Là où semer, là où ne pas semer


Édition du 22 Août 2015

Là où semer, là où ne pas semer


Édition du 22 Août 2015

Par Jean Décary
Luc Vallée, stratège en chef chez Valeurs mobilières Banque Laurentienne

Cibles des principaux indices à la fin de 2015

S&P/TSX : 14 500 points

S&P 500 : 2 200 points

Prix du baril de pétrole : 58 à 60 $ US

Or : 1 100 $ US/once (prix moyen 1 150 $ US)

Répartition de l'actif

Plus : les financières, le secteur des technologies de l'information et de la consommation.

Moins : les secteurs de l'énergie et des métaux.

À surveiller : la reprise du marché chinois. «À l'heure actuelle, on construit moins et on consomme moins en Chine. Cela a des conséquences sur les surplus de pétrole et de matières premières, par exemple sur le fer.»

Mise en garde : volatilité du dollar canadien, qui pourrait fluctuer de façon importante.

«Nous laissons notre cible inchangée en ce qui concerne l'indice américain», affirme d'entrée de jeu Luc Vallée, de Valeurs mobilières Banque Laurentienne. En revanche, devant les difficultés qu'éprouve l'économie canadienne, le stratège abaisse sa cible de la Bourse de Toronto. Il la fixe plus ou moins au seuil qu'elle a atteint ces derniers temps, soit 14 500 points. «C'est donc dire que nous prévoyons une croissance nulle.»

À titre de justification, il évoque notamment son pessimisme à l'égard de la question du pétrole. «La composante énergétique pèse beaucoup dans l'indice du S&P/TSX. Et on ne s'attend pas à ce que le prix du baril de pétrole augmente beaucoup à court terme.» Selon lui, les attentes de bénéfices des investisseurs sont démesurées. «On fait état d'une croissance de 100 % l'année prochaine pour les pétrolières au Canada. C'est exagéré», juge-t-il. «Peut-être que d'ici la fin de l'année, leurs attentes se seront ajustées à des bénéfices en baisse.» Mais pour l'heure, il constate que malgré les vents contraires, les investisseurs n'ont pas capitulé dans le cas de l'or noir. «Il y a une sorte de déni.»

Dans le contexte d'un huard fortement déprécié, les secteurs axés sur les exportations devraient bien performer. Le stratège de Valeurs mobilières Banque Laurentienne aime le secteur des technologies de l'information, qui devrait profiter à la fois de la faiblesse du dollar et de la vigueur de la croissance économique chez nos voisins du Sud. «Une entreprise comme CGI par exemple sera très concurrentielle quand elle soumissionnera des projets aux États-Unis.» Les banques canadiennes, qui ont subi une légère correction en cours d'année, devraient également bien performer, rattraper le terrain perdu, et surpasser l'indice, croit-il. Il favorise aussi les secteurs de la consommation discrétionnaire et de base, étant donné que les perspectives sont bonnes en ce qui a trait aux dépenses de consommation des ménages.

«Aux États-Unis, le nuage qui assombrissait le secteur financier depuis la crise de 2008 est en train de se dissiper», constate Luc Vallée, qui considère que les sociétés financières américaines sont sous-évaluées. C'est son secteur favori, et il explique que dans un contexte d'une hausse des taux d'intérêt, les marges des banques, et conséquemment leurs chiffres d'affaires, devraient s'améliorer. Il privilégie aussi le secteur industriel qui, selon les différents sous-secteurs, est «souvent moins exposé aux exportations.» Comme pour le Canada, il aime également les secteurs des technologies de l'information et celui de la consommation discrétionnaire, étant donné que «l'inertie du consommateur est peut-être chose du passé.» Il continue aussi à favoriser le secteur de la santé. Seul hic, les entreprises pharmaceutiques et de biotechnologies ont déjà très bien performé par le passé. Qu'à cela ne tienne, ce secteur d'activité recèle encore du potentiel aux yeux du stratège, mais fait figure de cinquième et dernière suggestion.

En ce qui concerne la dévaluation du yuan et ses conséquences, M. Vallée n'exclut pas une baisse de 10 % de la devise et croit qu'elle pourrait avoir certaines conséquences sur la position concurrentielle du Canada en matière d'exportations. Il précise cependant qu'il ne s'en inquiète pas outre mesure.

À la une

Les importations d’électricité ont dépassé les exportations au Canada

Le Canada a importé plus d’électricité des États-Unis qu’il en a exporté, pour la première fois en huit ans.

Bourse: Wall Street clôt en légère hausse

Mis à jour à 17:33 | lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne

REVUE DES MARCHÉS. La semaine sera cruciale pour la politique monétaire et les marchés.

Bourse: les gagnants et les perdants du 29 avril

Mis à jour à 18:20 | LesAffaires.com et La Presse Canadienne

Voici les titres d'entreprises qui ont le plus marqué l'indice S&P/TSX aujourd'hui.