Derrière la poker face de David Baazov


Édition du 31 Janvier 2015

Derrière la poker face de David Baazov


Édition du 31 Janvier 2015

Marcher sur un fil de fer est une seconde nature pour David Baazov. S'il n'a jamais trébuché jusqu'ici, l'équilibriste n'a pas encore terminé sa traversée. L'acquisition improbable du numéro un mondial du poker en ligne par la société montréalaise a fait exploser son action en 2014, mais elle soulève une série de questions. Il y a notamment celle qui porte sur la nature de l'enquête ouverte par l'Autorité des marchés financiers sur Amaya en décembre. Et cette autre : Comment Amaya va-t-elle s'y prendre pour régulariser ses activités au Canada et ailleurs dans le monde ?

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En mettant la main sur Rational Group pour 4,9 milliards de dollars américains, David Baazov, 34 ans, a réalisé un coup de maître avec des cartes au mieux médiocres. Rational, qui exploite PokerStars, a réalisé un bénéfice de 420 millions de dollars américains sur un chiffre d'affaires de 1,1 G$ US en 2013, tandis que son acquéreur, Amaya, a essuyé la même année une perte nette de 30 M$ CA sur un chiffre d'affaires de 154,5 M$ CA.

Ce coup de maître a permis à Baazov de voir sa fortune personnelle frôler le milliard de dollars. Que Baazov ait réussi à boucler cette transaction improbable ne signifie pas pour autant qu'il a gagné son pari. Bien au contraire, le pari de Baazov porte sur la capacité d'Amaya de faire entrer dans l'économie légale et réglementée les casinos en ligne PokerStars et Full Tilt.

La bonne réputation d'Amaya, une société en Bourse canadienne, devait contribuer à renouveler l'image de Rational Group qui, établie sur l'île de Man, n'était pas dans les bonnes grâces des régulateurs américains.

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