Sean Roosen livre sa vision de la nouvelle Osisko


Édition du 03 Mai 2014

Sean Roosen livre sa vision de la nouvelle Osisko


Édition du 03 Mai 2014

Par Suzanne Dansereau

Les mines dans le sang

En entrevue, Sean Roosen montre qu'il n'est pas du genre à se laisser abattre par le fait qu'il vient de perdre le contrôle d'un joyau de 4 milliards de dollars. «Je joue avec les cartes que j'ai reçues», philosophe cet homme qui a commencé sa carrière comme mineur, voilà 33 ans, à l'âge de 17 ans. Et en bon entrepreneur, il se retrousse les manches pour bâtir la future Osisko Royalties, qu'il entend diriger avec la même équipe, formée de Bryan Coates, son expert en finances, et de John Burzynski, son géologue. Luc Lessard, lui, assurera la transition à la direction.

En attendant, Sean Roosen doit vendre la transaction avec Agnico Eagle et Yamana Gold aux investisseurs. «Cela se passe plutôt bien», raconte-t-il. Cette offre, dit-il, est assez simple : les actionnaires reçoivent de l'argent comptant et des actions de trois sociétés : la nouvelle Osisko, qui recevra des redevances, et deux autres sociétés, Agnico Eagle et Yamana Gold, «dont les titres sont assez liquides», estime-t-il. L'entente, répète-t-il, est «ce qui pouvait arriver de mieux dans les circonstances».

À ce sujet, Sean Roosen ne se prive pas de dénoncer l'environnement réglementaire canadien, «qui favorise les prédateurs et décourage les sociétés en croissance. Je n'ai pas toute la solution à ce problème, mais il faut en revoir les règles, notamment celles entourant l'évaluation d'une offre d'achat qui est à mon avis trop courte».

«Comment se fait-il qu'aux États-Unis, le royaume du capitalisme, les conseils d'administration puissent jouer un rôle plus visionnaire pour protéger les intérêts à long terme de leurs entreprises ? Il est naturel pour une entreprise de recevoir des offres d'achat non sollicitées, mais il devrait être possible pour les actionnaires de voir grandir celles dans lesquelles ils ont cru.»

La fin de la saga ?

La vente d'Osisko à Yamana Gold et à Agnico Eagle a été élaborée à la suite d'une tentative de prise de contrôle non sollicitée d'Osisko par le géant minier Goldcorp, de Vancouver, le 13 janvier. C'est la troisième proposition soumise aux actionnaires. En fait, Goldcorp aura fait pas moins de cinq tentatives pour prendre le contrôle d'Osisko.

Sommes-nous à la fin de cette saga ? «Je ne sais pas», répond Sean Roosen en s'esclaffant. Et si Goldcorp tentait maintenant d'acheter Agnico Eagle, comme le suggérait un analyste indépendant il y a quelques jours ? «Si cela arrive, j'offrirai mes services comme consultant à Sean Boyd [le pdg d'Agnico Eagle]», répond-il du tac au tac.

+ 47 % - Plus-value obtenue par Osisko, par rapport à l'offre non sollicitée originale de l'aurifère Goldcorp, de Vancouver, si on exclut la hausse de 8 % des titres de son industrie pendant la surenchère.

La nouvelle Osisko c'est...
- Une redevance minière nette de 5 % de la mine Canadian Malartic
- Une encaisse de 155 M$
- De futures redevances des propriétés Kirkland, Hammond, Pandora et Odyssey
- D'autres propriétés dans la zone aurifère Guerrero, au Mexique

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