart des pays développés.

Durant la récession de 2008-2009, le secteur manufacturier au Québec a été durement touché par la chute de la demande. Par contre, il l'a été moins qu'en Ontario. Selon Joëlle Noreau, la plus grande résilience des entreprises manufacturières québécoises tient au fait que notre économie est moins dépendante de quelques grands secteurs.

Par exemple, l'industrie automobile occupe une part importante dans l'économie de l'Ontario. Aussi, quand la production de véhicules a chuté durant la crise, beaucoup de sous-traitants et de fournisseurs de la province en ont pâti. Si le tissu manufacturier québécois est plus diversifié, il est en revanche plus exposé à la concurrence des pays à faible coût de production, en raison de la plus forte présence des industries du vêtement et du textile.

Un secteur qui change

Depuis 10 ans, le secteur manufacturier au Québec a également beaucoup changé, souligne Joëlle Noreau. « Le contingent des cinq secteurs ayant la valeur des ventes réelles les plus élevées en 2000 n'est pas le même en 2010... » Par exemple, les produits informatiques et électroniques figuraient au deuxième rang en 2000. Ce secteur a toutefois reculé au dixième rang en 2010. Et d'autres industries ont dû se réinventer, dont le vêtement, le plastique et le meuble.

Même si beaucoup de manufacturiers ont fermé leurs portes, plusieurs ont survécu en trouvant des niches ou en fabriquant des produits à plus grande valeur ajoutée. D'ailleurs, par rapport à l'ensemble des entreprises, les manufacturiers ont un taux de survie plus élevé. Ainsi, après neuf ans d'activité, 28,4 % d'entre eux sont toujours dans les affaires. Pour l'ensemble des entreprises au Québec, le pourcentage est 21,6 %.

Entre 2008 et 2010, 8 entreprises manufacturières sur 10 ont mis en oeuvre au moins une innovation de produit ou de procédé, une nouvelle méthode organisationnelle ou une nouvelle méthode de commercialisation. | Source : Institut de la statistique du Québec

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