Bourse: de légères baisses à Wall Street et Toronto, Bombardier perd 17%

Publié le 29/10/2015 à 10:09, mis à jour le 29/10/2015 à 17:06

Bourse: de légères baisses à Wall Street et Toronto, Bombardier perd 17%

Publié le 29/10/2015 à 10:09, mis à jour le 29/10/2015 à 17:06

Le CS300, de Bombardier. (Photo: LesAffaires.com)

La Bourse de New York a fini en légère baisse jeudi, abandonnant un peu des gains de la veille sous le poids de mauvais résultats et d'indicateurs médiocres sans toutefois s'affoler.

À Toronto, l'indice S&P/TSX a reculé de 71,28 points, ou de 0,51%, à 13 791,88 points.

À New York, le S&P 500 est demeuré pratiquement stable à 2 089,41 points.

Le Dow Jones a baissé de 23,72 points, ou de 0,13%, 17 755,8 points.

Le Nasdaq a cédé 21,42 points, ou 0,42%, à 5 074,27 points.

Bombardier a fait état d'une perte nette de 4,9 milliards $ au troisième trimestre et confirmé une aide de 1 milliard $ du gouvernement du Québec. Le titre a perdu 28 cents, ou 17,39%, à 1,33 dollar.

La société d'ingénierie WSP (TOR: WSP) a dévoilé des résultats décevants, ce qui a fait reculer le titre de 0,4%.

La situtation était plus enviable chez le fabricant de poutres métalliques Manac (TOR: CAM), qui a publié un bénéfice net en hausse de 39% au 3e trimestre. Le titre de la société a avancé de plus de 4% à Toronto.

Analyser les données sur le PIB

«Les commentaires de la Fed ont redonné confiance sur le fait que l'économie n'est pas en phase descendante, la Fed a confiance que l'économie va retrouver son allant», a assuré Alan Skrainka, chez Cornerstone Wealth Management, estimant le recul des indices dû uniquement à des prises de bénéfices après la forte hausse de la veille.

La Réserve fédérale a laissé ses taux inchangés mercredi, mais elle a souligné qu'elle envisagerait d'agir à sa prochaine réunion de décembre.

En outre, elle a retiré de son communiqué la référence à l'impact du ralentissement mondial sur l'économie américaine, laissant entendre qu'elle était moins inquiète qu'en septembre de l'affaiblissement de l'économie chinoise et des turbulences sur les marchés financiers, qui se sont apaisées.

Tout cela a permis à la Bourse, selon M. Skrainka, d'ignorer le coup de frein de la croissance au troisième trimestre, annoncé jeudi.

De juillet à septembre, le produit intérieur brut (PIB) américain a crû de 1,5% en rythme annualisé, marquant le pas par rapport au bond de 3,9% enregistré au 2e trimestre.

«Mais le ralentissement est surtout dû à l'écoulement des stocks des entreprises», a souligné Patrick O'Hare, chez Briefing, notant que, par ailleurs, les dépenses des consommateurs étaient restées solides, bien qu'en léger retrait par rapport au printemps (+3,2% après +3,6%).

En tout état de cause, c'est un «indicateur retardé» qui ne dit pas grand chose sur la conjoncture actuelle ou à venir, a souligné M. Skrainka.

L'annonce en début de matinée d'un nouveau recul surprise des promesses de vente n'a pas non plus semblé beaucoup émouvoir les investisseurs: «on pense que l'immobilier va bien se porter car quoi que fasse la Fed en décembre, cela sera accompagné d'un discours très accommodant», a expliqué M. Skrainka, ne croyant guère qu'une légère hausse des taux directeurs puisse dissuader les Américains d'investir dans la brique.

Pharmacie toujours en consolidation

Mais des résultats d'entreprises mal accueillis pesaient sur la cote.

Le spécialiste des caméras miniatures GoPro dégringolait de 15,46% à 25,54 dollars, après avoir annoncé des bénéfices et un chiffre d'affaires largement inférieurs aux attentes, en raison notamment des ventes décevantes d'une nouvelle ligne de caméras en forme d'accessoires vestimentaires.

Le fabricant de pneus Goodyear plongeait quant à lui de 6,72% à 31,09 dollars. Son bénéfice trimestriel a certes dépassé les attentes avec un bond de plus de 68%, mais la chute de son chiffre d'affaires a été plus prononcée qu'attendu, et même si le groupe d'Akron (Ohio, nord) l'a imputé aux effets de changes, les investisseurs ont mal réagi.

Le spécialiste des paiements sur internet Paypal cédait 1,78% à 35,87 dollars en dépit de résultats supérieurs aux attentes, mais il a révélé une fragilité liée à la force du dollar, dans la mesure où environ la moitié de ses recettes sont réalisées hors des États-Unis.

En revanche, le groupe de biotechnologies Amgen était en hausse (+0,92% à 164,16 dollars), après avoir relevé ses prévisions annuelles grâce à ses solides ventes du troisième trimestre, assorties d'un bénéfice supérieur aux attentes.

Le géant pharmaceutique Pfizer, qui envisage une fusion avec le fabricant du Botox Allergan (+8,62% à 311,97 dollars), reculait de 2,12% à 34,70 dollars.

Pfizer pourrait gagner dans cette opération très onéreuse, vu la capitalisation d'Allergan de quelque 112,5 milliards de dollars, l'occasion de délocaliser son siège en Irlande, ce qui représenterait un avantage fiscal, ainsi qu'un nouveau portefeuille de médicaments sous brevet.

Le marché obligataire était en nette baisse. Le rendement des bons du Trésor à dix ans s'élevait à 2,159%, contre 2,094% mercredi soir, et celui des bons à 30 ans à 2,955% contre 2,874% auparavant.

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