La gouvernance et le chef d'entreprise

Offert par Les Affaires


Édition du 28 Octobre 2017

La gouvernance et le chef d'entreprise

Offert par Les Affaires


Édition du 28 Octobre 2017

Dominique Brown, Ambassadeur Les Affaires

Octobre

Président de Chocolats Favoris, plusieurs fois récipiendaire du prix WOW de Léger, leader de croissance - 145e au Canada avec 482 % de croissance au palmarès PROFIT 500 -, EY Entrepreneur Of The Year National Special Award for Product Innovation (Toronto, 2015) et Jeune entrepreneur de l'année du Conseil du patronat du Québec (2015)

Un chef d'entreprise ne réalisera jamais rien seul et doit s'entourer des meilleurs. Dans un contexte de croissance, c'est encore plus critique. Alors qu'au départ vous portiez une multitude de chapeaux, vous aurez progressivement à en confier à d'autres. Certains de vos employés à fort potentiel se développeront rapidement et grimperont les échelons. D'autres seront dépassés par la vitesse de croissance et auront besoin de se faire épauler par un superviseur ayant davantage d'expérience. En dosant expérience et potentiel, vous vous bâtirez tranquillement un solide organigramme capable de livrer votre plan de croissance. Mais vous, qui vous tirera vers le haut ?

Lorsque j'ai vendu Beenox, ma première entreprise de jeux vidéo, je suis devenu du jour au lendemain l'un des plus jeunes vice-présidents d'une entreprise californienne dont les ventes dépassaient le milliard de dollars. À 26 ans, mes collègues de travail étaient d'anciens haut placés d'entreprises renommées mondialement, comme Coca-Cola, Disney ou Sony. Je continuais de diriger le studio de Québec, mais je me rapportais à Los Angeles. Je bénéficiais d'une autonomie quasi complète, mais elle venait à un prix : les résultats devaient être au rendez-vous.

Lorsque je suis passé chez Chocolats Favoris, je ne me rapportais plus à personne, et mes collègues avaient peu d'expérience avec le type de défis qui nous attendait. Rapidement, je suis devenu très inconfortable dans cette situation. Comment allais-je me développer si personne ne remettait en question mes stratégies et mes résultats ? Allais-je sombrer dans le confort de mes propres idées ?

Quand je fais une visite annoncée dans une de nos chocolateries, tout est toujours impeccable. La chocolaterie sent le neuf et tout est à sa place, sur les tablettes comme dans l'arrière-boutique. Les dirigeants se sont bien préparés et ont réponse à toutes mes questions. Ils ont souvent réfléchi à leurs enjeux et profitent de ce moment pour en discuter avec moi. Les employés ont vraiment fait un effort particulier pour tout mettre en ordre. Pourquoi ? Parce qu'ils doivent rendre compte de leur travail, comme tout le monde. Et vous, comme président d'entreprise, à qui devez-vous rendre des comptes ?

À l'instar de mes employés, je dois mettre mon entreprise en ordre tous les trois mois, à l'occasion de mes rencontres avec mon conseil d'administration. Non seulement mes rapports financiers doivent être impeccables, mais il me faut aussi expliquer tous les écarts. Si une stratégie ne porte pas ses fruits, je dois être en mesure d'en justifier la cause et, surtout, de proposer une solution que je serai capable de défendre. Ces obligations forcent évidemment l'ensemble des services à surveiller de très près leurs résultats et à fournir eux aussi des explications et de solides plans de match. Au bout d'un certain temps, l'effort initial de paperasse et de préparation est récompensé par une culture de performance qui s'appuie sur des outils de mesure à tous les niveaux.

À l'aube d'une importante phase de croissance, Chocolats Favoris s'est dotée d'un solide conseil d'administration. Ce groupe de huit personnes triées sur le volet rassemble des entrepreneurs expérimentés dans les secteurs de la finance, du commerce de détail, de l'industrie de l'alimentation et des firmes publiques. C'est beaucoup plus de travail, mais c'est le meilleur outil de développement personnel que j'ai jamais eu.

Si c'était à refaire, je le ferais plus tôt.

Passage de flambeau

Ce texte termine la participation de Dominique Brown à titre d'ambassadeur du mois d'octobre de Les Affaires. Le flambeau est officiellement passé à Jean-François Renaud, Associé et cofondateur d'Adviso. Surveillez ses apparitions dans les prochaines éditions et sur les médias sociaux tout au long du mois de novembre.

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