Là où semer, là où ne pas semer


Édition du 22 Août 2015

Là où semer, là où ne pas semer


Édition du 22 Août 2015

Par Jean Décary
Douglas J. Porter, économiste en chef à BMO groupe financier

Cibles des principaux indices à la fin de 2015

S&P/TSX : 15 600 points

S&P 500 : 2 250 points

Prix du baril de pétrole : 52 $ US

Or : 1 050 $ US/once.

Répartition de l'actif

Plus : le secteur financier et le secteur industriel.

Moins : le secteur des métaux, et dans une moindre mesure, celui de l'énergie.

À surveiller : le huard pourrait baisser davantage et avoisiner les 0,75 $. À plus long terme, il pourrait même frôler les 0,70 $. Les développements en Chine pourraient aussi avoir un impact.

Mise en garde : l'incertitude entourant le pétrole. Plusieurs questions demeurent sans réponse.

Le contexte économique reste toujours favorable aux actions américaines, selon Douglas J. Porter. Malgré les valorisations actuelles et étant donné la forte probabilité d'une hausse du taux d'intérêt par la Réserve fédérale américaine (Fed), l'économiste en chef de BMO Groupe financier prédit un rendement de 6 à 7 % pour la Bourse new-yorkaise (S&P 500) d'ici la fin de l'année. «Si elle a lieu comme nous l'envisageons, la hausse des taux d'intérêt par la Fed sera modeste et l'économie américaine devrait bien faire dans la deuxième moitié de 2 015.» Selon lui, les enjeux liés à la Chine, à la Grèce et à l'Iran, bien qu'ils soient de taille, n'auront pas un impact suffisamment important pour changer, de façon fondamentale, les perspectives de croissance du marché boursier en Amérique du Nord.

Ses prévisions en ce qui concerne le marché de Toronto sont à l'avenant, même s'il souligne que l'économie canadienne fait face à des défis différents. L'or noir et les ressources en général ont été une des causes principales de la performance mitigée du S&P/TSX. «Le mois de juillet a été particulièrement difficile pour la Bourse de Toronto. Nous prévoyons néanmoins une croissance de 6 à 7 % environ d'ici la fin de 2 015.» L'économiste en chef s'attend à ce que le prix du pétrole augmente au cours de la deuxième moitié d'année. «À ce stade-ci, une simple stabilisation des prix dans le secteur de l'énergie contribuerait à soutenir le marché.»

Côté placements au Canada, M. Porter privilégie les secteurs d'activité qui sont étroitement liés à l'économie américaine. Conscient qu'il «prêche pour sa paroisse», il favorise les titres de banques canadiennes. «Nous apprécions leur stabilité et leur constance.» Selon lui, le secteur industriel, dominé au Canada par les compagnies ferroviaires, devrait pouvoir tirer son épingle du jeu et profiter d'une économie plus vigoureuse au sud de la frontière. Entre autres secteurs, il voit du potentiel dans celui des télécommunications. «Ce secteur d'activité regroupe des entreprises de qualité qui ont tendance à bien performer dans un contexte de taux d'intérêt bas», souligne-t-il.

Même son de cloche pour les États-Unis en ce qui concerne l'attrait des financières, bien que les raisons divergent un peu de celles qui le motivent au Canada. «Nous croyons que le secteur financier va profiter d'une hausse progressive des taux d'intérêt par la Réserve fédérale.»

Comme pour le Canada, il se dit par ailleurs très encouragé par le secteur industriel et ses possibilités de croissance. Enfin, il aime bien le secteur des technologies de l'information. «Je crois que ce secteur pourra bien profiter de la reprise. Il connaît à l'heure actuelle une bonne erre d'aller et regroupe des entreprises de qualité.»

L'économiste en chef chez BMO Groupe financier demeure très prudent à l'égard des perspectives du secteur des métaux. En raison de ce qui se passe en Chine, de la force du dollar américain et de la croissance mondiale qui continue de décevoir, il croit que la conjoncture économique pose d'énormes défis pour ce secteur. Et ce, même s'il prévoit une légère hausse des prix du pétrole. «La prudence est de mise. Pour moi, il subsiste davantage de questions que de réponses en ce qui concerne le secteur de l'énergie.»

Et la Chine et à la dévaluation du yuan ? «Ça ne touche pas encore nos prévisions. Mais cela accentue les tendances déjà en place. C'est négatif pour le secteur des ressources et ça représente un frein à une hausse des taux d'intérêt.»

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